my.Flow, un tampon connecté qui pousse le bouchon un peu loin

Audrey Oeillet
Publié le 17 mai 2016 à 19h32

Parler de règles menstruelles est assez peu fréquent sur Clubic, mais my.Flow est un accessoire suffisamment curieux qui mérite que l'on s'y attarde. Et pour cause : il s'agit d'un tampon qui se connecte en Bluetooth. L'objectif est de s'enquérir, par le biais d'une application mobile, du pourcentage de remplissage du tampon, pour s'assurer que ce dernier ne déborde pas. L'appareil est conçu par une startup américaine installée en Chine. A l'origine, il s'agit d'un projet d'étudiants de l'université de Berkeley en Californie.

Le postulat ressemble à la description d'un gadget imaginaire sortis d'une blague du premier avril. La suite ne fait pas forcément rêver non plus, puisque my.Flow a le look d'un applicateur en plastique, qui propulse un tampon spécifique dans le vagin. Le tampon en question ne comporte pas d'électronique, mais comporte un long, très long fil - 30 centimètres sur le prototype - qui se relie à un petit boitier à fixer aux sous-vêtements, par exemple. C'est ce boitier qui assure la liaison Bluetooth entre le tampon et le smartphone. A la base, le premier prototype intégrait le capteur Bluetooth à l'intérieur du tampon, mais les ingénieurs ont constaté que les femmes n'avaient pas très envie d'avoir un capteur Bluetooth dans le vagin - allez savoir pourquoi.

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Ça donne vachement envie de l'utiliser.

Eviter les fuites embarrassantes

L'objectif de my.Flow est d'éviter aux femmes les situations embarrassantes susceptibles d'intervenir en cas de fuites. Résultat, l'application permet d'avoir un oeil sur le remplissage du tampon. La proposition est louable, même si la perspective de surveiller son tampon depuis son smartphone n'est clairement pas l'usage le plus glamour que l'on peut imaginer en termes d'objets connectés. L'appareil vise également à prévenir le syndrome de choc toxique, une situation rarement rencontrée, mais dangereuse voire mortelle, associée au fait de garder un tampon trop longtemps - on parle d'une dizaine de jours, tout de même.

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Quoi ? On ne peut pas partager l'information sur les réseaux sociaux ?

Mais y a-t-il vraiment besoin d'un tampon connecté pour cela ? Avec l'habitude et une certaine dose de bon sens, la réponse est non. D'autant que my.Flow apparaît comme contraignant et particulièrement envahissant avec son fil et son boîtier. Quant aux prix, ils sont également non négligeables : la firme à l'origine de cette création peu commune compte la vendre aux environs de 50 dollars, tandis qu'un mois de tampons consommables seront proposés aux alentours de 13 dollars. A titre informatif, c'est une somme bien plus élevée que ce que peut coûter un usage mensuel de tampons standards.

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Porter le capteur de fuites à ses clés, parce que pourquoi pas après tout.

Présenté récemment à la presse américaine, my.Flow est encore loin d'en être à la case commercialisation et cherche encore des investisseurs pour espérer produire sa version finale. On leur souhaite bon courage.

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Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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