Mais cette année, la famille s'agrandit. Outre un Redmi Note 9S déjà disponible et un Xiaomi Mi 10 Lite compatible 5G, le Redmi Note 9 Pro a-t-il encore l'opportunité de briller ?
Interdisons-nous d'avance tout suspens : le nouveau smartphone de Redmi impressionne moins que son prédécesseur. Il se pose surtout comme une petite remise à niveau opportune avant, on l'espère, un prochain modèle équipé d'un modem 5G.
Le Redmi Note 9 Pro sera disponible le 9 juin 2020.
Redmi Note 9 Pro : la fiche technique
Le segment du milieu de gamme s'étalant désormais de smartphones proposés à 200€ et jusqu'à 450€, il est de plus en plus difficile d'y voir clair. Mais, jusqu'ici, Redmi a toujours su offrir sur sa gamme Note l'un des meilleurs rapports qualité-prix du marché en ne dépassant jamais la barre des 300€. Un pari une nouvelle fois relevé haut la main.Le Redmi Note 9 Pro, c'est :
- Écran : LCD IPS de 6,67 pouces (20:9) affichant une définition Full HD+ de 2400 x 1080 pixels (395 ppi, 60 Hz) et couvrant environ 85% de la surface avant
- SoC : Snapdragon 720G (8 nm) avec processeur octo-core (2x 2,3 GHz + 6x 1,8 GHz) et GPU Adreno 618 (500 MHz)
- Mémoire vive : 6 Go LPDDR4X
- Stockage interne : 64 ou 128 Go (extensible via microSD) en UFS 2.1
- Batterie : 5 020 mAh, recharge rapide jusqu'à 30 W en filaire (pas de recharge sans-fil)
- Étanchéité : non
- Prise jack 3,5 mm : oui
- Audio : un haut-parleur
- Appareils photo arrière :
- capteur 64 MP (1/1.72", photosites de 0,8 µm, ƒ/1.9) équivalent 26 mm
- 8 MP (1/4.0", photosites de 1.12 µm, ƒ/2.5) ultra grand-angle équivalent 13 mm
- 5 MP macro (1/5.0", photosites de 1.12 µm, ƒ/2.4)
- 2 MP pour la profondeur
- Vidéo : 4K@30fps, 1080p@30/60/120fps, 720p@960fps
- Appareil photo avant : 16 MP (1/3.1",photosites de 1 µm, ƒ/2.5), vidéo 1080p30fps
- Capteur d'empreintes : Oui, sur le bouton d'allumage
- Recharge inversée : Non
- Double SIM : Oui
- Compatible 5G : Non
- Connectivité : Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.0, NFC
- Dimensions : 165.8 x 76.7 x 8.8 mm pour 209 grammes
- OS : Android 10 + MIUI 11
- Coloris : Vert Forêt, Gris de Minuit, Blanc Polaire
- Prix : 279€ pour la version 6+64 Go ou 299€ pour la version 6+128 Go
Très concrètement, par rapport au Redmi Note 8 Pro que nous testions en octobre dernier, ce nouveau modèle se dote : d'un écran plus grand, d'un SoC plus récent signé cette fois Qualcomm, et d'une batterie de meilleure capacité rechargeable plus rapidement.
Techniquement, la partie photo n'évolue pas vraiment, repose toujours sur un capteur principal de 64 mégapixels signé Sony.
Dans sa boîte, le Redmi Note 9 Pro s'accompagne d'un adaptateur secteur 30 W et de son câble USB-C, d'une paire d'écouteurs intra-auriculaires et d'une housse de protection en silicone transparent.
Design : un smartphone agréable à regarder et à manipuler
Le Huawei Mate 20 Pro. Voilà ce qui nous est immédiatement venu en tête lors du déballage de notre exemplaire de test du Redmi Note 9 Pro dans son coloris vert forêt.La filiale de Xiaomi réalise ici une réplique presque conforme au flagship de Huawei sorti fin 2018. Il y a, déjà, ce carré d'appareils photo trônant au centre du smartphone (et qui dépasse d'ailleurs de 2 mm du châssis). Ensuite, nous remarquons ces très jolies stries qui viennent habiller les 3/4 du dos de l'appareil, et qui évoquent sans peine le revêtement « Hyper Optical Pattern » du Mate 20 Pro. Bien que le modèle de Redmi ne soit pas en relief ; le dos de l'appareil est totalement lisse — et donc sensible aux traces de doigts.
