Test du NOKIA E7
Le Nokia E7 reprend les lignes du N8 mais cette fois, l'appareil se distingue par la présence d'un clavier coulissant complet de bonne facture. Sur le plan technique, ce smartphone n'a pas à rougir de la concurrence.
En revanche, Symbian^3 oblige, la partie logicielle commence sérieusement à accuser le poids de ses années. Si la relève Windows Phone 7 semble être acquise, il faudra encore compter sur Symbian jusqu'à ce que la transition s'opère. Faut-il attendre cette date, ou craquer pour le E7 ? Notre test vous aidera à y voir un peu plus clair.
Nokia E7 | |
Caractéristiques principales | |
Système d'exploitation | Symbian^3 |
Processeur / Fréquence | ARM1176 @ 680Mhz CPU couplé avec un accélérateur graphique BCM2727 |
Mémoire / Stockage | RAM : 256 Mo ROM 1024 Mo Mémoire interne 350 Mo Mémoire de masse intégrée (non amovible) : 16 Go |
Technologie d'écran et définition | AMOLED polarisé de 4 pouces de 640 x 360 |
Appareil photo | 8 mégapixels autofocus avec double flash LED |
GPS | Oui |
Radio FM | Oui |
Batterie | 1200 mAh |
Dimensions | 123.7 x 62.4 x 13.6 mm |
Poids | 176 g |
Vidéo de présentation[/anchor]
Présentation[/anchor]
Le Nokia E7 arbore un design proche du N8. À première vue, la différence ne saute pas aux yeux. En dehors de la touche « menu » difficilement praticable qui se place cette fois au centre, une échancrure discrète qui entoure l'écran fait son apparition : il s'agit de la limite qui sépare les deux parties articulées. On ne parvient pas à déployer l'écran du premier coup, mais une fois que l'on a compris l'astuce, les choses se déroulent au mieux.Les concepteurs de Nokia ont vraiment fait un excellent travail : le mécanisme semble être très robuste, et le « clac » de fin de course inspire vraiment confiance. Pour ne rien gâcher, le petit clavier rétroéclairé est très confortable. Pour ce qui est des accessoires cette fois, Nokia ne se moque pas du monde. Le constructeur propose un adaptateur USB qui permet de brancher un périphérique de stockage de masse sur l'appareil, ainsi qu'un adaptateur HDMI / mini HDMI. Et oui, le E7 est bien équipé d'une sortie native ! Le tout est complété par un adaptateur secteur micro USB (absent sur la photo) ainsi que par un kit piéton filaire.
Quid de la téléphonie ? [/anchor]
Pas de soucis à signaler, le E7 s'acquitte bien de sa tâche de base. Que ce soit en mode mains libres ou sur écouteur, le E7 offre une bonne qualité d'écoute. De plus, la couche logicielle qui gère la téléphonie ainsi que le carnet d'adresses ne souffre pas trop des problèmes d'ergonomie de Symbian^3.Le confort du surf Web est-il au rendez-vous ?[/anchor]
Soyons francs, le navigateur Web proposé par Nokia quasi inutilisable. Si les standards d'affichage sont relativement bien respectés, les performances ne sont clairement pas au rendez-vous (c'est un euphémisme). Lorsqu'on tente de faire défiler une page, on se trouve confronté à un ballet de saccades dans le meilleur des cas ou au pire, à un blocage pur et simple du défilement...On pourrait aussi parler des zooms multipoints que l'on doit effectuer à quatre reprises pour obtenir le ratio souhaité, ou de l'ergonomie plus que douteuse des différents menus, mais il est préférable de s'arrêter là. Ces gros problèmes de performances sont-ils imputables à la partie logicielle, à l'architecture matérielle, ou aux deux ? Difficile à dire, mais en l'état, les capacités Web natives du terminal sont indignes de la part d'un mobile haut de gamme.
Enfin, côté multimédia, Nokia annonce la présence d'un plug-in Flash Lite 4. D'après le constructeur, ce dernier prend en charge la majorité des contenus Flash Player 10.1. Dans la pratique, on s'aperçoit vite que la compatibilité ne suffit pas... En présence de la moindre vidéo, le plug-in met le pauvre navigateur de Nokia à genoux ! Les vidéos sont tout bonnement illisibles. Au mieux, vous pourrez espérer participer à une séance de diapositives au ralenti. Une éventuelle mise à jour corrigera peut-être une partie des problèmes évoqués, mais en attendant, il est préférable d'opter pour un navigateur alternatif (pour un autre mobile ?).
Un bon lecteur audio ?[/anchor]
Le E7 est équipé d'un lecteur bien connu du monde Symbian. L'application ne se contente pas d'offrir une excellente qualité d'écoute, elle est aussi équipée d'une série de préréglages sonores. Mieux encore : alors que les fonctionnalités liées aux égaliseurs de tonalité sont souvent réservées aux casques filaires, celui du Nokia E7 reste effectif avec un casque ou des enceintes Bluetooth (A2DP).Enfin, le menu musical du E7 propose également un petit tuner FM intégré (qui nécessite obligatoirement un casque filaire) ainsi qu'un accès direct à OVI musique, un kiosque de téléchargement qui propose 8 millions de titres en format mp3 sans DRM dont les prix sont comparables à ceux pratiqués sur iTunes (aucune formule d'abonnement n'est proposée en France).
