© Marc Mitrani pour Clubic
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Le realme GT 5G a été pensé pour tenir la dragée haute aux smartphones haut de gamme avec un prix relativement contenu. Sur le papier, son positionnement tarifaire ne l’empêche donc pas d’exhiber une fiche technique impressionnante.

Il embarque notamment le processeur Snapdragon 888, le haut de gamme 2021 de Qualcomm, une dalle Super AMOLED ainsi qu’un mécanisme de charge ultrarapide. Le tout pour 449 € en configuration 8 Go RAM / 128 Go.

Realme a-t-il réussi à produire le smartphone parfait, moitié moins cher que les modèles premium actuels ? Ou le constructeur a-t-il dû faire quelques concessions embarrassantes sur certains aspects de son poulain ? Pour le savoir, nous l’avons passé au banc d’essais.

Les plus
  • Performances globales
  • realmeUI 2.0
  • Qualité de l'écran
  • Charge ultra-rapide
  • Qualité de construction
Les moins
  • Autonomie juste correcte
  • Qualité photo un peu décevante
  • Pas de certification IP

Fiche technique

Fiche technique realme GT 5G

Résumé
Taille de l'écran6.43 pouces
Taux de rafraîchissement120Hz
Mémoire interne128 Go, 256 Go
Mémoire vive (RAM)8 Go, 12 Go
Capacité de la batterie4500 mAh
Charge rapideOui
Définition du / des capteur(s) arrière64 Mpx, 8 Mpx, 2 Mpx
Caractéristiques techniques
Système d'exploitationAndroid
Version du système d'exploitationAndroid 11
Surcouche AndroidRealme UI 2.0
Assistant vocalGoogle Assistant
Affichage
Taille de l'écran6.43 pouces
Type d'écranSuper AMOLED
Définition de l'écran1080 x 2400 pixels
Taux de rafraîchissement120Hz
Densité de pixels409 ppi
Écran HDRNon
Mémoire
Mémoire interne128 Go, 256 Go
Stockage extensibleNon
Performance
ProcesseurSnapdragon 888 5G
Finesse de gravure5nm
Nombre de cœurs CPUOcta-Core
Fréquence CPU2.84GHz
GPUAdreno 660
Mémoire vive (RAM)8 Go, 12 Go
Batterie
Capacité de la batterie4500 mAh
Batterie amovibleNon
Recharge sans-filNon
Charge rapideOui
Puissance de la charge rapide65W
Appareil Photo
Nombre de caméras (avant & arrière)4
Définition du / des capteur(s) arrière64 Mpx, 8 Mpx, 2 Mpx
Définition du / des capteur(s) avant16 Mpx
Enregistrement vidéo4K@30/60fps, 1080p@30/60/240fps
Stabilisateur caméraNumérique
Flash arrièreDual-LED
Flash FrontalNon
Taille des photosites objectifs arrière0.8 µm, 1.12 µm
Taille des photosites objectifs frontaux1.0 µm
Ouverture objectif photo arrièresf/1.8, f/2.3, f/2.4
Ouverture objectif photo frontauxf/2.5
Réseau
Carte(s) SIM compatible(s)Nano-SIM
Compatible double SIMOui
Compatible 5GOui
Compatible VoLTEOui
Connectivité
Wi-Fi6
Bluetooth5.2
NFCOui
GPSOui
InfrarougeNon
Equipement
Type de connecteurUSB Type-C
Lecteur biométrique à empreinte digitaleOui
Capteur de reconnaissance facialeReconnaissance faciale 2D
AcceleromètreOui
GyroscopeOui
Capteur de lumière ambianteOui
Prise JackOui
Nombre de haut-parleurs2
Caractéristiques physiques
Hauteur158.5mm
Largeur73.3mm
Epaisseur8.4mm
Poids186g

Design et ergonomie : très classiques

S’il y a bien un point sur lequel le realme GT ne se différencie pas vraiment de la concurrence, c’est celui du design. Il reprend en effet une construction en sandwich désormais très (trop ?) classique, soit deux feuilles de verre enserrant un châssis métallique.

Certes, l’ensemble bénéficie d’une belle qualité de construction et d’une finition irréprochable, mais côté originalité, on a déjà vu mieux. Les trois touches mécaniques sont réparties sur les flancs droit (mise sous tension) et gauche (contrôle du volume).

Ce dernier héberge aussi un tiroir destiné à recevoir deux cartes nano-SIM. Certains apprécieront qu’en plus du port USB-C, la face inférieure dispose d’un connecteur Jack audio.

