Après les rumeurs persistantes concernant l'intérêt de Facebook pour la santé de ses utilisateurs, c'est au tour de Google de jouer au docteur, ou plutôt de les employer. Dans le cadre d'une phase de test pour une nouvelle fonctionnalité, l'entreprise a intégré aux Etats-Unis une commande « Parlez à un médecin » qui apparaît en même temps que certains résultats de recherche.
C'est un développeur nommé Jason Houle qui a mis le doigt sur cette option, en la découvrant suite à une recherche concernant une douleur au genou. Il a alors partagé son étonnement sur le site Reddit. Plus tard dans le week-end, Google a confirmé auprès d'Engadget qu'il s'agissait d'une vraie fonctionnalité, actuellement en test auprès d'un petit panel d'internautes. Une démarche effectuée dans le cadre du développement d'Helpouts, un service de support vidéo et d'entraide pour les internautes, dévoilé fin 2013. Ce dernier a pour vocation d'offrir aux spécialistes en tous genres la possibilité de monétiser des conseils fournis en vidéo.
Consultations gratuites
Dans l'immédiat, les discussions avec des médecins proposées par Google sont financées par l'entreprise, et les internautes qui se voient offrir cette possibilité peuvent en bénéficier sans avoir à débourser un centime. Une démarche qui interpelle, surtout aux Etats-Unis, où les consultations médicales coûtent extrêmement cher. Par ailleurs, avoir accès à un médecin lors d'une recherche liée à des symptômes spécifiques peut éviter un mauvais auto-diagnostic et aider à l'automédication.
Mais rien ne dit qu'un tel service restera gratuit s'il passe la période de test avec brio. Google n'a, pour l'heure, donné aucune information concernant l'évolution de sa démarche, mais on imagine difficilement l'entreprise mettre à disposition de centaines de millions d'internautes, des médecins à toute heure à titre gracieux. Cependant, on peut imaginer qu'un tel système de communication entre médecins et patients captera l'intérêt de certains praticiens, qui pourront aiguillier les malades dans la bonne direction - automédication ou consultation plus poussée - au besoin.
Ce qui semble certain, c'est qu'entre les ambitions de Facebook en matière de santé et celles de Google, les géants du Web semblent bien décidés à enfiler une blouse blanche.