Vous vous en doutez : le Xperia 10 II (prononcez « mark two ») prend la suite du Xperia 10 que nous mettions à l'épreuve l'an passé. Un smartphone de milieu de gamme pour lequel nous dressions un constat très mitigé ; regrettant notamment son autonomie famélique et un positionnement trop ambitieux pour ses performances.
Son successeur parvient-il à faire mieux ? Sur le papier, du moins, il devrait y parvenir. Étudions la question dans notre test complet du Xperia 10 II.
Sony Xperia 10 II : la fiche technique
Pour son nouveau line-up, Sony ne modifie rien ou presque du form factor si particulier qu'il tient visiblement à pérenniser.- Le Sony Xperia 10 II, c'est :
- Écran : OLED de 6 pouces (21:9) affichant une définition Full HD+ de 2520 x 1080 pixels (457 ppi, 60 Hz) et couvrant environ 77% de la surface avant
- SoC: Snapdragon 665 (11 nm) avec processeur octo-core (4x 2,0 GHz + 4x 1,8 GHz) et GPU Adreno 610
- Mémoire vive : 4 Go
- Stockage interne : 128 Go (extensible jusqu'à 1 To via microSD) en UFS 2.1
- Batterie : 3 600 mAh, recharge rapide jusqu'à 18 W en filaire (pas de recharge sans-fil)
- Étanchéité : IP 65/68
- Prise jack 3,5 mm : oui
- Audio : un haut-parleur
- Appareils photo arrière :
- capteur 12 MP (1/2.8", ƒ/2.0) équivalent 26 mm
- 8 MP (1/4.0", ƒ/2.4) téléobjectif équivalent 52 mm
- 8 MP (1/4.0", ƒ/2.2) ultra grand-angle équivalent à 16 mm
- Vidéo : 4K@30fps, 1080p@30/60 fps
- Appareil photo avant : 8 MP (1/4.0" ƒ/2.0), vidéo 1080p30fps
- Capteur d'empreintes : Oui, sur le bouton d'allumage
- Recharge inversée : Non
- Double SIM : Oui
- Compatible 5G : Non
- Connectivité : Wi-Fi 802.11 a/b/g/n/ac, Bluetooth 5.0, NFC
- Dimensions : 157 x 69 x 8.2 mm pour 151 grammes
- OS : Android 10
- Coloris : Noir, Blanc
- Prix : 369€
- Disponibilité : 12 juin 2020
Comparativement à son prédécesseur, c'est le jour et la nuit. Meilleur processeur, batterie plus généreuse, mais aussi passage d'une dalle LCD à OLED et étanchéité — une rareté à ce niveau de prix. Sur le papier, le nouveau midrange de Sony a tout du best-seller. Malheureusement pour lui, il lui manque encore quelques cordes à son arc pour se hisser au sommet.
Dans sa boîte, le Xperia 10 II s'accompagne d'un adaptateur secteur 18W et d'une paire d'écouteurs filaires.
Design : Sony persiste et signe
Anachronique. C'est le mot qui vient instantanément en tête lorsque l'on découvre le Sony Xperia 10 II. Un smartphone identique, ou presque, au dessin de son prédécesseur et — soyons honnêtes — de presque tous les smartphones griffés Xperia sortis depuis ces cinq dernières années.Pas que le terminal ne trouve pas grâce à nos yeux. Il a même de sacrés atouts pour qui préfère les appareils compacts. Grâce à son ratio 21:9 et sa diagonale de 6 pouces, le smartphone est très facile à manipuler d'une main. Mieux : il ne pèse pratiquement rien, avec 151 grammes sur la balance seulement.
Mais il faut bien avouer que cet écran entouré d'énormes bordures a de quoi nous renvoyer tout droit en 2017. À l'heure où les smartphones, même d'entrée de gamme, proposent un taux d'occupation de la dalle proche des 90%, celui du Xperia 10 II atteint les 77%. Sachant que la surface est déjà réduite par un format d'aspect très particulier, autant dire que le smartphone est à fuir pour les utilisateurs à grandes paluches.
On ne peut pas vraiment dire que Sony ait été très inspiré pour le coloris de son smartphone. En France, seul le blanc et le noir seront proposés.