© Marc Mitrani pour Clubic
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La face arrière de notre modèle de test affiche un joli bleu profond dont l’intensité varie en fonction de la luminosité ambiante. Signalons qu’il est aussi proposé en version argentée, également cabossée de verre. Enfin, la déclinaison « jaune racing », nettement plus originale, dispose d’un dos jaune en « cuir vegan » (donc du similicuir synthétique) traversé d’une barre noire verticale. Pourquoi pas.

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Quelles que soient sa couleur et sa texture, la face arrière héberge bien entendu le module photo dorsal dans ce qu’il est convenu d’appeler un « domino ». Celui-ci, noir, laisse apparaître trois objectifs ainsi qu’un flash LED bi-tons. Et comme toutes les modules de ce type, il dépasse allègrement de la coque arrière.

On l’a vu, rien de bien transcendant ne vient égayer le design du realme GT. Ce n’est vraiment pas grave. Par contre, l’absence de certification IP l’est un peu plus. Dommage.

Un affichage fluide et (presque) fidèle

L’écran du realme GT est constitué d’une dalle Super AMOLED de 6,43 ’’ au format 20:9. Construite par Samsung, elle affiche 1 080 x 2 400 pixels et couvre 91,7 % de la face avant. Elle est entourée de bordures noires que nous jugeons assez fines pour ne pas être gênantes. La protection contre les rayures est assurée par une feuille de verre Gorilla 5 de Corning.

Le front et le menton sont un peu plus larges, mais ne gâchent pas la bonne impression initiale. La dalle ne dispose pas de flancs de type waterfall comme en sont dotés la plupart des smartphones haut de gamme. Certains le regretteront peut-être, mais pas nous : ce type de bordures à débordement est peut-être très esthétique, mais génère souvent des effleurements parasites.

Une petite perforation logée dans le coin supérieur gauche procure l’espace nécessaire à l'appareil photo frontal. À défaut d’être invisible, elle se fait vite oublier en utilisation quotidienne.

On ne va pas revenir ici en détail sur tous les avantages que procure un écran Super AMOLED. On se contentera juste de signaler que l’image produite est de très bonne tenue et qu’elle reste visible en toutes circonstances, comme l’ont confirmé nos essais menés lors des belles journées de ce mois de juin ensoleillé.

Qu’on ne se méprenne pas toutefois : bien qu’il reste correctement lisible dans ces conditions, l'écran du realme GT n’égale pas les performances d’un écran présent sur un smartphone à plus de 1 000 euros. Même constatation pour la reproduction des couleurs, que nous jugeons globalement bonne, à défaut d’être parfaite.

Si pour vous, la fidélité colorimétrique est primordiale, alors n’hésitez pas et optez pour le mode « doux » qui couvre l’espace sRVB traditionnel. Pour un rendu plus intense (et donc plus flatteur à l’œil), le mode vif calera l’affichage sur le profil colorimétrique DCI-P3, standard de fait de l’industrie du cinéma.

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L’écran supporte une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz. On obtient alors une image d’une grande fluidité ainsi qu’une autonomie en baisse. Si nécessaire, on pourra forcer un taux moindre (60 Hz), nettement moins gourmand en électricité. Toutefois, le meilleur compromis réside dans le choix du mode automatique, l’ajustement se faisant en fonction de l’application utilisée.

Enfin, l’activation du moteur O1 Ultra Vision dans les paramètres d’affichage autorise une amélioration de la qualité des vidéos basse résolution et offre une meilleure plage dynamique aux séquences non compatibles HDR. Ces paramètres pourront être intéressants dans le cas de visualisation en streaming de vidéos anciennes. Ils sont désactivés par défaut.

realmeUI 2.0 : toujours aussi agréable et fluide

Sans surprise, le realme GT embarque Android 11 et la surcouche maison realmeUI 2.0. Celle-ci est une copie quasiment conforme de ColorOS 12, le système qu’Oppo utilise sur ses smartphones.

On ne va bien entendu pas vous détailler ici toutes les fonctions de cette excellente surcouche : nous l’avons déjà fait lors des tests des Find X3 Pro et Find X3 Neo d’Oppo ainsi que des realme 8 et 8 Pro.

On se contentera de rappeler que realmeUI 2.0 offre de très satisfaisantes fonctions de personnalisation, une gestion correcte du multitâche, une interface intuitive ainsi qu’un ensemble considérable de bloatwares. Ces logiciels rechargés par défaut sur le smartphone sont parfois intéressants, souvent inutiles. Heureusement, ils peuvent tous être désinstallés comme n’importe quelle autre application.

