Les petits robots Anki pourraient renaître grâce à leur rachat par une start-up

Benoît Théry
Publié le 06 janvier 2020 à 10h45
Robot Anki

Sur son site, la société Anki spécialisée dans les mini-robots annonce toujours : « C'est avec le cœur lourd que nous vous informons qu'Anki a cessé le développement de produits, et que nous ne fabriquons plus de robots ». La société a annoncé en avril dernier la cessation de son activité, suite à la perte de l'un de ses « investisseurs stratégiques » et malgré un chiffre d'affaires de 100 millions de dollars en 2017.

Anki vient cependant d'être sauvée de la fermeture définitive par un rachat de l'entreprise Digital Dream Labs. Celle-ci a acquis l'ensemble des actifs de propriété intellectuelle d'Anki, y compris sa marque, ses brevets et ses données.

« Ils sont tombés de la falaise »

Le détail des éléments cédés est fourni par Hilco Streambank, la firme spécialisée dans l'évaluation de la propriété intellectuelle qui a orchestré la transaction. Digital Dream Labs possède désormais le nom de domaine Anki.com ainsi que les droits correspondant aux gammes Cozmo, Overdrive et Vector. L'enseigne a aussi obtenu des dizaines de brevets en attente ou déjà publiés.

Le fondateur de Digital Dream Labs, H. Jacob Hanchar, a affirmé vouloir repenser le modèle économique d'Anki, critiquant la gestion de ses anciens dirigeants (Anki a été fondé en 2010 par trois universitaires : Mark Palatucci, Boris Sofman et Hanns Tappeiner). « Ils avaient un plan, ont breveté comme des fous. Et puis, ils sont tombés de la falaise et tout s'est arrêté », dit-il. « Jusqu'à la fin, ils pensaient vraiment être aux affaires. On ne voit rien dans leur bilan d'une tentative de renverser la situation ou d'économiser de l'argent ».


H. Jacob Hanchar envisage d'orienter la société vers un système d'abonnement : le coût initial du mini-robot serait réduit et à chaque forfait correspondrait différents services assurés par celui-ci.

Cozmo, la « raison principale » du rachat

Fondé en 2015, Digital Dream Labs envisage de relancer les trois gammes d'Anki (Cozmo, Overdrive et Vector). H. Jacob Hanchar a déclaré que « Cozmo était la principale raison de l'intérêt (de Dream Labs) pour Anki ». Il a ajouté que la relance de cette partie de la plate-forme aurait lieu en premier. Le Cozmo se présente depuis son annonce comme un robot doté d'une véritable personnalité.

L'entreprise a également d'autres projets en poche, évoquant la possibilité d'un Vector 2.0. Une campagne de financement participatif est prévue en 2020 pour le développement d'un nouveau Vector basé sur un logiciel open-source.


Le site spécialisé The Robot Report appelle cependant à la prudence concernant l'avenir d'Anki et de l'enseigne qui l'a sauvé : « Digital Dream n'a racheté que les actifs de propriété intellectuelle, qui ne sont donc pas des actifs physiques ou un inventaire. Et nous savons à quel point le processus de production d'Anki est complexe ». H. Jacob Hanchar a déclaré que sa société travaillait actuellement avec Anki pour la remise en route de cette chaîne de production. En espérant que Digital Dream Labs ne tombe pas à son tour de la falaise.

Source : The Robot Report
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Commentaires (2)
mrassol

la mauvaise gestion et l’argent facile, il y a beaucoup de startup comme ca et ca va faire mal quand ca va tomber en 2020 …

kervern

déposer des brevets quand on vois le prix d’un seul brevet (en tout cas au niveau mondiale), on comprend aussi d’ou viens le malaise !

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