Entouré de plastique, le smartphone affiche sur sa tranche droite le bouton d'allumage / capteur d'empreintes, surplombé par la réglette de volume. Des interrupteurs très facilement atteignables lorsque l'on tient le smartphone. Petit regret personnel : le tiroir de cartes SIM / SD, intégré sur la tranche gauche, n'est pas placé symétriquement par rapport aux boutons à droite. Oui, je sais. On s'en fout.
Mais à ce sujet, permettez-nous néanmoins de remonter une petite absurdité résolument old-school : si le smartphone détecte que le tiroir de carte SIM est retiré du châssis, le téléphone redémarrera automatiquement. Particulièrement irritant, surtout qu'ici il n'y a nul besoin d'une tête d'épingle pour retirer le tiroir et avoir accès à sa carte SD / SIM. Oui, ça m'est arrivé par deux fois et oui, ça m'a vexé.
On retrouve à l'arrière du smartphone un dos en verre et le trio d'appareils photo qui, cette fois, sont disposés à la verticale et non plus à l'horizontale comme sur le premier modèle. Un choix qui tend à rapprocher ce Xperia 10 II du Xperia 1 II, le fer de lance de Sony cette année.
Enfin, le haut du smartphone abrite la prise jack 3.5 mm, quand l'unique haut-parleur, de très belle taille, est intégré entre le menton de l'appareil et son pourtour en plastique.
Écran : un passage à l'OLED qui fait la différence
Avec son étiquette à 369€, le Sony Xperia 10 II figure parmi les smartphones Android les plus abordables pour qui veut absolument un écran OLED. Autant dire qu'on ne boude pas notre plaisir ; surtout que son prédécesseur campait sur un écran LCD IPS.Ceci étant dit, la seule intégration d'une dalle de meilleure qualité ne garantit pas une calibration exemplaire. Comme nous le confirment notre sonde et le logiciel CalMan Ultimate, le Sony Xperia 10 II est livré de série avec des réglages très décevants.
Dans son mode d'affichage « Standard », l'écran affiche une température oscillant entre 7979K et 8218K selon que la luminosité est poussée à 50 ou 100%. C'est beaucoup trop froid par rapport à la norme attendue de 6500K, et résulte dans un blanc qui tire énormément vers le bleu. Conséquence de ce mauvais réglage : les couleurs affichées sont dénaturées. Nous calculons d'ailleurs un delta E de 6,65, ce qui est énorme. Rappelons que pour être parfaitement calibré, un écran doit se situer sous la barre du dE 3.
Mais on ne se décourage pas. Avec le mode « Original », les choses s'améliorent grandement. La température se réchauffe jusqu'à atteindre 6815K, et le delta E dégringole ici à 2,18, ce qui est excellent. On aurait pu s'arrêter là — on reste après tout sur un smartphone de milieu de gamme, on ne s'attend pas à l'excellence — mais on a profité des nombreux réglages offerts par le smartphone pour tenter de corriger davantage le tir.
Grâce au menu « Balance des blancs », on peut jouer très finement avec la courbe RGB et ajuster l'écran selon son goût. Après une bonne demi-heure d'essais en tout genre, le réglage suivant nous a offert les meilleurs résultats : rouge 126, vert 140, bleu 0. Avec cette balance, on a obtenu une température de 6684K et un delta E de 1,32.
Avec ce réglage, l'espace colorimétrique est couvert à 99,5% (76,5% pour le DCI-P3). C'est nettement moins que les 141% calculés avec le mode « Standard » mais, comme nous l'avons vu, les couleurs de ce mode sont très largement à côté de la plaque.
OLED oblige, le taux de contraste obtenu est infini. Côté luminosité, notre sonde a calculé 354 cd/m2 en mode manuel, ce qui est très peu. En laissant activé le mode automatique, en revanche, on a pu calculer un pic à 602 cd/m2 ce qui est nettement plus engageant et devrait garantir une utilisation à peu près confortable en extérieur.
Nous sommes donc globalement sur un produit de très bonne qualité. Maintenant, il s'agirait d'adresser l'éléphant dans la pièce, comme disent les Anglo-saxons. Le ratio 21:9. Et malheureusement pour Sony, les contenus compatibles ne courent toujours pas les rues.
