Test du HTC 8S sous Windows Phone 8 : petit, mais costaud !

Introduction [/anchor]

HTC fait la part belle à Windows Phone 8. Un mois à peine après la sortie du HTC 8X, le constructeur taiwanais récidive pour proposer un nouveau terminal équipé du dernier OS mobile de Microsoft. Par rapport au 8X, le 8S embrasse des caractéristiques plus modestes. L'avantage, c'est que le 8S s'attaque à l'entrée de gamme en affichant un prix presque deux fois inférieur à son grand frère. Faut-il craquer sans avoir à redouter de contreparties gênantes ? C'est ce que nous verrons à l'issue de ce test !

Design et composants [/anchor]

Le HTC 8S est équipé d'une matrice Super LCD de 4 pouces d'une définition de 480 x 800 pixels. Si la qualité visuelle est appréciable, on aime moins la surface d'écran qui a vite tendance à accumuler les traces de doigts, et qui semble se montrer particulièrement sensible aux rayures. Pourtant, HTC annonce la présence d'une surface de type Gorilla Glass de première génération. Quoi qu'il en soit, la pose d'un film de protection d'écran dès la mise en service de l'appareil est recommandée.



Le smartphone est animé par un processeur double cœurs Qualcomm Snapdragon S4 cadencé à 1 GHz, contre 1,5 GHz pour le HTC 8X. La quantité de mémoire vive est également revue à la baisse puisque le 8S est équipé de 512 Mo de RAM, et non 1 Go comme sur 8X. Côté stockage, le 8S doit se contenter de 4 Go de flash, mais cette faible capacité peut être étendue grâce au slot micro SD.

Comme souvent avec HTC, la finition de ce 8S est exemplaire et dans l'ensemble, les plastiques mis en œuvre inspirent confiance. Ici, pas de dos peau de pêche comme sur l'HTC 8X. La coque est simplement taillée dans une pièce de plastique mate. Cette dernière n'est pas démontable : pour accéder aux slots micro SIM et micro SD, il faut déboiter un couvercle situé sur la base du smartphone. La manipulation n'est pas forcément des plus aisée, il faudra parfois s'y reprendre à deux fois pour démonter l'ensemble.

Sans être révolutionnaire, le design demeure très agréable. On apprécie les 4 coloris proposés par le constructeur. Dans le lot, la version qui marie le gris au jaune fluo a retenu notre attention. Ce mélange osé ne fera pas forcément l'unanimité, mais un petit côté sportif se dégage de ces teintes originales.




Du côté des commandes, Windows Phone oblige, une touche dédiée à l'appareil photo fait son apparition. En appuyant légèrement sur cette dernière, on peut effectuer une mise au point avant de déclencher la prise de vue.

Internet [/anchor]

Les 500 MHz de moins et les 512 Mo de mémoire vive handicapent-ils le smartphone d'entrée de gamme de HTC ? La réponse est non : même en présence de sites « lourds », le navigateur basé sur Internet Explorer 10 conserve une réactivité exemplaire.




La fluidité est au rendez-vous en toute situation et les chargements de page s'effectuent rapidement. De plus, on apprécie le confort visuel procuré par l'écran de 4 pouces dont la définition est équivalente à celle du Galaxy S2 (480 x 800 pixels).

Multimédia : lecture audio et vidéo sur 8S[/anchor]

En matière de lecture vidéo, ce HTC 8S ne bouleverse pas les habitudes. Le lecteur embarqué se cantonne toujours au format MP4 H264. Le Xvid (AVI) en basse définition peut également être envisagé... à condition que la piste sonore soit encodée en MP3, et non en AC3 (incompatible). Dans tous les cas, la HD n'est pas prise en charge. Quelques lecteurs DivX tiers pour Windows Phone sont disponibles via le Market, mais ces programmes sont de piètre qualité. D'autre part, Windows Phone 8 n'est plus compatible avec le logiciel Zune Desktop qui intégrait un module de réencodage automatique. Au final, en cas de besoin, il faut réencoder les vidéos incompatibles en utilisant une application Windows ou Mac OS tierce (voir notre guide).




