Eh bien nous y sommes. Enfin, après des mois de rumeurs, des centaines de fuites, et une prise en main assez superficielle, nous pouvons vous livrer notre verdict complet au sujet du Google Pixel 6 Pro : le premier smartphone très haut de gamme confectionné à Mountain View.
- Des photos et des vidéos magnifiques
- Un Pixel très performant et endurant à l'utilisation
- L’écran hypnotique de 6,71 pouces et la qualité des retours haptiques
- Support logiciel de 5 ans
- Design un peu grossier
- Recharge lente
- Des fonctionnalités IA inutiles
- Quelques absurdités sur Android 12
- 4K60 i/s seulement au grand-angle
« Premier ? Mais les Pixel 3 et Pixel 4 alors ? », répondrez-vous peut-être. Et, c’est vrai, Google s’était déjà risqué par le passé à mettre un orteil sur le marché des smartphones premium. Mais suffit-il de vendre un smartphone trop cher pour se dire « haut de gamme » ? La question se pose. Toujours est-il que le présent Pixel 6 Pro nous apparaît déjà mieux armé pour mériter ce genre de dénominatif.
Seulement, bouleverser son positionnement représente un défi de taille pour une entreprise, fût-elle aussi importante que Google. Une montée en gamme à laquelle s’est risqué OnePlus cette année d’ailleurs, avec le brio que l’on sait. Alors est-ce que c’est enfin la bonne, pour Google ? Découvrons tout cela ensemble dans ce long test.
Test réalisé grâce à un exemplaire prêté par le constructeur.
Google Pixel 6 Pro : la fiche technique
L’important est moins de savoir ce qu’il renferme que ce qui différencie le Pixel 6 Pro du Pixel 6 « classique ». Et en l’occurrence, je trouve que les curseurs sont judicieusement placés.
Fiche technique Google Pixel 6 Pro
Taille de l'écran | 6.71 pouces |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Mémoire interne | 128 Go, 256 Go, 512 Go |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 Mpx, 48 Mpx, 12 Mpx |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | Android 12 |
Surcouche Android | Android Stock |
Assistant vocal | Google Assistant |
Taille de l'écran | 6.71 pouces |
Type d'écran | AMOLED LTPO |
Définition de l'écran | 1440 x 3120 pixels |
Taux de rafraîchissement | 120Hz |
Densité de pixels | 512 DPI |
Écran HDR | Oui |
Mémoire interne | 128 Go, 256 Go, 512 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Google Tensor |
Finesse de gravure | 5nm |
Nombre de cœurs CPU | Octa-core |
Fréquence CPU | 2.8GHz |
GPU | Mali-G78 |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Oui |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 30W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 4 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 50 Mpx, 48 Mpx, 12 Mpx |
Définition du / des capteur(s) avant | 11.1 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@30/60fps, 1080p@30/60/120/240fps |
Stabilisateur caméra | Optique et Numérique |
Flash arrière | Dual-LED |
Taille des photosites objectifs arrière | 1.2 µm (2.4 µm après pixel binning) ; 0.8 µm (1.6 µm après pixel binning) ; 1.25 µm |
Taille des photosites objectifs frontaux | 1.22 µm |
Ouverture objectif photo arrières | ƒ/1.85 ; ƒ/3.5 ; ƒ/2.2 |
Ouverture objectif photo frontaux | ƒ/2.2 |
Zoom Optique | 4x |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB Type-C |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur | 163.9mm |
Largeur | 75.8mm |
Epaisseur | 8.9mm |
Poids | 210g |
Certification IP | IP68 |
DAS tête | 0.99 W/kg |
DAS tronc | 1.40 W/kg |
DAS membres | 2.96 W/kg |
Il faut retenir plusieurs éléments. D’abord, le Pixel 6 Pro est plus grand. Mais il profite surtout d’un meilleur écran : une dalle AMOLED LTPO de 6,7 pouces capable d’osciller entre 10 et 120 Hz tout en maintenant une définition QHD+. Il est également équipé de 12 Go de RAM, et d’une batterie de plus grande capacité — 5000 mAh.
Un bagage technique plus reluisant donc, mais ce n’est pas tout. En photo, le Pixel 6 Pro se montrera aussi plus polyvalent grâce à l’ajout d’un téléobjectif périscopique de 48 mégapixels, et à un capteur de meilleure résolution pour les selfies.
Dans sa boîte, le Pixel 6 Pro fait le minimum syndical. Un câble USB-C vers USB-C et un adaptateur USB-C vers USB-A. Pour rappel, Google ne fournit plus de chargeur dans la boîte de ses smartphones. Il faudra donc faire du recyclage. Notez qu’en France, le smartphone s’accompagne aussi d’une paire d’écouteurs en USB-C.
