Après le Reno6 5G, voici venir la version Pro du smartphone milieu de gamme d’Oppo. Un modèle qui pioche dans le catalogue déjà fourni du constructeur afin d’en extraire le meilleur.
- Performances globales
- Ecran
- Qualité photo / vidéo
- Autonomie
- Charge rapide
- Absence de fonctions vidéo présentes dans le modèle de base
Est-ce vraiment une bonne idée ? Ou ce petit air de déjà-vu risque-t-il de lasser les acheteurs potentiels ? Pour le savoir, nous avons vécu quelques semaines avec ce nouveau venu.
Fiche technique OPPO Reno6 Pro 5G
Taille de l'écran | 6.55 pouces |
Taux de rafraîchissement | 90Hz |
Mémoire interne | 256 Go |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 mpxl ; 16 mpxl ; 13 mpxl ; 2 mpxl |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | 11 |
Surcouche Android | ColorOS 11.3 |
Assistant vocal | Google assistant |
Taille de l'écran | 6.55 pouces |
Type d'écran | AMOLED |
Définition de l'écran | 2400 x 1080 |
Taux de rafraîchissement | 90Hz |
Densité de pixels | 402 ppp |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 256 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Snapdragon 870 5G |
Finesse de gravure | 7nm |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 3.2GHz |
GPU | Adreno 650 |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 4500 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Non |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 65W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 4 + 1 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 mpxl ; 16 mpxl ; 13 mpxl ; 2 mpxl |
Définition du / des capteur(s) avant | 32 mpxl |
Enregistrement vidéo | oui |
Stabilisateur caméra | Optique et Numérique |
Flash arrière | Dual-LED |
Taille des photosites objectifs arrière | 1 μm ; 1 μm ; 1 μm ; 1.75 μm |
Taille des photosites objectifs frontaux | 0.8 μm |
Ouverture objectif photo arrières | f/1.8 ; f/2.2 ; f/2.4 ; f/2.4 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2.4 |
Zoom Optique | 2x |
Wi-Fi | a/b/g/n/ac/6 |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB-C |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur | 160.8mm |
Largeur | 72.5mm |
Epaisseur | 7.99mm |
Poids | 188g |
Certification IP | IPX4 |
DAS tête | 0.808 W/kg |
DAS tronc | 1.181 W/kg |
DAS membres | 2.711 W/kg |
Design : toute ressemblance, etc.
Lorsque nous avons pris en main le Reno6 Pro pour la première fois, nous avons tout d’abord pensé que le service de presse s’était emmêlé les smartphones en nous renvoyant un Find X3 Neo. Vous l'aurez compris : affirmer que le Reno6 Pro brille par un design original serait franchement exagéré.
Il reprend ainsi à quelques dixièmes de millimètres près les dimensions de son aîné tout s’alourdissant de 4 grammes (188 grammes contre 184). Sans surprise, le Reno6 Pro fait sienne la construction en sandwich très en vogue actuellement (châssis métallique coincé entre deux feuilles de verre) tout en conservant des formes arrondies avec des finitions irréprochables.
Pas de surprise non plus au niveau du positionnement des trois touches mécaniques : deux sur le flanc gauche (commande du son), la troisième sur le droit (mise sous tension). L’écran, sur lequel nous reviendrons un peu plus loin, occupe la quasi-totalité de la face avant. Il est protégé par un verre Gorilla 5 de Corning, laisse apparaître une perforation dans le coin supérieur gauche et dissimule sous sa surface un lecteur d’empreintes digitales (technologie optique).
La face arrière bénéficie d’une finition dépolie du plus bel effet ne retenant quasiment pas les traces de doigts ni autres salissures. D’un toucher agréable, elle minimise l’effet savonnette dont souffrent la plupart des smartphones en verre dès que l’on a les mains un tant soit peu moites.
La caméra dorsale, positionnée dans l’angle supérieur gauche, prend place dans un « domino » dépassant allègrement de la face arrière. Plus large que celle du Find X3 Neo, elle représente la principale différence de design visible à l’œil nu.
Finissons ce rapide tour du propriétaire en signalant la présence sur la face inférieure d’un port USB-C (pas de prise jack audio à l’horizon). Elle héberge aussi la trappe recevant les cartes nano-SIM ainsi de trois perforations laissant échapper le son produit par le haut-parleur inférieur.