Proche de l’esprit stock d’Android, realmeUI 2.0 compense ses lacunes tout en conservant une grande fluidité d’utilisation. Parmi les applications réinstallées, signalons tout de même la présence de SoLoop, petit logiciel de montage vidéo mâtiné d’IA à la fois ludique et simple à prendre en main. C’est déjà ça !

Performances : une bête de course

Le realme GT est construit autour du SoC Snapdragon 888 de Qualcomm 5G accompagné de son fidèle professeur graphique Adreno 660. Ils sont accompagnés de 8 Go de RAM LPDDR5 et de 128 Go de stockage UFS 3.1. Bien qu’il ne soit pas trop mis en avant, le smartphone est aussi décliné en une version équipée de 12 Go RAM et 256 Go (toujours UFS 3.1).

L’absence d’emplacement pour carte micro SD n’autorise pas l’extension du stockage. Ce n’est en fin de compte pas trop dommageable, 128 Go (ou 256 Go selon le modèle) étant largement suffisant pour l’immense majorité des utilisateurs potentiels.

En optant pour un processeur haut de gamme et en le dotant d’une très confortable quantité de mémoire de travail, realme ne prenait pas de risque en matière de performances. Afin d’exploiter le processeur au mieux, il l’a équipé d’un mécanisme de dissipation thermique en théorie capable de faire baisser notablement la température à plein régime.

D’après nos tests, le realme GT est effectivement un monstre de puissance. Avec un score de 811 650 points Antutu, il fait partie des smartphones les plus rapides du moment.

Cette première (excellente) impression est confirmée par le Geekbench qui le crédite de 3 562 points en fonctionnement multicœur et 1143 points en monocoeur. Enfin le Bench 3DMark Wild Life, spécialisé dans l’évaluation des capacités de traitement de la puce graphique, GPU, lui attribue 5 870 points.

Fort logiquement, le realme GT peut faire fonctionner sans l’ombre d’un problème les jeux les plus récents, mais aussi les applications les plus exigeantes en puissance de calcul. Qu’il s’agisse de faire tourner PUBG, Call of Duty Mobile, Premiere Rush (pour le montage vidéo) ou Lightroom (pour le traitement photographique), le GT répondra présent sans faillir.

Le mécanisme de dissipation thermique fait très efficacement le boulot pour lequel il a été conçu. Bien sûr, le smartphone chauffe un peu lorsqu’il est très sollicité, mais jamais au point de procurer une sensation de gêne pour l’utilisateur. Bref du beau boulot, prouvant si cela était encore nécessaire qu’il est possible de produire un smartphone très puissant à un prix (relativement) raisonnable.

Audio : pas de surprise

Le realme GT dispose d’une paire de haut-parleurs stéréophoniques asymétriques. Celui situé à la base du smartphone se montre plus puissant que son opposé, logé au-dessus de l’écran. Ce dernier fait aussi office d’écouteur téléphonique, d’où l’asymétrie précédemment mentionnée.

La performance audio du realme GT ne restera pas dans les annales. Si les médiums et les bas médiums sont bien présents, ce n’est pas vraiment le cas des basses, souvent à la peine sur ce type de smartphone. Cela convient parfaitement pour l’écoute d’un podcast ou éventuellement pour visionner des séquences vidéo. Dès que l’on passe à l’écoute musicale, le résultat manque singulièrement de pêche.

Les amateurs de vieilleries vintage seront sans aucun doute comblés par la présence d’un jack afin d’y connecter un casque filaire. Le GT étant certifié Dolby Atmos, le son produit est aussi agréable qu’avec un bon casque Bluetooth. De même, on apprécie l’ensemble de profils audio prédéfinis accessibles depuis les réglages, tout en regrettant l’absence d’un égaliseur.

Charge ultra-rapide, autonomie moyenne

Le realme GT dispose d'une batterie globale de 4 500 mAh répartis sur deux accumulateurs de 2 250 mAh. Cette particularité a pour but de réduire le temps de charge global, les deux batteries étant chargées en parallèle. Le constructeur utilise pour cela la technologie SuperDart 65 Watts qui impose l’emploi d’un chargeur et d’un câble USB-C spécifiques, tous deux étant fournis.

Realme affirme que SuperDart 65 Watts autorise la charge de 0 à 100 % en seulement 35 minutes, ce que nos tests confirment puisque nous avons mis 36 minutes précises à obtenir ce résultat. Avec un câble et/ou un bloc électrique non compatible, la charge passera automatiquement en vitesse lente (10 Watts) afin d’éviter tout risque de surchauffe ou de détérioration de l’appareil.

En utilisation raisonnable (e-mails, écoute musicale, vidéo, conversations audio et une trentaine de minutes de jeu 3D), l’autonomie du GT atteint sans problème une journée et demie, voire deux si l’on prend la peine de désactiver certains dispositifs non essentiels (affichage always on, activation vocale, gestes sur l’écran éteint, etc.)