Design : audacieux, mais perfectible
Je l’écrivais dans ma prise en main des Pixel 6 et Pixel 6 Pro : Google a encore du pain sur la planche pour se hisser au niveau des finitions de la concurrence.
Je ne retirerais pas aux Pixel 6 leur originalité. Oui, la « barre » d’appareils photo à l’arrière est plutôt inédite (bien que très gênante à l’horizontale). Mais c’est bien tout ce que qui pourrait distinguer ce nouveau smartphone de la masse. Parce que, pour le reste, nous avons affaire à un téléphone très conventionnel. Voire un peu datés aux entournures.
Si l’on n’en est pas à la catastrophe Pixel 6 en la matière, le Pixel 6 Pro continue d’afficher de belles bordures autour de son écran. J’exagère un peu ; elles ne sont pas si épaisses. Mais si on les compare, par exemple, à un Xiaomi Mi 11 ou un OnePlus 9 Pro, le compte n’y est pas du tout.
Les deux faces du Pixel 6 Pro sont légèrement incurvées, à la manière d’un Samsung Galaxy S21 Ultra. Malheureusement cela ne suffit pas pour effacer la relative épaisseur de l’appareil. Avec ses 8.9 mm, il s’éloigne généreusement du Pixel 5 (8.0 mm) et de l’iPhone 13 (7.7 mm), pour le comparer avec un concurrent direct.
De manière générale, il faut comprendre que le Pixel 6 Pro n’est pas un smartphone très agréable à utiliser. Notamment parce qu’il est gigantesque ! Très haut, il reprend aussi un ratio d’aspect 19.5:9 que la plupart des autres constructeurs Android ont abandonné au profit du 20:9, facilitant la prise en main.
Autre grief : le dos du smartphone est brillant. Ce qui signifie deux choses. La première, c’est qu’il est particulièrement sensible aux traces en tout genre (le seul coloris disponible en France est noir…). La seconde est qu’il est très glissant. Google ne nous a pas fourni de coque de protection pour notre test, mais cela me semble être un passage obligé tant le smartphone est une savonnette.
J’ai aussi beaucoup de mal à comprendre cette marotte de placer le bouton de mise sous tension au-dessus de celui pour le volume, sur la tranche droite. Il est donc beaucoup trop haut pour être atteint sans tendre le pouce, alors que — dans mon cas — il est largement plus utilisé que la réglette de volume.
Pardonnez ce tableau un peu sombre. Il fallait que ça sorte. Heureusement, le Pixel 6 Pro porte aussi quelques bonnes idées. En l’occurrence, il est le premier estampillé Google à intégrer un capteur d’empreintes digitales sous son écran. Et le constructeur ne commet pas la même erreur qu’une majorité de ses concurrents, à savoir de le placer trop bas. Ici, il tombe parfaitement sous le pouce lorsqu’on tient son téléphone « normalement ». Il est aussi particulièrement réactif.
La barre d’appareils photo, pour y revenir, offre aussi au smartphone une bonne stabilité lorsqu’il est posé sur une surface. Aucun risque de le faire basculer de droite à gauche si l’on tape un message par exemple. Aussi question durabilité, le Pixel 6 Pro n’a rien à apprendre des meilleurs : il est certifié IP68 lui permettant de résister à une immersion de 30 minutes dans 1.5 mètre de profondeur, et intégralement protégé par un verre Gorilla Glass Victus.
Écran : la perfection faite Google
L’écran du Pixel 6 est excellent. Celui du Pixel 6 Pro est merveilleux. On pourrait s’arrêter là, mais je pense que vous voudrez peut-être davantage d’arguments pour comprendre ce qu’on entend par là.
Déjà, reprécisons que seul le Pixel 6 Pro profite d’une fréquence de rafraîchissement étirable de 10 à 120 Hz (comme l’iPhone 13 Pro), mais aussi d’une définition QHD+. La première caractéristique permet au smartphone de se montrer aussi fluide qu’économe en énergie lorsque la vitesse d’affichage n’est pas une nécessité, et la seconde offre à l’écran sa résolution de 512 PPP qui est particulièrement flatteuse à l’œil. Par contre, soyez informés que vous ne pourrez pas rétrograder sur une définition FHD+ si vous souhaitez alléger la charge sur votre batterie. Plutôt étonnant, au passage.
Au niveau des mesures, relevées comme d’habitude avec notre sonde X-Rite iDisplay Pro et le logiciel de calibration professionnel Calman Ultimate, le Pixel 6 Pro régale. Il offre une luminosité maximale de 800 nits (autant que l’iPhone 13), et un contraste évidemment infini de par la nature de sa dalle.
Au déballage, le smartphone est paramétré sur le mode d’affichage de couleurs « Adaptatif » qui, comme son nom l’indique, s’adapte au spectre de couleurs compatible avec l’application projetée à l’écran. Une particularité qui, comme lors de notre test sur les derniers iPhone, pose quelques difficultés à notre logiciel, notamment dans le calcul de la couverture du spectre DCI-P3. Voyez plutôt.