Sur YouTube, il vous faudra composer avec d'énormes bandes noires ou étirer au maximum l'affichage au risque d'en tronquer une belle partie. Il y a bien quelques films sur les plates-formes de SVoD qui prennent en charge ce format cinéma, mais ils sont loin d'être majoritaires. Côté jeux vidéo, si la plupart des gros titres se montrent de bonne volonté et adaptent leur interface, il faut avouer qu'on perd énormément en confort. Déjà que l'écran ne mesure que 6 pouces, et en prenant en compte que nous jouons avec nos pouces, il ne reste plus grand-chose à voir sur la dalle !
Malheureusement, en l'état, le choix de Sony tient plus du gimmick que de la réelle innovation. Rappelons toutefois que cela permet au smartphone d'être très compact. C'est au moins ça.
Audio : un excellent baladeur d'appoint
Sur le papier, Sony est une entreprise dont l'expertise intègre tous les métiers de l'audiovisuel. Cinéma, photographie, jeux vidéo mais aussi musique.Nous ne sommes donc pas particulièrement surpris que l'entreprise ait soigné la partie sonore de son smartphone. En tout cas concernant sa prise jack. Le haut-parleur se défend très bien également, mais on aurait bien sûr préféré un rendu stéréo. Ceci étant dit, il délivre un son parfaitement équilibré, qui se paie même le luxe d'être assez percutant sur les basses.
La prise jack en revanche, au-delà du plaisir d'en retrouver une, développe une puissance rare pour un smartphone. Au point de séduire les audiophiles à la recherche d'un DAP de secours ! Grâce sa molette de volume sur 30 niveaux, la montée en puissance se fait très progressivement, tout en respectant une dynamique exemplaire. Au point que même les écouteurs (vraiment bas de gamme pour le coup) fournis avec le smartphone en viennent à proposer un son décent.
Mais c'est bien sûr avec un casque de bonne facture que l'on profitera le mieux du produit. D'autant que le smartphone intègre la technologie DSEE HX de Sony. Un algorithme de suréchantillonnage qui, selon les dires du constructeur, est capable de rapprocher un fichier MP3 ou AAC d'un Flac. Précisons évidemment que cela ne concerne que les fichiers présents localement sur le téléphone, et pas l'écoute en streaming.
Pour ce qui est du sans-fil, le Xperia 10 II ne fait aucune omission. Le téléphone prend en charge le SBC, AAC, aptX, aptX HD, LDAC, aptX Adaptative et aptX TWS+.
Performances : trop peu fluide pour son prix
Nous arrivons malheureusement à la partie déplaisante de ce test. Autant l'écrire : le Xperia 10 II n'est pas franchement une flèche.La raison ? Une configuration datée. Équipé du Snapdragon 665 de l'an dernier, le smartphone ne fait tout simplement pas le poids face à, mettons, le Snapdragon 720G du Redmi Note 9 Pro qui, rappelons-le, est vendu 100€ moins cher.
Mais le Xperia 10 II fait quand même le grand écart avec les performances de son aîné. AnTuTu lui accorde 175 999 points, et Geekbench le couple 313/1382. Honorable, mais inacceptable pour un smartphone vendu à ce tarif.
Côté graphique, le chipset Adreno 618 assure le service minimum, tout comme la puce de stockage et ses débits d'un autre temps.
D'habitude, les résultats obtenus pendant cette batterie de tests sont assez déconnectés de la réalité d'usage d'un smartphone. Au-delà d'un certain point, les chiffres deviennent abstraits. Mais pas dans le cas du Xperia 10 II. Le téléphone est lent, et il n'est pas rare que l'interface tousse si vous avez tendance à lancer de nombreuses applications en parallèle. Notons sur ce point que la seule intégration de 4 Go de RAM ne fait rien pour arranger nos affaires.
Du reste, on peut quand même s'amuser un peu avec ce Xperia 10 II. Call of Duty Mobile mettre assurément à l'épreuve le GPU du téléphone, mais il reste possible d'en profiter dans les réglages de qualité « moyen » tout en conservant les 60 images par seconde.
Très bon point en revanche : la chauffe, quasi imperceptible même après plusieurs parties. En son point le plus chaud, nous avons relevé 36°C seulement après 30 minutes de jeu. C'est excellent.
