Depuis la démocratisation sur le marché des objets connectés, notamment des bracelets de mesure de soi, la question se pose souvent : a-t-on besoin d'un appareil au poignet pour effectuer des mesures que la plupart des smartphones d'aujourd'hui proposent de faire ? Une interrogation soulevée par le Journal of the American Medical Association, aux Etats-Unis.
Pour y répondre, l'organisme a mené une expérience plutôt simple, à savoir, confronter les mesures prises par plusieurs smartphones à différents bracelets de mesure de soi. Quatorze participants ont marché sur un tapis roulant pour des cycles de 500 et 1500 pas, et ce, à deux reprises. Dans toutes les situations, les données ont été relevées avec deux smartphones, le Galaxy S4 et l'iPhone 5S, et avec plusieurs bracelets : le Nike Fuelband, le UP24 de Jawbone, et les Fitbit Flex, One et Zip. En complément, un podomètre Digi-Walker SW-200 était également utilisé.
Des marges d'erreur souvent élevées
Les résultats, au bout de 28 tests de 500 et 1500 pas, révèlent que les smartphones s'en sortent plutôt bien comparé à un grand nombre de bracelets. Le compte moyen recueilli est généralement proche du nombre de pas accompli, et la marge d'erreur n'est pas plus élevée, par exemple, que celle du Jawbone UP24 ou du Fitbit Flex. Mais le pire résultat reste celui du Nike Fuelband. Quant aux meilleurs, ils sont constatés sur les Fitbit One et Flex, qui affichent une marge d'erreur très réduite sur l'ensemble des tests. Globalement, les données relevées par les smartphones ont affiché une marge d'erreur de 6,7%, contre 22,7% pour les bracelets.« Nous avons constaté que les applications de smartphones sont tout aussi précis que les appareils connectés pour suivre l'activité physique » explique la responsable de l'étude, Meredith A. Case. « Il est important que le dispositif soit fiable, car c'est de ça que dépend son efficacité, et sa capacité à potentiellement changer le comportement des personnes, qui doivent avoir confiance dans les données relevées. » Aux Etats-Unis notamment, certaines compagnies d'assurance comme UnitedHealth Group, Humana et Cigna proposent à leurs assurés de porter un bracelet pour les aider à avoir une activité physique contrôlée, dans l'optique de faire baisser le prix de leur assurance.
Cette expérience ne se base cependant que sur le relevé des pas, qui n'est pas la seule information enregistrée par les bracelets de mesure de soi. L'étude s'avère donc limitée, mais pour les personnes qui souhaiteraient uniquement marcher plus et avoir un œil sur leurs performances, elle tend à démontrer qu'il n'est pas forcément nécessaire d'investir dans un bracelet connecté.
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