En « Adaptatif » donc, nous repartons avec une température de 6306K, une couverture à 100% du sRGB et 83% du P3. Le delta E, qui mesure l’écart entre la couleur affichée par l’écran et sa référence Pantone, se positionne à 3,26. Il est possible de descendre jusqu’à 1,29 en choisissant les couleurs « Naturelles », mais on y perdrait beaucoup en saturation. Personnellement, je suis resté sur le mode « Adaptatif », qui offre selon moi les couleurs les plus flatteuses.
Pour résumer, l’écran du Pixel 6 Pro est très, très bien calibré d’usine et ne nécessite pas de réglage particulier pour en tirer le meilleur. De toute façon, Google n’offre aucun outil permettant de le faire si besoin est.
Inutile de dire qu’avec sa diagonale de 6,7 pouces, le Pixel 6 Pro est un très bel outil pour profiter de ses films, séries et jeux vidéo au quotidien. Du moins si vous arrivez à vous faire à la « barre d’appareils photo » qui viendra forcément se placer sous vos doigts lorsque vous tenez le smartphone à l’horizontale. J’ai pour ma part été vite incommodé par ce placement, qui suppose aussi que vous placiez presque systématiquement vos doigts sur l’un des capteurs photo.
Audio : le Pixel progresse
S’il est loin de figurer parmi les plus mauvais élèves en la matière, on est heureux que Google ait amélioré la partie audio de ses Pixel 6 et Pixel 6 Pro.
Doté de deux haut-parleurs, il produit un son plutôt flatteur, qui sait monter dans les tours en évitant la saturation. Pour ce qui est de la restitution audio, on est ravi de constater que les basses ne sont pas oubliées, même si elles n’ont pas la précision de celles qui peuvent sortir d’un iPhone ou d’un Xiaomi haut de gamme.
Les écouteurs fournis dans la boîte sont d’ailleurs particulièrement orientés vers les graves. C’est assez surprenant de prime abord, mais on s’y fait — si on n’a rien d’autre sous la main. S’agissant d’écouteurs « boutons », l’isolation n’est fatalement pas très bonne. En revanche la tenue est impeccable grâce aux petites ailettes en silicones qui empêchent les écouteurs de glisser hors du conduit auditif.
Du reste, le Pixel 6 Pro offre assez peu de réglages audio. Point de Dolby Atmos, ni d’égaliseur au menu pour les audiophiles. Dommage, même si des applications tierces pourront sans doute leur permettre de faire leur popote dans leur coin. Enfin le Pixel 6 Pro supporte le Bluetooth 5.2 et liste les codecs les plus réputés : SBC, AAC, aptX, aptX HD et LDAC.
Performances : Google Tensor entre dans l’arène
Bien sûr, les Pixel 6 étaient attendus au tournant pour leurs capacités en photographie. Mais les nouveautés de Google méritent aussi le coup d’œil pour quelque chose de plus inédit encore : Tensor.
Google Tensor est le premier SoC produit en interne par l’entreprise. Développé depuis des années par le géant du Web, le chipset est décrit — tenez-vous bien — comme la plus grande innovation hardware jamais créée par l’entreprise. Rien que ça.
Alors de quoi parle-t-on exactement ? D’apparence, il s’agit d’un SoC tout ce qu’il y a de plus « attendu » en 2021. Gravé en 5 nm, il intègre un CPU 8 cœurs au découpage peu orthodoxe. On y compte 2 cœurs performants (2.8 GHz), 2 cœurs moyenne charge (2.2 GHz) et 4 cœurs efficients (1.8 GHz). Mais l’intérêt du Google Tensor est ailleurs.
Là où les concurrents qui reposent sur des SoC Qualcomm et Mediatek sont en grande partie dépendants de ces fondeurs pour optimiser les performances de leurs smartphones, Google a conçu sa puce de façon à avoir un contrôle total sur l’allocation des performances. Exactement à la manière d’Apple avec ses puces A15 Bionic, ou M1, M1 Pro et M1 Max.
Alors qu’est-ce que ça change pour l’utilisateur final ? Soyons francs, pas grand-chose. Si Google est fier de lui, c’est avant tout parce que Tensor lui permet d’effectuer des calculs qui, auparavant, nécessitaient une connexion permanente à ses serveurs directement sur le téléphone. Pour le dire autrement, et résumer la chose en des termes simples : le Pixel 6 est un smartphone plus intelligent grâce à Google Tensor. Toute l’architecture de la puce est conçue pour épauler les algorithmes et le machine learning, et donc vous proposer de meilleurs résultats plus rapidement, avec moins de contraintes que par le passé.