Interface : épurée et fonctionnelle
Pour l'essentiel, le Sony Xperia 10 II profite d'une version à peine réadaptée d'Android 10 Stock. Sur notre modèle de test, la dernière mise à jour de sécurité installée date de mars dernier, ce qui commence à faire long et mérite d'être signalé.Pour le reste, nous sommes en terrain (très) connu. Un swipe vers la droite vous emmènera sur la page Google Discover personnalisable selon vos goûts, le volet de raccourcis peut être adapté à vos préférences, et les paramètres du téléphone offrent de nombreux réglages sur les différents aspects du smartphone. On apprécie particulièrement, on l'a dit, les réglages granulaires offerts sur la balance des blancs de l'écran, et qui nous ont permis d'obtenir une calibration bien plus pertinente.
Autrement, tout y est. Navigation gestuelle, bien-être numérique, mode sombre... Sony a aussi tenu à intégrer un petit volet de raccourci, accessible sur le bord droit de l'écran via un double tapotement. Il offre un accès rapide à vos applications préférées, au mode à une main et à l'affichage multi-fenêtre.
Enfin, le smartphone est certifié Widevine L1 et ne rencontre donc aucune difficulté à consulter des contenus vidéo en HD sur les différentes plates-formes. Autre bon point par rapport à ses nombreux concurrents : le Xperia 10 II est dépourvu de tout bloatware à l'allumage.
Autonomie : corrige ses erreurs passées
En passant d'un accumulateur de 2 870 mAh à 3 600 mAh sur son nouveau modèle, Sony s'assurait de corriger l'un des plus gros défauts du Xperia 10 : son autonomie. Le modèle Mark II ici présent offre d'ailleurs une très bonne prestation.Il n'y a qu'à comparer. L'an dernier, le Xperia 10 s'est éteint après 24 h d'utilisation pour 6 h 12 d'écran. Le Xperia 10 II a tenu 40h pour 9 h 48 d'écran au total. Il n'y a pas photo ; c'est un bond de géant !
Autrement dit, cela peut se traduire par une bonne journée et demie d'utilisation intensive du téléphone sans problème. Les plus économes en tireront facilement deux jours sans avoir à brancher leur téléphone.
Sur ce point, et contrairement à bon nombre de ses concurrents directs, le Xperia 10 II ne profite pas de recharge rapide. Avec son adaptateur secteur 18W fourni, le Xperia 10 II mettra exactement 2 h 30 à passer de 0 à 100% d'autonomie. En 30 min, le smartphone n'aura récupéré que 27%. Mieux vaut ne pas être pressé.
Photo : toujours pas au point
Pour être francs, on ne s'attendait pas non plus à ce que Sony coche toutes les cases sur son nouveau smartphone. S'étant déjà très largement ressaisi au sujet de l'écran et de l'autonomie, on pouvait bien laisser passer une partie photo au moins égale au modèle précédent.Et c'est plus ou moins le cas ici. Car si on note bien l'arrivée d'un mode Nuit et — surtout — de deux nouveaux capteurs, le Xperia 10 II n'est pas fondamentalement meilleur photographe que son grand frère.
Une exposition étonnante au grand-angle
Avec ses seuls 12 mégapixels, le Xperia 10 II ne rivalise pas avec la plupart de ses concurrents qui mangent du 48 ou 64 mégapixels pour leur quatre heures. Néanmoins, sans être un cador de la résolution, le module principal de Sony offre des clichés plutôt équilibrés.Mais le smartphone se traine un vilain caillou dans la chaussure : en l'absence de mode HDR, le smartphone va préférer exposer pour les hautes lumières, et donc privilégier un ciel parfaitement lisible au détriment des autres éléments de la scène.
Si la démarche est louable (qui aime regarder des photos dont le ciel est « cramé » ?), il faut reconnaître que les clichés perdent énormément de détails dans les ombres. En résultent des photos au contraste prononcé, au risque d'être difficilement lisibles. Mettons tout de même au crédit de Sony un traitement numérique parcimonieux, qui restitue plutôt bien les couleurs.
Un ultra grand-angle peu convaincant
Difficile d'offrir des résultats convaincants avec un capteur 8 mégapixels de 1/4.0". Aussi ne vous attendez pas à grand-chose en essayant le module ultra grand-angle du Xperia 10 II.Assez brouillons, les instantanés qui en sortent ont en plus la fâcheuse tendance à tirer beaucoup vers le bleu. Remarquez qu'avec un téléobjectif qui tire vers le rouge, on a l'embarras du choix sans même passer par la case post-traitement.