Côté lecture audio, on note du bon et du moins bon. L'intégration de Beats Audio constitue une force, mais également une faiblesse. Ce réglage prédéfini permet d'obtenir une meilleure spatialisation tout en favorisant les basses... sans toutefois tomber dans l'excès. Un bon point donc, mais on aurait aimé disposer de plus amples réglages. Le tout se résume à un simple bouton « Beats » que l'on peut activer, ou non. On se situe bien loin des 17 profils, 7 courbes de tonalité, fonction Dolby et autres réglages manuels des Lumia 920 et 820 !




En revanche, on apprécie la qualité du casque fourni par HTC. Ce dernier offre une bonne restitution, et son câble plat évite les séances de démêlage quotidiennes.

Capture photo et vidéo [/anchor]

Le HTC 8S est équipé d'un appareil photo de 5 mégapixels avec autofocus et flash LED. La lentille ouvre à f/2,8. Entrée de gamme oblige, peut-on s'attendre à disposer d'un APN de qualité ? Bonne nouvelle, ce HTC 8S se montre surprenant ! Le mobile capture des clichés détaillés et homogènes. De plus, le bruit reste parfaitement maitrisé.




Au final ce HTC 8S nous rappelle que la résolution du capteur ne fait pas tout. L'APN de 5 mégapixels du HTC 8S parvient à faire aussi bien, (voire mieux dans certains cas) que le Galaxy S2 (8 mégapixels) qui reste une référence malgré son âge. En extérieur, l'image est tout aussi détaillée, et l'HTC 8S a moins tendance à surexposer que le Galaxy S2.

En revanche, on aime moins la balance des blancs à tendance à tirer vers le rouge en lumière naturelle. Heureusement, en intérieur, cette dernière ne se laisse pas perturber par la présence de sources lumineuses fluorescente, ce qui est appréciable.

Concernant la capture vidéo, le 8S s'en tire honorablement. Petit prix oblige, il faut faire une croix sur la HD 1080p : le HTC 8S reste plafonné aux 1280 x 720 pixels. En mode automatique, l'autofocus se montre performant. En revanche, on aurait apprécié de pouvoir choisir la zone de mise au point manuellement pendant la capture en effectuant une sélection sur l'écran. Ce n'est pas le cas : un contact sur la couche tactile stoppe net la capture.

Applications additionnelles [/anchor]

Comme à son habitude, HTC agrémente son mobile en ajoutant quelques applications pouvant être utiles au quotidien. Convertisseur d'unités, lampe de poche (allumage continu du flash LED), Météo, actualités, cours de la bourse.




Le tout est complété par un programme de retouche photo basique équipé de 13 filtres artistiques. Enfin, on pensait trouver un équivalent de Treesize sous Windows, ou Diskusage sur Android avec l'utilitaire « libérer plus d'espace ». Il n'en est rien : le programme se contente d'indiquer les volumes occupés, à vous de vous débrouiller pour faire le ménage !

Slot micro SD : oui, mais... [/anchor]

À première vue, le HTC 8S semble être mieux armé que son homologue haut de gamme (HTC 8X) en ce qui concerne la mémoire de stockage. Si le 8S se limite à 4 Go de mémoire interne, son slot SD (absent sur 8X) laisse supposer qu'il est possible de dépasser aisément les 16 Go du 8X en achetant simplement une carte micro SD de 32 Go (environs 20 euros). La vérité est ailleurs. Il est important de comprendre que sur Windows Phone 8, les applications peuvent uniquement être installées dans la mémoire système donc, sur les 4 malheureux Go dans le cas du HTC 8S. La micro SD se limite aux fichiers multimédias (audio, photo, musique). En conclusion, le 8S est fortement déconseillé aux férus d'applications en tous genres.