Ce préambule évacué, parlons performances. Si vous avez suivi les fuites de ces derniers mois, vous avez sans doute déjà vu passer quelques captures issues de Geekbench. Et je peux aujourd’hui confirmer qu’elles étaient exactes.
Qu’on soit clairs, le Google Tensor n’est pas le SoC le plus performant du marché. Il se situe quelque part entre un Exynos de Samsung et un Snapdragon 888 de Qualcomm, mais bien à des années lumières d’un Apple A15 Bionic. Mais notons que notre batterie de tests se concentre avant tout sur les performances brutes du processeur et du GPU, et n’évalue pas, ou si peu, les capacités « IA » d’un smartphone.
Ceci étant dit, il n’y a pas matière à se braquer en constatant ces chiffres qui, par ailleurs, sont parfaitement dans la moyenne de ce qu’on a vu sur Android cette année. Si ce n’était sur la puce de stockage. En effet Androbench estime que la puce UFS 3.1 du Pixel 6 Pro n’excède pas les 246 mb/s en écriture, ce qui serait presque inquiétant si ce n’était pas cohérent avec les résultats obtenus sur le même test via les précédents Pixel. Pour une raison qu’on ignore, Google se refuse de travailler sur cet aspect, qui résulterait pourtant en l’installation plus rapide d’applications sur le smartphone.
N’en déplaise, le Pixel 6 Pro est un vrai smartphone haut de gamme. Très agréable à utiliser grâce à son écran 120 Hz, il répond au doigt et à l’œil et le lancement / bascule entre plusieurs applications ne pose jamais le moindre souci. Le smartphone est aussi très capable en jeu : Genshin Impact se laisse approcher en qualité « élevée » en se maintenant au-dessus des 45 images par seconde. Néanmoins, on ne recommandera pas les sessions de jeu intensives sur le Pixel 6 Pro en raison d’un important throttling et une mauvaise dissipation de la chaleur. D’après 3D Mark, le Pixel 6 Pro est assez instable dans ses performances graphiques dès que la chaleur monte. Et elle monte très, très vite.
Logiciel : un Android à votre image
Avec les Pixel 6, Google a ouvert les vannes du déploiement d’Android 12, la toute nouvelle version de son système d’exploitation mobile. Un OS qui repense notamment les grandes lignes de l’identité visuelle d’Android grâce à la nouvelle brique du Material Design, baptisée Material You.
Mais avant de nous attarder sur cela, précisons que le Google Pixel 6 et le Pixel 6 Pro seront officiellement mis à jour par leur constructeur pendant 5 ans. C’est un record pour un smartphone Android, et cela mérite des louanges. En revanche, il faut également dire que nous parlons là de mises à jour de sécurité. En ce qui concerne les versions majeures d’Android (Android 13, 14, 15 etc.), Google ne promet toujours « que » trois années. Le constructeur ne ferme toutefois pas la porte à un suivi étendu ; les mots « au moins » ayant été prononcés par l’un de nos interlocuteurs.
Alors, quoi de neuf sur Android 12 ? Commençons par la partie émergée de l’iceberg : son design. La nouvelle version de l’OS rebat les cartes sur à peu près tous les aspects visuels d’Android. Google fait la part belle aux arrondis et aux formes un peu régressives, qu’il souligne à l’aide d’une palette de couleurs acidulées. Autant l’écrire : j’aime beaucoup. D’autant que grâce à son algorithme « Monet », Android 12 est en mesure de générer un schéma de couleurs qui s’adapte automatiquement au fond d’écran sélectionné par l’utilisateur. Dès qu’on souhaite changer de style, c’est maintenant toute notre interface qui se met au diapason. La couleur des widgets, mais aussi des menus et des différents accents visuels change pour s’adapter au nouveau papier peint.
Entre autres, l’assistant Google, que l’on appelait auparavant en pressant le Pixel dans sa paume (la fonctionnalité a disparu), s’invoque désormais par une pression longue sur le bouton de mise sous tension. Android supporte aussi — enfin — les captures d’écran déroulantes, et quelques nouveautés du côté de la confidentialité méritent le coup d’œil.
D’abord, le panneau de raccourcis laisse maintenant la possibilité à tout un chacun d’interdire l’accès des applis au micro, à l’appareil photo et à la localisation. Aussi, toutes les fonctionnalités liées au machine learning (et il y en a beaucoup dans un Pixel) sont désormais placées dans un bac à sable (sandbox) au sein de l’Android Private Compute Core. Un espace cloisonné, dont l’accès à Internet est totalement proscrit et qui vient donc exécuter certaines fonctionnalités « in-device » plutôt que d’appeler en permanence un serveur externe. Par exemple, la fonctionnalité « En écoute », qui permet d’identifier instantanément une musique en cours de diffusion alentour, s’exécute désormais sans qu’aucune donnée ne quitte le téléphone. Et c’est particulièrement rassurant dans le sens où, pour fonctionner, le micro du smartphone doit rester allumé.
