L'Agence nationale des fréquences a publié son étude annuelle, vendredi, faisant le bilan des plus de 3 000 mesures d'exposition du public aux ondes radioélectriques effectuées en 2019.
Dans le cadre du dispositif national de surveillance de l'exposition du public aux ondes électromagnétiques dans la bande 100 kHz - 6 GHz, mis en place en 2014, l'ANFR a publié son étude pour l'ensemble des mesures réalisées en 2019, le 8 avril, avec une première constatation faite par l'agence : celle de l'augmentation de la demande de mesures. L'année dernière, l'établissement affilié au ministère de l'Industrie a effectué des mesures sur 3 020 lieux : 2 059 en intérieur, 961 en extérieur ; 526 en milieu rural, 2 494 en milieu urbain.
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Des valeurs bien en deçà des limites fixées par la loi
Dans l'ensemble, le niveau moyen des mesures effectuées reste globalement faible. L'ANFR nous indique que le niveau de champ médian est de 0,38 V/m (volt par mètre), avec une marge d'erreur pouvant aller jusqu'à 0,05 V/m. La moitié des résultats obtenus est d'ailleurs inférieure à cette valeur. En 2018, on avait assisté à une légère hausse du niveau médian (0,40 V/m), hausse qui ne s'est donc pas confirmée en 2019.On note également que 90 % des niveaux mesurés sont inférieurs à 1,8 V/m, avec une proportion naturellement plus faible en ruralité (0,86 V/m) qu'en ville (2,0 V/m).
En France, les valeurs limites d'exposition du public aux champs électromagnétiques varient selon les fréquences. Elles ne doivent pas dépasser les 87 V/m pour les compteurs Linky ou les ampoules fluocompactes, 28 V/m pour les radios FM, 30 à 39 V/m pour les télévisions et 36 à 61 V/m pour les smartphones (la téléphonie mobile) et 61 V/m pour le Wi-Fi ou un four micro-ondes.
Ondes radio : aucun signe alarmant
Concernant la téléphonie mobile, l'ANFR a constaté que le déploiement de la bande 700 Mhz continuait de progresser, avec 27 % d'occurrences en 2019 contre 14 % en 2019 et 6 % en 2017, ce qui confirme les données avancées en la matière par l'établissement public dans ses différents baromètres 4G et 5G mensuels. S'agissant de la 5G justement, « les premières autorisations expérimentales ont été accordées dans la bande 3,6 GHz pour la 5G. Dans près de 1 % des cas, une émission a été détectée dans cette bande », explique l'ANFR. La bande 900 MHz, avec 64 % d'occurrence, reste la plus représentée.« La conformité du niveau d'exposition au champ électromagnétique dans la bande 100 kHz - 6 GHz vis-à-vis du décret n° 2002-775 du 3 mai 2002 a été déclarée sur tous les sites ayant fait l'objet d'une mesure », précise l'ANFR. Un site a tout de même dépassé la limite théorique, avec des sources émettant à plusieurs fréquences. Mais « une réduction de puissance d'un facteur de plus de 6 a mis fin au dépassement », précise l'agence.
Il n'y a donc, d'un point de vue global, aucune raison de s'alarmer d'après l'Agence nationale des fréquences.
Source : ANFR