Si l’on n'en a pas besoin, le module radio 5G peut lui aussi être temporairement désactivé. L’accès à ces paramètres nécessite une plongée en règle dans les réglages système, mais cela vaut le coup si l’autonomie est pour vous un critère primordial.

En utilisation intensive (vidéos à gogo, jeu 3D, internet, etc.), le realme GT vous accompagne tout de même une journée. Ce n’est pas si mal compte tenu de son équipement. Même s’il n’est pas le smartphone le plus autonome du moment, il se situe dans la bonne moyenne des produits actuels : ce n’est déjà pas si mal, même si l’on espère toujours un peu plus.

Photo : le maillon (un peu) faible

La caméra dorsale du realme GT embarque trois modules :

  • Principal : capteur 64 Mp (1/1,73’’, photosites de 0,8 µm) ; objectif 26 mm f/1,8, PDAF
  • Ultra grand-angle : capteur 8 Mp (1/4 ’’, photosites 1,12 µm) ; objectif f/2,3, 16 mm
  • Macro : capteur 2 Mp, objectif ouvrant à f/2,4

Cette configuration n’est pas exactement nouvelle : on l’a déjà rencontrée sur de nombreux smartphones de milieu de gamme. Le module principal produit des images 16 Mp en combinant les photosites de son capteur 64 Mp en matrice de 2x2. Chaque pixel de l’image produite bénéficie ainsi d’une plus grande quantité d’informations afin de produire une image plus précise.

Mode nuit © Marc Mitrani pour Clubic

On l’a compris, la qualité du résultat dépend en très grande partie du traitement logiciel. Malheureusement, il n’est ici pas toujours à la hauteur. On passera rapidement sur le boost appliqué aux couleurs afin de rendre l’image plus flatteuse à l’œil : c’est une (mauvaise) habitude que l’on rencontre chez presque tous les constructeurs.

© Marc Mitrani pour Clubic
ultra grand-angle
objectif principal
zoom x2
zoom x5

Plus embêtant, la colorimétrie varie beaucoup entre les images produites par l’ultra grand-angle et le capteur principal. Le premier tire vers le cyan tandis que le second semble particulièrement affectionner le magenta. Nous avons en vain tenté d’améliorer les choses en désactivant l’IA. S’agit-il d’un bug qu’une prochaine mise à jour corrigera ou d’un problème embêtant ? Mystère.

Mode macro © Marc Mitrani pour Clubic

L’objectif du module ultra grand-angle est loin d’être parfait. Outre un manque de piqué flagrant sur les bords de l’image, il n’est pas rare de constater sur les zones contrastées la présence d’artefacts liés à la diffraction. Là aussi, une correction logicielle s’impose.

© Marc Mitrani pour Clubic

Qu’on se rassure : le realme GT est tout de même loin d’être un raté en matière de photo. Si l’on excepte le problème de colorimétrie précédemment mentionné, le module principal donne globalement satisfaction. En lumière du jour, le résultat se montre convaincant tant qu’on ne dépasse pas le zoom 2x.

mode portrait

Bon point aussi pour le mode portrait qui se tire plutôt bien de la création d’un flou d’arrière-plan synthétique. On regrette tout de même qu’il ne soit pas possible de le modifier après la prise de vue, l’appareil ne sauvegardant manifestement pas la carte de profondeur de champ.

realme GT 5G : L’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
9 / 10

À défaut d’être un parangon d’originalité, le realme GT est un smartphone très convaincant sur bien des aspects. On apprécie sa construction soignée, la puissance de traitement de son électronique ainsi que la qualité de l’écran Super AMOLED. De même, la charge rapide SuperDart 65 Watts fait partie de ses incontestables atouts.

Afin de contenir son prix, realme a du faire quelques économies. Sans aucun doute possible, elles se portent sur l’aspect photographique. Bien qu’elle ne soit pas mauvaise, la caméra dorsale déçoit un peu surtout lorsqu’on la compare à celle du realme 8 Pro 5 G. Les images restent bonnes, mais à notre avis améliorables. Un peu comme l’autonomie, dans la moyenne de ce que propose la concurrence.

Les plus
  • Performances globales
  • realmeUI 2.0
  • Qualité de l'écran
  • Charge ultra-rapide
  • Qualité de construction
Les moins
  • Autonomie juste correcte
  • Qualité photo un peu décevante
  • Pas de certification IP
Sous-notes
Ecran
9
Performances
10
Autonomie
8
Design & construction
8
Photo
7
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