Toujours aucun signe d’un équivalent à l’App Tracking Transparency d’Apple en revanche, qui permettrait de refuser aux applications tierces un accès à vos données. Mais n’oublions pas que la data et sa revente sont le fonds de commerce de Google. On comprend que la firme ne soit pas particulièrement pressée de se plier à ces attentes.
Mais si je suis globalement convaincu par Android 12, je dois aussi dire que certaines choses m’apparaissent comme des absurdités. En l’occurrence, le panneau de raccourcis, qui offre un accès rapide au Wi-Fi, au Bluetooth, NFC, mode sombre et j’en passe… n’est plus tout à fait aussi rapide qu’auparavant. Pour cause : les données mobiles et le Wi-Fi sont désormais regroupées sous un même panneau « Internet ». Pour désactiver le Wi-Fi, je dois donc effectuer une action supplémentaire en sélectionnant « Internet », puis en décochant spécifiquement Wi-Fi, tout en laissant coché « Données mobiles ». Ce n’est pas insurmontable évidemment, mais c’est inutilement complexifié.
Autre chose de particulièrement irritant m’a gêné pendant mon test et se situe dans l’application photo. Bien conçue, et offrant de nombreux paramètres, elle permet aussi de régler, pendant la prise, la température de l’image grâce à un curseur très explicite. Le problème, c’est qu’il est situé juste au-dessus de la barre servant à utiliser la navigation gestuelle. Vous le voyez venir : 9 fois sur 10 quand je voulais utiliser ce curseur, cela déclenchait la navigation gestuelle et me faisait donc quitter l’application.
Mais je terminerais sur un point aussi positif qu’il a finalement peu de rapport avec Android 12 : les retours haptiques du Pixel 6 Pro sont exceptionnels. C’est sur ce genre de détails que l’on fait la différence entre le smartphone du tout venant et un produit haut de gamme, et Google a su me brosser dans le sens du poil sur ce point.
Autonomie : réglé comme une horloge
J’aime quand les choses se passent comme prévu. Pendant sa conférence, Google nous a dit que le Pixel 6 Pro offrait une journée d’autonomie. Et pendant mes tests, mon exemplaire de test s’éteignait avec une précision d’horloger après 24 heures d’utilisation.
Alors vous allez sans doute me dire que ce n’est pas grand-chose, 24 heures. Mais on parle bien là de veille. Et vous savez que j’ai l’habitude de me montrer assez agressif dans mon usage lorsque je suis en période de test. En l’occurrence, je faisais en sorte d’utiliser le Pixel 6 Pro environ 6h par jour pour l’éprouver au maximum. Navigation, jeu, vidéos, musique et j’en passe.
En règle générale, j’entamais ma journée vers 7h, et j’allais me coucher autour de minuit avec 10 ou 15% de batterie restante. C’est très peu pour être serein le lendemain matin, mais donc largement suffisant pour envisager une grosse journée d’utilisation sans trembler des genoux.
Je dois toutefois dire que j’attendais une autonomie aussi costaude que sur un iPhone 13 Pro Max. La raison est simple : le Pixel 6 Pro adopte une batterie de 5 000 mAh et profite, lui aussi, d’un écran à la fréquence adaptative allant de 10 à 120 Hz selon le type de contenu affiché. Mais je dois avouer que j’ai du mal à comprendre comment cela fonctionne. Les réglages du téléphone indiquent clairement que la fréquence s’adapte entre 60 et 120 Hz, et l’indicateur de fréquence disponible depuis les options de développeur me confirme que je n’ai jamais été capable de passer sous la barre des 60 Hz, même en n’utilisant pas l’écran. J’ai questionné Google à ce propos mais je suis toujours dans l’attente d’une réponse de leur part.
J'ai également passé le Pixel 6 Pro au test de batterie de PC Mark pour vérifier mes impressions. Ce protocole simule l'utilisation du smartphone avec diverses tâches jusqu'à ce que la batterie atteigne 20%. Connecté en Wi-Fi et avec la luminosité de l'écran bloquée à 50%, il a fallu 10h33 au smartphone pour descendre à 20%. Nous manquons encore de suffisamment de données comparatives pour situer précisément le Pixel 6 Pro dans un tableau, mais sachez que sur ce même test, le Pixel 6 classique a mis 13h53 minutes avant de franchir ce seuil.
Enfin pour parler de la recharge, les Pixel 6 ne brillent pas particulièrement. Rappelons qu’aucun chargeur n’est fourni, et que la charge est de toute façon limitée à 30 W. Aussi il faudra compter exactement 1h45 pour passer de 0 à 100% d’autonomie. On émarge à 50% après 30 minutes de charge, ce qui est identique à un iPhone 13 par exemple.