Un 52 mm sans prétention
Dernier module du trio : le téléobjectif mimant une focale de 52 mm souffre peu ou prou des mêmes problèmes que l'ultra grand-angle. Faiblement défini (8 mégapixels sur un capteur 1/4.0"), il ne parvient pas à rendre justice aux scènes qu'on lui présente.Aussi même le zoom 2x qu'il propose nous force à perdre une grande quantité de détails. Y compris dans les couleurs, dont l'éclat est clairement terni.
Non recommandable mais néanmoins de la partie : il est possible de pousser le zoom (numérique) jusqu'à 10 fois. N'en espérez pas grand-chose, cela va sans dire.
Des portraits de qualité... si vous êtes patients
Passage obligé pour n'importe quel smartphone depuis plusieurs années, le portrait est un exercice redoutable. Surtout pour les modèles d'entrée et milieu de gamme.Mais nous devons bien dire que, même s'il est dépourvu de capteur dédié à la profondeur ou ToF, le Xperia 10 II est plutôt à l'aise en la matière.
Seule contrepartie : il vous faudra être patient. Pour la mise au point, d'une part, et pour l'enregistrement du cliché qui peut prendre plusieurs (longues) secondes.
Le résultat est par contre au rendez-vous. Avec des couleurs fidèles et un détourage pas loin d'être parfait, le Xperia 10 II impressionne pour son prix.
À l'avant, le smartphone ne propose pourtant pas de mode similaire. Il y a bien la détection de scène (automatique) qui propose un « flou d'arrière-plan » lorsqu'il détecte votre visage, mais sans qu'aucune différence soit notable.
Nycta quoi ?
Le Xperia 10 II inaugure chez Sony la présence d'un mode photo nocturne. Ne tournons pas autour du pot : il est mauvais et ne fait qu'acte de présence.En mode automatique, pour commencer, le smartphone a toutes les peines du monde à faire le point. Sur nos essais, la majorité des clichés étaient flous.
En activant le mode nuit, la mise au point est plus précise. Le téléphone récupère aussi logiquement plus de détails dans les ombres et les hautes lumières mais sans que le résultat soit probant.
Un mauvais vidéaste
Si la technologie de stabilisation optique SteadyShot a fait ses preuves sur les appareils photo hybrides de la gamme Alpha, le Xperia 10 II n'en porte la marque que pour faire joli.Même en 1080p30 où SteadyShot est censé être disponible, la stabilisation est loin d'être efficace. Mais pour ne rien arranger, la qualité des vidéos n'est pas non plus au rendez-vous. Il faut dire que les problèmes d'exposition restent les mêmes qu'en photographie. On se retrouve alors avec des rush trop sombres.
Sony Xperia 10 II : l'avis de Clubic
Entre le Xperia 10 II et son aîné, c'est le jour et la nuit. Le nouveau modèle du géant nippon fait mieux sur tous les points, c'est incontestable.Écran OLED de bonne qualité, partie audio surprenante, autonomie beaucoup plus solide et — surtout à ce prix ! — une certification d'étanchéité : le smartphone est plus étonnant qu'on ne se l'était imaginé.
Ceci étant dit, le format 21:9 proposé par le smartphone est toujours aussi inadapté à un usage quotidien. Sauf si vous êtes à la recherche d'un smartphone très compact, cela va sans dire. Mais gardez aussi en tête que le dernier né de Sony est une petite déception au rang des performances.
Il faut également avertir les photographes en herbe que le Sony Xperia 10 II ne répondra probablement pas à leurs attentes. La faute à un trio de capteurs un peu décevant, surtout en ce qui concerne l'exposition, très mal dosée.
Pour conclure, oui le Xperia 10 II est un bien meilleur produit que ne l'était son prédécesseur. Mais son positionnement nous apparaît beaucoup trop élevé en regard de sa proposition, surtout face à un Xiaomi Mi 10 Lite qui, pour le même prix, est compatible 5G. Pour 100€ moins cher, on trouve aussi l'épatant Redmi Note 9 Pro qui se montre bien plus véloce et à l'aise en photo. Meilleur, mais toujours pas à la hauteur donc.
Test réalisé à partir d'un smartphone prêté par la marque
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