Du côté du casque fourni, si la restitution est excellente, on note tout de même que les écouteurs « bouchon » ont pour inconvénient de transmettre des bruits parasites non négligeables dès lors que les câbles du casque bougent ou touchent les vêtements. De plus, par rapport au Nokia N8, on regrette que les contrôles du lecteur audio aient disparu sur la petite télécommande déportée. Cette fois, malgré une taille toujours importante, la télécommande propose une unique touche de décrochage.
L'appareil photo numérique (et capture vidéo)[/anchor]
Le Nokia E7 est équipé d'un appareil photo numérique de 8 mégapixels avec double flash LED. La définition maximale des clichés est de 3264 x 2448. Nokia confirme sa bonne réputation puisque le résultat est convaincant. Les photos sont très détaillées et les couleurs sont intenses. Sur ce point, le Nokia E7 se défend plutôt bien !En matière de capture vidéo, cet E7 gagne en fluidité par rapport au N8. Cette fois, Nokia parvient à offrir un rendu HD comparable à ce que l'on peut obtenir sur un Galaxy S. Non content de se positionner sur la meilleure marche du podium, le E7 intègre également une sortie mini HDMI native (convertisseur HDMI fourni) qui permet de partager instantanément les contenus du mobile sur un téléviseur HD.
Sur le plan technique, les séquences produites par le Nokia E7 sont encodées au format AVC (25 images par seconde) et la définition maximale est de 1280 x 720. L'audio est encodé en AAC stéréo (128 kbps).
La lecture vidéo (Divx, MKV)[/anchor]
Le Nokia E7 prend nativement en charge le format Divx ainsi que ses différentes variantes (Xvid, par exemple). Avec ces fichiers, le Nokia E7 est parfaitement à l'aise. En revanche, le MKV n'est pas lus sans passer par une phase de pré conversion.En cas de problème, il reste toujours un second recours puisque OVI suite (application de synchronisation Windows) a la bonne idée de proposer un module de conversion plutôt convaincant qui génère des fichiers WMV de qualité honnête. Un très bon point dans la mesure où peu de concurrents proposent une telle fonctionnalité.
Un système dépassé ?[/anchor]
Il ne reste qu'à espérer que Nokia puisse rapidement équiper ses futurs mobiles de Windows Phone 7 ou de MeeGO. Soyons francs, Symbian^3 prend de sérieuses rides face à iOS ou à Android (pour ne citer qu'eux). Dans un tel contexte concurrentiel, l'ergonomie désastreuse du vieillissant Symbian pénalise fortement l'appareil.Autre point qui fâche : on ne dispose même pas d'un clavier virtuel complet en mode portrait alors que l'on croyait cette fonctionnalité acquise depuis quelques années. Dans ce cas de figure, on se retrouve nez à nez avec un pavé numérique à neuf touches qui nous offre un voyage dans le temps, et nous rappelle les heures de gloire de Nokia à l'époque du smartphone à touches physiques...
GPS et navigation[/anchor]
La présence d'un logiciel de navigation GPS gratuit et complet constitue un sérieux atout. Les cartes sont téléchargeables en live en streaming, ou de façon complète via une liaison Wi-fi. Pour le reste, on retrouve un programme plutôt convivial et complet qui fonctionne à la perfection. Le circuit GPS ne vient pas jouer les troubles fête : il réalise des fix en moins d'une minute à froid, ou en 20 secondes en cas de seconde utilisation (sans triangulation GPS dans les deux cas).Autonomie[/anchor]
Pendant ce test, nous éprouvons l'autonomie en cours d'utilisation (et non en veille). Nous effectuons successivement une série d'activités pratiques (lecture vidéo, une phase de surf en 3G puis en Wi-Fi, lecture de musique). Alors qu'on s'attendait à retrouver le E7 dans le peloton de tête, au côté du N8, on s'étonne que l'appareil se situe plutôt dans une moyenne basse. Pourtant, le processeur cadencé à 680 MHz laissait augurer le meilleur. Heureusement, l'autonomie en vielle semble se situer au-dessus de la moyenne : en utilisation légère, il est possible d'envisager de franchir la barre des deux jours entre deux recharges.Conclusion[/anchor]
Le constructeur propose une sortie HDMI native qui tombe à pic dans la mesure ou l'appareil s'en sort honorablement pour la photo ou la capture vidéo HD. On note également la présence d'un câble USB hôte qui permet d'accéder au contenu d'une clé USB (par exemple) depuis son mobile. En bref, Nokia maitrise son sujet.
Malheureusement pour le finlandais, ces qualités indéniables ne suffisent plus pour faire un bon smartphone. Depuis l'arrivée d'Android et iOS, les standards d'ergonomie ont fait un sérieux bon en avant. Manque d'évolutions oblige, Symbian ^3 ne parvient pas à remonter la pente, et fait figure de dernier survivant d'une époque où il régnait en maître aux côtés des feu Palm OS 5 et Windows Mobile 6.0.
Les inconditionnels de la marque seront ravis de retrouver leurs repères ainsi que leurs programmes préférés, les autres fustigeront cet OS et se tourneront rapidement vers la concurrence.
En revanche, ce point d'ombre ne doit pas occulter le fait que cet E7 possède de nombreux atouts qui ne se limitent pas aux attributs physiques. Les capacités multimédia ne sont pas en reste et OVI cartes offre une solution GPS complète et gratuite qui évite les surcouts qui sont liés à l'acquisition d'un logiciel de ce type.
En bref, ce fleuron de la marque aurait pu faire sérieusement mal s'il avait été équipé de Windows Phone 7, d'Android ou de MeeGO. Il ravira tout de même les aficionados, mais aura beaucoup de mal à élargir cette cible.
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