Photographie : la révolution tant attendue
Avant d’expliquer pourquoi tout le monde s’excite pour les appareils photo du Pixel 6, il faut rappeler d’où l’on vient. Voilà maintenant 4 ans que Google utilise le même capteur grand-angle sur ses Pixel. Un modèle daté, complètement dépassé même qui, malgré tout, continuait de donner des résultats impressionnants grâce à l’aisance de la firme en photographie computationnelle.
Pourquoi en changer alors ? Tout simplement parce que Google a atteint les limites de ce qu’il était possible de faire avec le Sony IMX 363 (le nom du capteur). Et quoi de mieux pour compléter le Google Tensor qu’un capteur digne de ses capacités ?
Google s’est donc dirigé vers Samsung et son capteur GN1. Il s’agit d’un modèle offrant 50 mégapixels, mais surtout une taille impressionnante de 1/1.31". Mais précisons tout de suite qu’il n’est pas possible de tirer des clichés de 50 mégapixels depuis le Pixel 6 et le Pixel 6 Pro. Google préfère forcer le pixel binning afin d’obtenir des pixels ultra larges de 2.4 µm, ce qui s’approche presque des 2.8 µm du Xiaomi Mi 11 Ultra. L’objectif est évidemment stabilisé, et l’ouverture se cale à ƒ/1.9 pour un apport suffisant de lumière dans la majorité des situations.
Pour accompagner ce tout nouveau capteur, on trouvera un ultra grand-angle de 12 mégapixels (ƒ/2.2, pixels de 1.25 µm) et un tout nouveau téléobjectif périscopique de 48 mégapixels (1/2.0" ; ƒ/3.5 ; pixels de 0.8 µm). Celui-ci est bien entendu stabilisé, et offre un zoom optique 4x, étirable jusqu’à 20x avec le zoom hybride — épaulé par l’algorithme Super Res Zoom.
Enfin à l’avant, le Pixel 6 Pro se distingue aussi du modèle classique par une meilleure résolution (11.1 MP contre 8 MP).
Grand-angle : un piqué impeccable
Les Pixel ont toujours eu un temps d’avance en photographie. Même si leurs capteurs d’alors ne tenaient pas la comparaison avec la concurrence, Google passe cette année dans la cour des grands. En conjuguant capteur photo de dernière génération et algorithmes de traitement poussés, le constructeur est en mesure de proposer des photos tout bonnement exceptionnelles.
Quelle que soit la situation présentée, la mise au point s’effectue en un clin d’œil et on peut déclencher sans même prendre le temps de choisir la zone d’exposition. Les algorithmes font leur popote dans leur coin, et nous offrent des résultats éblouissants où tout est impeccable.
Bien sûr, il y a toujours la « touche » Pixel dans le traitement numérique. Ce petit quelque chose très caractéristique ; cette vibrance poussée (mais pas trop) et ce contraste très parcimonieux.
En fait, ce qui change vraiment par rapport aux précédents Pixel, c’est bien la finesse des détails. Il faut dire qu’avec des pixels de 2.4 µm, il y a largement de quoi faire. Ainsi le rendu visuel ne change pas dramatiquement par rapport aux générations précédentes, en journée. Mais quand on observe ses clichés sur grand écran, tout est parfaitement net. Même dans les angles.
Les couleurs automnales sont particulièrement bien mises en valeur par ce nouveau capteur. On distingue clairement l’individualité des feuilles, des branches jaunissantes sur les arbres.
Comme je l’écrivais plus haut, nous n’avons pas la possibilité ici d’utiliser un mode « 50 mégapixels », qui désactiverait le pixel binning pour profiter d’une image en très haute résolution. Mais quand on sait ce que cela donne habituellement, on ne s’en émouvra pas davantage. Le Pixel 6 Pro sait très bien ce qu’il fait, et nous n’avons qu’à presser le déclencheur sans nous poser de question.
Même chose pour le HDR. On n’a aucun contrôle sur son activation. Mais pour quoi faire après tout ? Les résultats sont exceptionnels dans toutes les situations éprouvées pendant notre test.
Des nouvelles fonctionnalités un peu gadget
Je profite de cette analyse des photos au grand-angle pour dire quelques mots sur les nouveautés logicielles du Pixel 6 Pro. Commençons par la « Gomme magique ». Et coupons immédiatement court : ça ne fonctionne pas du tout aussi bien que dans l’imagination de Google.
Cet outil, qui permet de faire disparaitre des éléments importuns d’une photo (une personne, un câble électrique, etc) est censé être automatique. Une fois l’image ouverte dans la galerie, le smartphone est censé dérouter automatiquement des suggestions et nous demander notre avis. Dans 99% des cas, aucune suggestion n’est faite. Il faut donc s’y prendre à la main. Et une nouvelle fois, même en s’appliquant, on n’est pas du tout à la hauteur des attentes.