Visuellement, c'est une belle réussite. Bien que l'on doit confesser une légère préférence pour la présentation à peine différente des modules photo sur les modèles blanc et gris du Redmi Note 9 Pro.
Sur le smartphone, point de capteur d'empreintes intégré sous l'écran, mais un bouton de mise sous tension bardé d'un scanneur. Une méthode déjà éprouvée maintes fois, et qui fonctionne ici comme un charme. Placé sur la tranche droite, le bouton tombe pile sous le pouce de l'utilisateur. La réglette de volume, en revanche, aurait gagné à être placée à l'opposé. Ici, il faut étirer son doigt au maximum pour l'atteindre. Pas très confortable.
La tranche basse du Redmi Note 9 Pro présente le port jack 3.5 mm, USB-C et l'unique grille de haut-parleurs du téléphone. Oui, en dépit de la grande taille de l'écouteur principal dédié aux appels, seule la grille basse diffusera du son lors de vos sessions d'écoute.
Pour terminer sur l'écran : nous avons ici affaire à un smartphone radicalement plus grand que son prédécesseur. On passe de 6,53 pouces sur le Note 8 Pro à 6,67 pouces sur ce Note 9 Pro. Mais le passage à un ratio de 20:9 permet de conserver une largeur identique entre les deux modèles.
Aussi le smartphone tient très bien en main. Et son écran, s'il conserve des bordures plutôt épaisses, offre une belle surface pour profiter de ses contenus favoris. Contrairement au Redmi Note 9 classique, ce modèle Pro opte pour un poinçon central. Un choix discutable pour certains, qui estiment qu'une découpe à droite ou à gauche est plus pertinente en cela qu'elle est facilement masquée lors de l'orientation du téléphone en mode paysage.
Écran : un bon contraste, mais une calibration complètement dans les choux
Si Xiaomi est aujourd'hui en mesure de proposer des écrans d'excellente facture sur ses Mi 10 et Mi 10 Pro, il en a rarement été de même sur ses smartphones plus abordables.On a souvent pointé du doigt l'appétence pour les tons froids des smartphones Redmi, et notre sonde X-Rite confirme que le Note 9 Pro n'échappe pas à la tendance.
Dans le schéma de couleur proposé par défaut, le mode Auto, nous avons mesuré une température de 8982K. Glacial, en comparaison du standard attendu de 6500K qui correspond à la lumière blanche émise par le soleil. Avec ce même mode, la restitution des couleurs est également décevante avec un delta E mesuré entre 5,01 et 4,79 avec une luminosité à 50% puis à 100%.
N'abordons même pas le mode « Saturé » qui fait encore pire que le précédent. Non, pour obtenir des couleurs plus fidèles sur le Redmi Note 9 Pro, il faudra opter pour le mode « Original » qui, avec sa température oscillant entre 6799 et 6830K (à 50% puis 100% de luminosité), s'approche de nos attentes. Le delta E tombe également à 2,21. On considère pour rappel que sous une mesure de 3, il devient difficile à l'œil humain de remarquer une différence entre la couleur standard et la couleur affichée.
L'écran du Redmi Note 9 Pro couvre en outre 99,5% de l'espace colorimétrique sRGB et profite d'un très bon contraste (pour un écran LCD) de 1404:1. Malheureusement, si vous optez pour le mode « Original », ce contraste sera bloqué à 1151:1. Il vous faudra donc choisir entre un meilleur contraste et des couleurs à côté de la plaque, ou des teintes fidèles mais un contraste plus contenu.
Côté luminosité, nous avons calculé un pic à 633 cd/m2 en mode automatique. En réglant manuellement la luminosité maximum, on atteint 468 cd/m2. Des mesures somme toute honorables pour un smartphone vendu 279€. L'écran conserve une bonne lisibilité même en plein soleil.
Enfin, à l'heure où le féroce realme déploie des écrans 90 Hz même sur ses modèles les plus abordables, nous ne pouvons que sanctionner la seule disponibilité d'un mode 60 Hz sur ce Redmi Note 9 Pro.
Audio : une prise jack qui manque de puissance
On est toujours ravis de retrouver un port jack 3.5 mm sur nos smartphones. Mais encore faut-il qu'elles nous donnent pleine satisfaction. Ici, le résultat est en demi-teinte.Testé avec la paire d'écouteurs filaires fournis (qui sont d'ailleurs de bonne facture) ainsi qu'avec un casque filaire personnel, le son développé par la prise jack nous parait manquer cruellement de puissance. Alors même que les écouteurs intra-auriculaires isolent plutôt bien du bruit extérieur, et qu'aucune nuisance n'était présente pour perturber notre écoute, nous avons dû pousser les potards jusqu'à un volume moyen de 70% pour obtenir une dynamique correcte sur nos morceaux favoris.
