© Glenn Carstens-Peters/Unsplash
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En moyenne, les travailleurs reçoivent 144 e-mails par semaine, un chiffre qui monte à 331 pour les dirigeants d'entreprise. Cette surcharge informationnelle a des conséquences nocives sur la santé des actifs, pouvant aller jusqu'au burn out.

Ce premier Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique (OICN) a été réalisé par Mailoop, spécialisée dans l'analyse des pratiques numériques. Pour le mener à bien, la start-up a analysé 58 millions de métadonnées d’e-mails de plus de 9 000 personnes.

La barrière entre les sphères professionnelle et personnelle floutée par le numérique

Le constat de cette étude est sans appel : les notifications constantes reçues par les travailleurs dégradent la qualité du travail, car plus de 70 % des individus interrompent ce qu’ils font lorsqu'ils en reçoivent un. Sur les 144 e-mails reçus de manière hebdomadaire, plus de la moitié reçoit une réponse dans l'heure qui suit, et quasiment 10 % en moins de 5 minutes.

Selon l'étude, 31 % des employés sont hyperconnectés : ils se connectent après 20 heures plus de 50 fois pendant une année, ce chiffre passe à 117 soirées pour les dirigeants. La période de pandémie a accentué le phénomène en rendant le numérique encore plus important dans le monde professionnel. Les auteurs de l'étude dénoncent également la démocratisation des outils collaboratifs, qui ont engendré une prolifération des voies de communication et des moyens d'échange.

« Ce mille-feuille communicationnel entraîne un effet rebond du nombre de messages et un zapping permanent entre les canaux, qui fragmentent et émiettent l’activité de travail », explique dans le rapport Suzy Canivenic, chercheure à la Chaire Futurs de l’industrie et du travail à l'École des mines de Paris.

© Brett Jordan/Unsplash
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Des conséquences réelles sur la santé

L'utilisation de ces outils de communication crée un lien permanent avec l'entreprise, même en dehors des horaires de travail et dans la sphère personnelle, ce qui empêche les travailleurs de déconnecter totalement. Cette surcharge informationnelle peut mener à plusieurs problèmes de santé physique et mentale, notamment à l'épuisement, au stress et à l'anxiété.

Afin d'éviter ce trop-plein de messages, l'OICN conseille de couper ses notifications après une certaine heure, d'envoyer les courriels de manière différée ou encore de bien définir ce qui est considéré comme une urgence au sein de l'entreprise.

Source : BFMTV