Même sur cette photo, où le but est pourtant de faire disparaître une branche sur un ciel bleu sans aucun nuage (un aplat de couleur en somme), le smartphone n’arrive pas du tout à proposer quelque chose de convaincant. Heureusement, cette fonctionnalité étant basée sur l’IA, elle peut s’améliorer avec le temps. Mais Google aurait été bien inspiré d’apposer le sceau « Beta » à côté du nom de la feature dans ses réglages.
Les Pixel 6 et Pixel 6 Pro s’accompagnent aussi de deux nouveaux modes amusants. Et par « amusant », je veux dire que vous allez les utiliser une fois pour voir, sourire, et ne plus jamais y retoucher de votre vie.
Le premier, « panoramique avec mouvement », permet de prendre en photo un sujet mouvant et de simuler des « trainées » lumineuses derrière lui pour laisser penser qu’il va à toute vitesse. Le second, « pose longue », est plus conventionnel et fonctionne particulièrement bien sur les fontaines ou autres cours d’eau afin de créer ce petit effet soyeux qu’on aime, ou qu’on déteste.
Ultra grand-angle : le moins convaincant des trois
L’ultra grand-angle du Pixel 6 Pro n’est pas vilain. Mais il régresse légèrement par rapport à celui du Pixel 5 (on passe de 16 à 12 mégapixels).
Évidemment, le traitement est impeccable et le piqué au centre est très bon. Mais on remarque aussi que ses photos sont plus froides qu’au grand-angle, et que les angles ne sont pas tout à fait nets. Du moins pas autant qu’on pourrait l’espérer de la part d’un photophone de ce standing.
On pourra aussi regretter que ce module ne soit pas pourvu d’autofocus. En journée, ce n’est pas si gênant. Mais dès que la lumière se fait la malle, cela peut occasionner quelques impairs — j’y reviendrai.
Aussi et, très franchement, je ne pensais pas dire ça un jour mais… le mode macro de l’iPhone 13 Pro me manque un peu ici. Pour rappel, il est possible sur ce dernier de s’approcher d’un sujet avec l’ultra grand-angle pour déclencher automatiquement un mode macro, rendu possible grâce à l’autofocus justement. Rien de tout ça ici.
Ne vous méprenez pas ; c’est un détail. Mais s’il y a quelque chose que peut améliorer Google pour un prochain modèle, c’est sans conteste l’ultra grand-angle.
Téléobjectif : une longue focale impressionnante
La « barre d’appareils photo » du Pixel 6 Pro permet de dégager suffisamment de place pour intégrer un téléobjectif périscopique dans le châssis. Et quel plaisir de jouer avec une longue focale de cette qualité.
Avec ses 48 mégapixels, elle offre une définition impressionnante et un piqué excellent. L’objectif propose un zoom optique 4x de très bonne facture, qui peut même être poussé à 20x grâce à l’algorithme Super Res Zoom de Google. Même dans ce cas de figure, qui fait cohabiter zoom optique et zoom numérique, les résultats sont largement au-dessus de ce que propose la concurrence.
Dommage que l’interface de l’appareil photo propose malgré tout un zoom 2x, qui consiste en vérité à croper une image prise au grand-angle. La perte de qualité s’en ressent beaucoup. On a ainsi une très belle image au grand-angle, une image moyenne au x2, et une très belle image au x4. Un peu déroutant mais, une nouvelle fois, un détail.
De manière générale, je me satisfais que Google renoue avec un téléobjectif qu’il avait délaissé depuis le Pixel 4 XL et qui donnait déjà à voir de jolies choses.
Portrait : à l’aise en toute circonstance
Il fallait s’en douter avec un capteur principal pareil. L’exercice du portrait est un jeu d’enfant pour le Pixel 6 Pro.
Il suffit d’un doigt pour faire la mise au point sur son sujet si jamais l’appareil photo ne le fait pas seul, et deux curseurs permettent de jouer sur les ombres et les hautes lumières pour exposer la photo comme on le souhaite (aussi possible hors mode portrait ceci dit).
Comme d’habitude, le flou peut être ajusté pendant et après la prise. Aussi rien n’est définitif si l’on n’est pas satisfait. Mais on note tout de même d’énormes améliorations sur le détourage par rapport au Pixel 5, qui piquait parfois les yeux sur ce point. Le découpage des sujets est quasi-parfait (modulo quelques poils par-ci par-là), et le tone-mapping est tout bonnement exceptionnel.
L’appareil photo avant est également très à l’aise dans l’exercice, même si la différence de résolution se voit facilement par rapport au capteur arrière. N’en déplaise, le Pixel 6 Pro est un très bon portraitiste — même à la nuit tombée si vous voulez créer des photos un peu stylisées.