L'unique grille de haut-parleurs n'est pas plus à l'avenant. Comme souvent, le constructeur a préféré mettre en avant les médiums et donc les voix du spectre. Les basses sont très en retraits, et les aigus saturent rapidement à mesure que le volume augmente (il faudra éviter de dépasser les 60%).
Côté sans-fil, le Redmi Note 9 Pro supporte le Bluetooth 5.0 avec les codecs suivants : SBC, AAC, aptX, aptX HD, LDAC, aptX Adaptative, aptX TWS+ audio et LHDC-V1, V2, V3.
Performances : joueur dans l'âme
Une distinction majeure de ce Redmi Note 9 Pro par rapport à son prédécesseur mérite qu'on s'y attarde. Contrairement à son prédécesseur, le nouveau smartphone Redmi retourne à l'écurie Qualcomm, après un passage l'an dernier chez MediaTek (lequel fournit toujours le SoC du Redmi Note 9).Qu'est-ce que cela change ? On aimerait sincèrement vous répondre que la différence est flagrante, et que le Snapdragon 720G offre de bien meilleures performances que le Helio G90T. Mais ce n'est pas le cas. Malgré la génération qui sépare les deux plates-formes, notre protocole de test ne parvient pas à départager le Redmi Note 9 Pro du Redmi Note 8 Pro en termes de performances.
Sur AnTuTu, le dernier-né de Redmi obtient 276 886 points. En octobre dernier, le 8 Pro capitalisait 278 802 points. Sur Geekbench ? 567/1 782 pour le Redmi Note 9 Pro contre 505/1636 pour son prédécesseur.
Côté GPU, c'est bonnet blanc, blanc bonnet. Le Note 9 Pro obtient 2 494 points sur Slingshot Extreme contre 2 388 pour son aîné. La puce de stockage (en UFS 2.1 pour les deux modèles) n'évolue pas non plus d'un iota, et offre une nouvelle fois des résultats en lecture et écriture similaires.
De la poudre aux yeux ? Pas complètement. Déjà, réjouissons-nous de pouvoir jouer à Call of Duty : Mobile avec tous les réglages graphiques au maximum ainsi que le FOV tout en oscillant entre 50 et 60 images par seconde. Sur un smartphone à 279€, c'est presque exceptionnel.
Ensuite, là où nous pointions sur le Redmi Note 8 Pro des petites difficultés en multitâche, son successeur est bien plus à l'aise pour passer d'une application à l'autre sans faire tousser l'interface.
Du côté de la chauffe, nous ne sommes pas particulièrement surpris de la température relevée après une petite demi-heure de jeu — 40°C sur la partie supérieure du dos de l'appareil. On s'étonne en revanche de la rapidité à laquelle le mercure est grimpé. En quelques minutes à peine. On évitera alors de se lancer dans d'interminables parties de jeu vidéo sous peine d'être incommodé par la température de l'appareil.
Logiciel : MIUI 11, mais privé de tiroir d'applications
Le Redmi Note 9 Pro est livré avec Android 10 et la surcouche maison MIUI 11. Au moment où sont écrites ces lignes, le smartphone tourne toujours sous la mise à jour de sécurité d'avril 2020, alors que le Redmi Note 9 classique (dont le test est à paraître la semaine prochaine) profite déjà du correctif de mai. Le téléphone est certifié Widevine L1.Autre étrangeté que l'on ne s'explique absolument pas : si le smartphone profite bien de la même version logicielle que le Xiaomi Mi 10 Pro, il est impossible d'activer le tiroir d'applications. Vous serez forcés de disposer vos applis les unes à la suite des autres sur vos différents écrans d'accueil — à la manière d'un iPhone. Rien qu'une mise à jour future ne pourra corriger, bien entendu.
Du reste, le Redmi Note 9 Pro ne propose rien de bien extravagant pour qui a déjà touché à un smartphone équipé de MIUI auparavant. L'interface est fonctionnelle et personnalisable, mais regorge comme sur tous les smartphones low cost de la marque de bloatwares et de publicité. Habituellement peu incommodé par ce genre de choses, je dois même avouer que cela m'a fait tiquer plus d'une fois.
