En effet, suite aux différentes soulèvements qui ont eu lieu ce weekend à Londres, les autorités en ont conclu que l'application de messagerie instantanée BlackBerry Messenger avait joué un rôle fondamental dans la coordination des différents groupes de manifestants. Si les réseaux communautaires sont généralement prisés par les plus jeunes, le dispositif de Blackberry Messenger est pour sa part privé mais également chiffré. Autant que dire que la police n'est pas en mesure d'y apposer un système de surveillance.
La question de la sécurité nationale a été soulevée à nouveau par le conseiller des stratégies numériques du maire de Londres qui s'étonne de voir le service BlackBerry Messenger encore ouvert et accessible aux utilisateurs du smartphone. « Je trouve cela incroyable que BlackBerry UK n'ait pas fermé BBM ». L'histoire rappelle alors les problèmes rencontrés par le constructeur canadien dans plusieurs pays et notamment en Inde, aux Emirats Arabe Unis, en Indonésie ou en Arabie Saoudite.
De son côté RIM a déjà prévenu la police qu'elle accepterait d'apporter son aide et se dit prête à remettre les archives des conversations de certaines personnes sur simples requêtes officielles. Reste que cette position ne semble pas avoir plu à certains hackers qui ont décidé de prendre en cible le blog officiel de la société. Hier le site Internet a en effet été piraté avec la publication d'un message informant RIM qu'une éventuelle coopération avec la police pourrait résulter en d'autres actions. Les hackers annoncent avoir mis la main sur une base de données contenant le nom, l'adresse ou encore le numéro de téléphone des employés de la firme. « Si vous aidez la police, nous ferons passer ces informations aux manifestants. Voulez-vous réellement une horde de jeunes en colère au seuil de la porte de vos employés ? ».
A l'heure actuelle le blog en question a été rétabli. Reste à savoir la manière dont Research in Motion coopérera avec les autorités et si ces émeutes obligeront le fabricant à revoir son infrastructure locale pour la rendre plus accessible à la police.