Écran : une belle réussite
L’écran du Reno6 Pro est identique à celui du Find X3 Neo. Il est construit autour d’une dalle AMOLED de 6,55 ’’ affichant 2 400 x 1 080 pixels (402 points par pouce). De format 20:9, elle couvre 92,1 % de la face avant. Oppo a opté pour une dalle waterfall, dont les flancs débordent légèrement sur le châssis. Le résultat est élégant, mais gare aux effleurements intempestifs lorsqu’on tient le smartphone par les bords !
L’image produite par le Reno6 Pro est de tout aussi bonne qualité. Avec une luminosité annoncée de 500 nits pouvant atteindre 800 nits en maximum global et 1 100 nits en maximum local (en affichage HDR, par exemple) elle reste lisible en plein soleil.
Le rendu colorimétrique, un poil boosté par défaut (il suffit d’activer le mode « doux » dans les paramètres pour y remédier) est fidèle et couvre l’intégralité du profil DCI-P3 (standard de fait de l’industrie cinématographique). Technologie OLED oblige, le contraste est infini et nous n’avons remarqué aucune rémanence.
La fréquence de rafraîchissement atteint 90 Hz maximum. Elle peut être abaissée manuellement à 60 Hz afin d'allonger l'autonomie de l'appareil. Malheureusement, l’ajustement dynamique par l’OS n’est pas prévu. À ce petit regret près, nous n’avons rien à reprocher à cet excellent affichage. Qu’il s’agisse de visionner des vidéos ou de jouer, nous n’avons jamais été déçus lors de nos tests.
Audio : sans surprise, bonne ou mauvaise
Le Reno6 Pro dispose de deux haut-parleurs : l’un prend place à la base, l’autre sert d’écouteur. Le son qu’ils produisent se montre honorable à défaut d’être parfait. Sans surprise, les fréquences moyennes et les basses bénéficient d’une bonne qualité de reproduction. L’absence de véritable caisse de résonance nuit à l’ampleur des basses.
Cela n’empêchera pas de se servir du Reno6 Pro afin de visualiser une vidéo ou un film sans avoir les oreilles qui saignent. En revanche, les mélomanes souffriront un peu de la qualité musicale.
Les amateurs d’antiquités seront déçus de constater l’absence de jack audio. Ils pourront se consoler en utilisant un adaptateur USB-C ou en passant par une connexion Bluetooth. Pour clore ce bref chapitre audio, précisons que le Reno6 Pro est certifié Dolby Atmos.
Performances : dignes d’un haut de gamme
Le Reno6 Pro est construit autour d’un SoC Snapdragon 870 comprenant le processeur graphique Adreno 650. Il est épaulé par 12 Go de RAM LPDDR4x ainsi que 256 Go de mémoire Flash UFS 3.1, non extensible.
Positionné en partie supérieure de la gamme, le Snapdragon 870 ne reprend toutefois pas l’architecture du 888. Il s’agit plutôt d’une version overclockée du Snapdragon 865, dont il reprend l’essentiel des caractéristiques (y compris l’Adreno 650). Cela devrait en théorie suffire pour assurer d’excellentes performances au Reno6 Pro.
En théorie, le Reno6 Pro devrait donc fournir une puissance de calcul suffisante pour le jeu et les applications exigeantes en ressources. En pratique, ces hypothèses sont largement validées par nos tests.
Côté puissance pure, le Reno6 Pro obtient un score de 648 419 points au benchmark Antutu qui évalue l’aptitude globale de l’appareil. Ce score remarquable est confirme par les 2 747 points obtenus avec Geekbench en mode multicœurs (1 008 en monocœur).
Avec un score de 4 236 points, 3D Mark Mobile corrobore ce qu’on l’on savait déjà : le GPU Adreno 650 est tout à fait apte à faire fonctionner avec fluidité les jeux 3D récents.
Au-delà des résultats du banc d’essai, le Reno6 Pro se comporte parfaitement dans la vie quotidienne. Il autorise une exécution fluide de ColorOS 11.3, la surcouche d’Oppo apposée sur Android 11, et dispose de la puissance nécessaire au bon déroulement de tâches très demandeuses en ressources (montage vidéo, retouche photographique, jeux 3D).
12 Go de RAM autorise le lancement de plusieurs applications simultanément. Et ça tombe bien, puisque ColorOS gère correctement le multitâche ainsi que le multifenêtrage ; nous n’avons d'ailleurs pas rencontré de problème notable lors de l’exécution simultanée de grosses applications.