Au premier lancement de l'appareil, j'ai compté très exactement 14 applications préinstallées : AliExpress, TikTok, Opera, WPS Office, divers réseaux sociaux et des jeux vidéo inconnus au bataillon. Heureusement, on peut les désinstaller très facilement (et en lot !).
Côté fonctionnalité, MIUI 11 propose bien entendu la navigation gestuelle, un mode sombre intégral et des outils de bien-être numérique. On retrouve aussi le mode Game Turbo qui se chargera de nettoyer la mémoire de l'appareil avant le lancement d'un jeu, et de mettre à disposition du joueur un overlay lui permettant de couper les notifications ou d'afficher la charge du processeur / GPU ainsi que le nombre d'images par seconde.
Le Redmi Note 9 Pro jouit enfin du même moteur de vibrations dernière génération que le Mi 10 et le Mi 10 Pro. Une véritable plus-value tant cet aspect est systématiquement négligé par les constructeurs sur les smartphones à bas coût. Avec plus de 150 scénarios de retour haptique, le smartphone offre une expérience nouvelle en la matière.
Autonomie : appelez-le l'increvable
Les Redmi de série Note ont toujours été particulièrement loués pour leur grande autonomie. L'an dernier, nous calculions 24 h de veille et plus de 11 h 8 de temps d'écran sur le Redmi Note 8 Pro.Cette année, le Redmi Note 9 Pro surpasse encore nos attentes et nous donne une vraie leçon d'endurance. Resté éveillé pendant 40 heures, le smartphone affichait un temps d'écran de 9 h 37 avant de s'éteindre.
Concrètement, cela représente peu ou prou deux jours complets d'utilisation.
Côté recharge, l'adaptateur secteur fourni de 30 W permet au smartphone de regagner exactement 45% en 30 minutes. Comptez précisément 1 h 27 pour passer de 0 à 100% d'énergie.
Photo : un smartphone très capable en pleine journée
Parmi les éléments qui différencient le plus un smartphone bas de gamme d'un modèle premium, la photographie figure en bonne place.Optiques de meilleure qualité, capteur plus grand, traitement numérique plus juste... les curseurs d'amélioration sont très nombreux et, fatalement, les appareils d'entrée ou de milieu de gamme ne peuvent pas être bons en tout. C'est souvent la partie photo qui trinque.
Mais pas ici, serait-on tentés de dire. Car avec son capteur principal de 64 mégapixels, le Redmi Note 9 Pro offre des clichés intéressants en pleine journée.
Un module principal performant
Avec une taille de 1/1.7" et des photosites de 1,6 µm, le capteur du Redmi Note 9 Pro offre des clichés en journée lumineux et bien exposés.Comme d'habitude : les photographies sortent en 16 mégapixels via l'utilisation du procédé du pixel-binning. Un mode utilisant les 64 mégapixels du capteur (mais divisant par deux la taille des pixels) est bien entendu disponible. Une fois n'est pas coutume, celui-ci ne détériore pas le rendu global de l'image, et vous permettra surtout de pouvoir recadrer généreusement l'image en post-traitement. Mais soyons honnêtes : si vous ne prévoyez pas de regarder vos photos sur grand écran, contentez-vous du mode automatique classique. Votre stockage vous remerciera.
Le piqué est particulièrement bon au centre de l'image. Les textures jouissent d'un bon contraste, mais l'algorithme pourrait sans doute pousser davantage l'exposition pour améliorer le rendu par défaut.
On est particulièrement impressionnés par les capacités HDR du smartphone. Même face au soleil, il parvient à restaurer une quantité impressionnante de détails dans les hautes lumières et les ombres. Rares sont les téléphones à ce prix à s'en sortir aussi bien dans l'exercice.
Un ultra grand-angle à fuir absolument
On a rarement été aussi déçus face à un module photo ultra grand-angle. Bon, ils ne sont jamais dingues sur des appareils d'entrée ou de milieu de gamme, et il n'y a bien que celui du Huawei P40 Pro qui trouve grâce à nos cœurs. Mais celui du Redmi Note 9 Pro frôle la catastrophe.La raison de ce désamour ? La colorimétrie TOTALEMENT foireuse de ce module. Voyez plutôt comme la teinte dérive vers le rouge sur tous nos clichés. Comme si un filtre était vissé sur l'objectif et détériorait le rendu des couleurs.