Nuit : la lumière ? Pas besoin
Autant l’écrire : je n’ai pas le souvenir d’avoir vu des photos de nuit aussi parfaites sans retouche. Oui, l’iPhone 13 Pro est proche de la perfection, mais on a le sentiment que les limites du Pixel 6 Pro s’atteignent moins vite à situation égale (nous aurons l’occasion de comparer plus frontalement les deux smartphones dans un prochain article).
En intérieur, comme en extérieur d’ailleurs, l’ultra grand-angle montre une nouvelle fois ses limites. Il a du mal à faire le point correctement, et la balance des blancs fait n’importe quoi. Malgré tout le niveau de bruit est très faible, et l’image reste exploitable. Mais on préfèrera la plupart du temps jouer du grand-angle standard, qui offre des résultats une nouvelle fois éblouissants.
En extérieur, mêmes qualités et mêmes défauts. L’ultra grand-angle ne sert pas à grand-chose en cela qu’il n’arrive pas à faire le point. Le téléobjectif ne dispose quant à lui pas d’une ouverture suffisante pour capter assez de lumière et éviter l’augmentation sensible des ISO (et donc du bruit). Bref, c’est une nouvelle vois le grand-angle qui tire toute la couette à lui.
Les photos prises par son biais sont formidables. Le piqué est bon — et ce n’est pas quelque chose que je dis souvent pour des photos de nuit — et le traitement, surtout, est à l’avenant. Les ombres sont bien ajustées, et les lumières parfaitement récupérées pour éviter un « cramage » en règle.
Notez que toutes ces photos ont été prises en mode automatique et en mode nuit pour comparer. Le résultat est très, très proche, mais j’ai l’impression que la pose est un peu plus longue en mode nuit. On obtient ainsi des photos un peu plus « figées » et donc encore moins bruitées. En clair, si vous avez le temps, optez plutôt pour le mode photo nocturne dédié. Mais pour l’immense majorité des photos, le mode automatique vous donnera entière satisfaction.
Des vidéos sublimes et bien stabilisées
Bien sûr, le Pixel 6 Pro n’en est pas encore à pouvoir proposer de la 4K Dolby Vision comme les iPhone 12 et iPhone 13. Mais les vidéos qu’on arrive à sortir de ce smartphone sont déjà très impressionnantes. Les couleurs sont peut-être un peu trop vives, mais la qualité d’image en 4K est en tout cas très bonne.
Ce qui est moins pardonnable, c’est néanmoins que seul le grand-angle soit utilisable en 4K à 60 images par seconde. De mémoire, le Pixel 6 Pro est le seul smartphone haut de gamme à ne pas l’offrir sur tous ses capteurs. L’ultra grand-angle et le téléobjectif sont ainsi limités à 30 images par seconde.
Néanmoins on ne trouvera pas grand-chose à redire sur ces prises non plus. La qualité est au rendez-vous et, surtout, la stabilisation toujours optimale — même si elle occasionne un léger crop de l’image.
Google Pixel 6 Pro : prix, disponibilités et concurrence
Le Google Pixel 6 Pro sera lancé le jeudi 28 octobre. Jusqu’à cette date, il et possible d’obtenir un casque sans-fil à réduction de bruit Bose 700 pour toute précommande.
Le smartphone est lancé au tarif unique de 899€ pour 12+128 Go. Un unique coloris est disponible : noir carbone (ce qui est d’une tristesse confondante).
À ce tarif, les concurrents du Pixel 6 Pro sont évidents. Il s’agit de l’iPhone 13 (909€), du OnePlus 9 Pro (919€), ou le Samsung Galaxy S21 (859€).
Google Pixel 6 Pro : l’avis de Clubic
Google est-il aussi à l’aise sur le haut de gamme que sur des segments plus abordables ? Ce n’est probablement pas après un unique modèle qu’on pourra répondre à cette question. Mais toujours est-il que le Pixel 6 Pro nous offre déjà de solides garanties.
Car c’est un pari sur l’avenir que nous propose Google. Avec sa nouvelle puce Tensor, il ne peut plus reculer et devra itérer sur cette base qui, de son propre aveu, est la seule à lui donner la puissance nécessaire pour concrétiser ses ambitions.
Aussi, difficile pour nous d’être négatifs après avoir passé une bonne semaine en compagnie du Pixel 6 Pro. Le smartphone a ses défauts, et notamment son design qui, personnellement, me laisse de marbre. Mais pour ce qui est du hardware et, surtout, de la photographie, le Pixel nouveau n’a de leçons à recevoir de personne.
- Des photos et des vidéos magnifiques
- Un Pixel très performant et endurant à l'utilisation
- L’écran hypnotique de 6,71 pouces et la qualité des retours haptiques
- Support logiciel de 5 ans
- Design un peu grossier
- Recharge lente
- Des fonctionnalités IA inutiles
- Quelques absurdités sur Android 12
- 4K60 i/s seulement au grand-angle