Performance, autonomie[/anchor]

Antutu Benchmark

Antutu est un logiciel de benchmark qui réalise une série de tests (mémoire vive et stockage, CPU, GPU en 2D, base de données), et qui donne un score global. L'application ne fonctionne pas sur Lumia 920, ce qui explique l'absence de ce terminal. Première constatation : avec les Lumia 820 et HTC 8X, le bond par rapport à la génération précédente de Windows Phone (simple cœur) est vertigineux. Seconde constatation : le HTC 8S également équipé d'un Snapdragon S4, mais cadencé à 1GHz se fait nettement distancer par les 8X et Lumia 820 (1,5 GHz). Ceci s'explique par les 500 MHz de moins, mais pas seulement. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le circuit graphique Adreno 305 du HTC 8S est un poil moins performant que l'Adreno 225 qui équipe le HTC 8X.

Sunspider

Place au Web avec Sunspider, le benchmark JavaScript des auteurs du moteur de rendu HTML Webkit (Safari, Chrome...). Le gap est toujours aussi important par rapport à la génération précédente de Windows Phone. La différence s'explique par le surcroit de puissance, mais peut-être aussi par une meilleure optimisation d'Internet Explorer 10 (9 sous Windows Phone 7). Le score se situe tout de même à un bon niveau, ce qui est confirmé par la pratique. Malgré les 512 Mo de RAM et 500 MHz de moins que le HTC 8X, l'expérience Web demeure très agréable sur 8S.

Autonomie vidéo

La fréquence revue à la baisse par rapport au HTC 8X laissait laisser espérer des scores d'autonomie plus élevés. Il n'en est rien : l'autonomie vidéo se situe dans la moyenne, sans plus. Le 8S fait même moins bien que le HTC One X plutôt connu pour sa gourmandise. Le mobile achève sa course au bout de 7h15. Malgré tout, l'autonomie en veille n'a pas à rougir des autres smartphones. Si utilisation est modérée, on peut compter tenir deux jours entre deux charges.

Conclusion [/anchor]

Ce mobile d'entrée de gamme signé HTC constitue une excellente surprise. Pour un prix avoisinant les 270 euros, l'entrée de gamme Windows Phone 8 s'en sort avec les honneurs. On aime l'écran Super LCD de 4 pouces, la finition digne d'un produit HTC ainsi que les bonnes performances de l'APN en photo comme en vidéo. Un mot également au sujet des performances : même si la fréquence du processeur perd 500 MHz, et que la quantité de mémoire passe de 1 Go à 512 Mo par rapport aux autres terminaux, Windows Phone 8 reste parfaitement réactif et fluide. De plus, le surf sur le Web (une activité lourde) n'est pas impacté. En somme, même si les caractéristiques sont revues à la baisse, HTC parvient à éviter le syndrome Lumia 610.

Bien sûr, à ce prix, il faudra tout de même s'attendre à des contreparties. Même si le HTC 8S ne manque pas de qualités, il ne s'adresse pas à tout le monde. Le slot SD pourrait faire croire que le terminal est mieux armé que le HTC 8X (haut de gamme WP8) qui n'en est pas équipé. En pratique, on s'aperçoit vite que ce n'est pas le cas. Sur Windows Phone 8, il est impossible d'installer un programme dans la carte mémoire. Résultat des courses : il faut se contenter des 4 Go pour ses applications. Ce volume est amplement suffisant en cas d'utilisation basique, mais il ne conviendra pas aux férus d'applications. À raison de 1 Go pour certains jeux, ou 2.4 Go pour une cartographie européenne sur Navigon, cet espace rikiki est vite grignoté.

En bref, amateurs d'apps mis à part, le HTC 8S peut être envisagé. Toutefois, avant de foncer tête baissée, il convient d'attendre le test du Lumia 620. Ce smartphone d'entrée de gamme Nokia reprend le tarif et les caractéristiques du 8S, mais il corrige le principal point faible du HTC 8S puisqu'il double la mémoire système pour un total de 8Go.









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