À plein régime, on constate tout de même que le processeur chauffe. Cela n’est jamais devenu gênant, le mécanisme de dissipation thermique effectuant ici un très bon boulot.
ColorOS 11 : toujours aussi agréable
Nous ne reviendrons pas ici en détail sur ColorOS 11. Nous avons déjà dit tout le bien que nous pensions de la surcouche maison d’Oppo dans les tests des Find X3 Pro, Neo et Lite ainsi que dans ceux des smartphones realme. De fait, s’il est alors baptisé realmeUI, force est de constater que la principale différence avec ColorOS est son nom.
On se contentera donc de préciser ici que ColorOS 11 reprend l’esprit d’Android Stock en lui ajoutant de nombreuses fonctionnalités utiles. On peut citer en vrac la personnalisation poussée de l’apparence de l’interface, la possibilité de cloner Android afin de séparer ses applications et documents confidentiels ou encore une gestion efficace du multifenêtrage.
Charge rapide et jusqu’à 2 jours d’autonomie
Le Reno6 Pro bénéficie de 4 500 mAh répartis sur deux accumulateurs de 2 250 mAh. Comme d’habitude chez Oppo, cela permet d’implémenter la recharge rapide SuperVOOC 2.0 65 Watts. Celle-ci a la particularité de charger les deux batteries en parallèle.
Pour fonctionner, SuperVOOC 2.0 65 Watts nécessite l’emploi d’un adaptateur électrique et d’un câble USB-C sécurisés, tous deux fournis avec le smartphone. En l’absence de l’un des deux, la charge s’effectuera en vitesse lente (10 Watts) afin de préserver la batterie.
Oppo affirme que SuperVOOC 2.0 65 Watts autorise un passage de 0 à 100 % en seulement 31 minutes. Nos tests confirment globalement cette affirmation, puisqu’il nous a fallu en moyenne 33 minutes pour charger complètement le smartphone.
En utilisation raisonnée (e-mails, écoute musicale, vidéo, conversations audio et moins d’une heure de jeu), l’autonomie du Reno6 Pro dépasse sans problème la journée et demie. En optimisant la consommation grâce à l’utilitaire intégré à ColorOS 11, on peut même atteindre deux jours. Il faudra aussi se passer de l’affichage permanent en veille, caler la fréquence de rafraîchissement sur 60 Hz et éventuellement désactiver la compatibilité 5G.
En mode geek, l’autonomie dépasse de justesse la journée, ce qui est plus qu’appréciable. Le Reno6 Pro peut donc vous accompagner dans votre quotidien sans que vous ayez à vous soucier de le recharger.
Photo et vidéo : du bon et de l’étonnant
Oppo ne s’est pas vraiment cassé la tête pour la partie photographique du Reno9 Pro, dont les caractéristiques techniques sont absolument identiques à celles du Find X3 Neo.
Le module dorsal est ainsi constitué de quatre objectifs :
- Grand-angle : 50 Mp (1/1,56 ’’, photosites 1 μm) ; objectif 24 mm f/1,8
- Ultra grand-angle : 16 Mp (1/3,09’’, photosites 1 μm) ; objectif 14 mm f/2,2
- Téléobjectif : 13 Mp (1/3,4’’, photosites 1 μm) ; objectif 52 mm f/2,4
- Macro : 2 Mp (1/5 ’’, photosites 1,75 μm) ; objectif 22 mm f/2,4
Comme pour le Find X3 Neo, la caméra frontale se compose d’un capteur 32 Mp (1/2,74’’, photosites 0,8 μm) accompagné d’un objectif 25 mm f/2,4.
Avant d’aller plus loin, signalons que l’application Photo bénéficie d’une nouveauté bienvenue : il est désormais possible de personnaliser l’agencement des modes de prise de vue ! On peut donc faire remonter de l’onglet « Plus » ceux que l’on utilise le plus souvent et y laisser les autres. Ce n’est pas trop tôt, cette possibilité étant offerte depuis un sacré bout de temps par les concurrents.