Cela est d'autant plus dommage que, malgré ses 8 mégapixels, le capteur ultrawide offre des résultats corrects et des clichés bien exposés. Il s'en sort même admirablement bien — lui aussi ! — en HDR. Un beau gâchis en somme.
Un zoom numérique uniquement
Si l'application photo du Redmi Note 9 Pro liste effectivement un zoom 2x, ne vous y trompez pas. Aucun téléobjectif n'est disponible, il ne faudra compter que sur un zoom numérique et, rien qu'en doublant la longueur focale, le vernis s'écaille méchamment.Le téléphone tente de pousser la netteté pour cacher sous le tapis la perte de détails mais personne n'est dupe.
En étirant l'écran avec ses doigts, il est également possible d'atteindre un zoom 10x qui, vous l'imaginez, n'est pas recommandable. Le bruit est omniprésent et fait s'effacer toutes les textures.
Un mode macro insatisfaisant
Rarement impressionnants, les modules photo macro font souvent figure de gadget. À l'image de celui du Redmi Note 9 Pro qui ne propose guère de quoi s'enthousiasmer.Très faiblement défini (5 mégapixels seulement...), le capteur a toutes les peines du monde à récupérer les détails qui sont censés faire tout le seul de la macrophotographie.
Si la mise au point peut s'effectuer à 4 cm du sujet, celui-ci n'est donc malheureusement pas mis en valeur. Dommage, mais pas inattendu.
Des portraits intéressants
On ne sait jamais vraiment à quoi nous attendre en matière de portrait avec les appareils de milieu de gamme. Mais le Redmi Note 9 Pro fait bien son travail, dans l'ensemble.Le détourage du sujet, déjà, est précis. Et même la plupart des petits cheveux indisciplinés sont épargnés par le bokeh. Un flou d'arrière-plan qui est d'ailleurs assez justement dosé, et qu'il est possible de régler à son goût au moment de la prise de vue (et pas après, malheureusement).
À l'avant, le smartphone fait également du bon boulot, même si on peut regretter un lissage assez violent du visage. Le détourage est également excellent.
Un mode nuit décevant
La photographie nocturne est encore l'apanage des smartphones haut de gamme. Exception faite du Google Pixel 3a, s'entend. Et ce n'est certainement pas le Redmi Note 9 Pro qui nous fera changer d'avis.En mode automatique, le smartphone fait ce qu'il peut pour tenter de comprendre ce qu'il lui arrive, mais on sent la mise au point à la peine et, surtout, le temps de pose trop court pour parvenir à un résultat concluant.
En activant le mode nuit, la pose s'allonge, et l'obscurité retrouve (un peu) de ses couleurs. Mais sans grand succès. Les clichés sont systématiquement flous (les capteurs ne sont pas stabilisés), et les détails dans les ombres à peine restaurés. Seules les hautes lumières sont mieux réparties et l'exposition générale y gagne dans le processus.
Vidéo : pour les souvenirs uniquement
Désolé pour ceux qui y comptaient : vous ne deviendrez pas la nouvelle sensation du 7e art en utilisant le Redmi Note 9 Pro.S'il est capable de filmer en 4K à 30 ips, seul le mode 1080p30 est stabilisé (EIS) et offre des résultats à peu près corrects. Notez que l'on peut aussi utiliser le module ultra grand-angle en 1080p30 avec EIS, mais les rushs n'échappent malheureusement pas à la teinte rouge inhérente à ce capteur.
Redmi Note 9 Pro : l'avis de Clubic
Avec son étiquette à 279€, le Redmi Note 9 Pro se confronte directement au realme 6, avec lequel il partage l'essentiel de ses caractéristiques...mais pour 50€ plus cher.Puissant, très autonome et capable en photo avec son capteur principal, le Redmi Note 9 Pro douche nos ardeurs avec un écran par défaut très mal calibré et un module ultra grand-angle complètement dans les choux — ses deux plus gros défauts.
Ajoutons aussi à son discrédit que, contrairement à son concurrent direct, le Redmi Note 9 Pro ne propose qu'une fréquence d'affichage de 60 Hz. Autant d'éléments qui, mis bout à bout, commencent à faire vaciller le statut d'excellence de la marque sur son segment de prédilection.
Espérons que la prochaine itération saura proposer davantage qu'une simple remise à niveau, au risque de se faire manger tout cru par un realme aux dents si longues qu'elles rayent le parquet.
Test réalisé avec un produit prêté par la marque
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