Si les appareils destinés à convertir les mouvements d'une personne en énergie capable d'alimenter des appareils électriques ne sont pas nouveaux, le nanogénérateur flexible des chercheurs de l'université nationale de Singapour passent néanmoins un cap. Ce composant, souple, fin et de la taille d'un timbre, pourrait être mis en place dans la plupart des vêtements, et fonctionner sans aucune intervention du porteur.
Le nanogénérateur utilise l'électricité statique pour convertir l'énergie mécanique en énergie électrique. En clair, lorsque la peau frotte le composant durant les mouvements du corps, un transfert d'électrons a lieu durant la friction. Et lorsque les deux surfaces s'éloignent, un courant est créé, et ce dernier est récupéré par une électrode. C'est l'effet triboélectrique.
Le premier modèle de nanogénérateur flexible présenté par les chercheurs est capable de générer 90 volts de tension en circuit ouvert lorsqu'on tape dessus avec le doigt, et une puissance de 0,8 mW capable d'alimenter 12 diodes vendues dans le commerce.
Il reste encore beaucoup à faire avant qu'un tel composant puisse être intégré dans des vêtements. Néanmoins, dans les années à venir, et avec le développement du tissu connecté, on peut imaginer que les vêtements pourront mesurer certaines données du corps humain en toute autonomie grâce à ce type de système : le futur des vêtements connectés passe aussi par leur capacité à se faire oublier par les utilisateurs, et ne nécessiter aucune charge pourrait être un énorme pas dans cette direction.