Avec une bonne luminosité, les images produites par le Reno6 Pro sont de bonne qualité tant en grand-angle qu’en zoom 2x et 5x. Tout juste remarque-t-on en grand-angle une mollesse sur les bords de la photo, due à une perte de piqué de l’objectif. Et encore : cela ne devient visible qu’en examinant l’image à 100 % sur un écran informatique. Le phénomène s’intensifie avec l’ultra grand-angle, avec en prime quelques aberrations chromatiques (franges violettes sur les détails des zones très contrastées).
Les zooms hybrides 2x et 5x produisent un résultat homogène, avec toutefois une légère perte de détail en 5x. Rien de très grave et le résultat reste absolument exploitable. On s’aventurera avec prudence au-delà de 5x à moins d’accepter une perte de détails flagrante due à la nature même du zoom numérique utilisé.
Dans tous les cas, on remarque un enthousiasme excessif de l’intelligence artificielle qui booste les couleurs (et notamment le bleu du ciel). On peut remédier à cela en passant en mode manuel ou dans une certaine mesure en désactivant la reconnaissance automatique des scènes et en forçant la prise de vue HDR.
Lorsque la luminosité baisse, le bruit numérique fait immanquablement son apparition, sans toutefois être gênant tant que l’on ne recadre pas ou que l’on ne zoome pas sur la scène. En mode nuit, l’image reste exploitable, mais on prendra soin de caler l’appareil afin de minimiser un éventuel flou de bougé. On pourra aussi activer le mode trépied à condition d’accepter un temps de pose pouvant atteindre 40 secondes.
Le mode portrait produit de belles images. Malgré tout, un examen poussé permet de déceler l’aspect artificiel du flou d’arrière plan sur les scènes complexes. Rien de dramatique, donc, et l’on prendra plaisir à l’utiliser tant sur les sujets vivants que pour les objets inanimés. Seul véritable reproche, l’impossibilité d’agir sur le flou d’arrière-plan après la prise de vue. C’est d’autant plus dommage que la quasi-totalité de la concurrence le permet.
Enfin, la prise de vue macro produit un résultat correct malgré un capteur faiblement défini. Nous l’avons toutefois vite abandonné au profit des zooms 2x et 5x qui produisent des images nettement plus définies et lumineuses sans avoir à se coller au sujet à shooter.
Le mode vidéo portrait, déjà rencontré sur le Reno6 5G, permet de générer en temps réel un flou d’arrière-plan façon cinéma, tant avec la caméra dorsale que frontale. Oppo conseille de ne filmer qu’une seule personne en bonne luminosité, le sujet devant occuper au moins 10 % de la scène. Pas de trace en revanche du mode portrait couleur IA qui passait automatiquement en monochrome l’arrière-plan, ni du ralenti 960 im/s.
Questionné à ce sujet, Oppo indique que ces deux fonctions sont techniquement compatibles avec le Reno6 Pro, mais qu’il a été décidé d'en faire l'exclusivité du Reno6. En d’autres termes, le constructeur préfère priver la version « de luxe » du Reno6 de fonctionnalités présentes sur le modèle de base afin de lui accorder une valeur ajoutée. On a déjà vu des stratégies marketing moins torturées…
Heureusement, les autres améliorations au mode vidéo intégrées au Reno6 5G sont ici présentes. On apprécie le suivi de la mise au point sur la caméra frontale et la mise à contribution de l’IA. Elle permet d’ajuster en temps réel des paramètres comme la gestion des couleurs ou le mode « beauté vidée », rendant disponibles pour les images animées les technologies déjà appliquées aux photos.
Oppo Reno6 Pro : l’avis de Clubic
Drôle d’engin que ce Reno6 Pro, copie presque conforme du très réussi Find X3 Neo commercialisé en début d’année. S’il adopte un positionnement tarifaire élevé, force est de constater que ce smartphone mérite l’effort demandé par Oppo. En effet, en plus d’une bonne puissance de calcul, on apprécie son autonomie pouvant atteindre deux jours, sa vitesse de charge ainsi que la qualité de son écran.
La partie photo-vidéo n’est pas en reste : les images fixes sont de très bonne tenue tandis que les améliorations à base d’IA apportées à la captation des séquences animées ont un véritable intérêt. On regrette toutefois qu’Oppo ait réservé deux fonctions intéressantes au Reno6, sans les avoir portées sur la version Pro. Étonnant pour un smartphone facturé près de 800 euros
- Performances globales
- Ecran
- Qualité photo / vidéo
- Autonomie
- Charge rapide
- Absence de fonctions vidéo présentes dans le modèle de base