Test Samsung Galaxy A13 : l'expérience Samsung à moins de 200 euros

Le Galaxy A13 occupe une place importante dans la gamme A de Samsung. En effet, il vient succéder au Galaxy A12 qui n'était ni plus ni moins que LE smartphone Android le plus vendu en 2021. Un sacré poids sur les épaules de ce Galaxy A13 vendu sous la barre symbolique des 200 €.

Rejoindre le classement des meilleurs smartphones à moins de 200 euros dans ce segment ultra concurrentiel. On y retrouve beaucoup de marques chinoises passées maîtresses dans l'art de proposer des téléphones à l'excellent rapport qualité-prix. Parmi les concurrents du Galaxy A13, on peut citer le Xiaomi Redmi Note 11 ou encore le realme 9.

Dans la boîte du Samsung Galaxy A13

Le Galaxy A13 profite du même « packaging » que les Galaxy A33 5G et Galaxy A53 5G, à savoir un nombre minimum d'accessoires. Dites au revoir au chargeur et aux écouteurs. On retrouve dans la boîte :

• Le Samsung Galaxy A13,
• Un câble USB Type-C vers USB Type-C,
• Un outil d'éjection de la carte SIM.

Design : un « nouveau » look familier

Le Galaxy A13 change de design par rapport à son prédécesseur, mais ses lignes ne sont pas inconnues. En effet, il ressemble comme deux gouttes d'eau au Samsung Galaxy A32 5G de l'an dernier. Un peu plus large et plus haut que le A12, ce A13 est plus fin de 0,1 mm. Avec ses 195 grammes, il est également plus léger. Pas de quoi en faire un smartphone compact pour autant. Le téléphone de Samsung reste imposant et difficile à manipuler avec une seule main.

Le dos du téléphone est en plastique brillant, ce qui a pour conséquence de souligner les traces de doigts et de glisser entre les mains. Les quatre capteurs photo et le flash LED sont directement intégrés à la coque, sans être encadrés par un quelconque rectangle. Les bordures sont également en plastique, de la même couleur que le dos et leur forme arrondie vient aider un peu la prise en main. En règle générale, le téléphone parait solide.

L'écran du A13 est protégé par du verre Gorilla Glass 5. Les bordures noires sont assez visibles (surtout celle du bas), tout comme le capteur avant intégré sous forme de « goutte d'eau » et non de poinçon.

Sur la tranche droite se trouve le bouton de mise sous tension sur lequel se trouve le lecteur d'empreinte. Ce dernier fonctionne parfaitement. Juste au-dessus, mais un peu haut à notre goût, se trouvent les boutons de réglage du volume.

Sur la tranche gauche se trouve la trappe pour insérer jusqu'à deux cartes nano SIM, en plus d'une carte microSD jusqu'à 1 To. Cette dernière ne sera pas un luxe dans la mesure où le Samsung Galaxy A13 n'a que 64 Go de stockage, dont 48 Go disponibles pour l'utilisateur. Quelques vidéos et applications pourraient rapidement remplir cette espace.

Enfin, la tranche inférieure abrite la grille de l'unique haut-parleur, le connecteur USB-C et une prise mini-jack 3,5 mm, toujours fidèle au poste. Aucune certification d'étanchéité n'est présente, ce qui n'est pas vraiment surprenant dans cette gamme de prix.

Écran : Samsung muscle son jeu

L'écran du Galaxy A13 marque une évolution notable par rapport au A12. En effet, Samsung équipe son téléphone d'entrée de gamme avec un dalle 6,6 pouces Full HD de 1 080 x 2 408 pixels (400 ppp) contre 6,5 pouces 720 x 1 600 pixels (270 ppp) pour son prédécesseur. En revanche, on reste sur une technologie PLS LCD et un taux de rafraichissement de 60 Hz.

L'inconvénient du LCD vient des contrastes, beaucoup moins profonds que ce que propose l'OLED. Ce n'est pas un drame, mais cela se traduit par un confort visuel moins important. Même constat au niveau de la luminosité maximale qui ne parvient pas à dépasser les 500 cd/m². C'est parfois un peu juste lorsque vous êtes dehors sous un grand soleil.

Ajoutez à cela la fâcheuse tendance qu'à la dalle à refléter la moindre source lumineuse, et vous avez un écran qui n'est pas confortable à utiliser dans toutes les situations. Il reste cependant tout à fait correct, et meilleur que son prédécesseur, pour naviguer sur le Web et consulter vos réseaux sociaux.

Bien qu'imparfaite, la colorimétrie de l'écran permet de profiter pleinement de ses contenus multimédias sans constater d'aberrations à l'œil nue. En revanche, on aurait apprécié pouvoir régler les paramètres d'affichage, ce que ne permet pas ce Galaxy A13. L'écran 60 Hz est classique. Nous n'aurions pas dit non à un taux de rafraichissement de 90 Hz comme chez certains de ses concurrents, mais le 60 Hz fait le travail.

Performances : on se contentera du minimum

Cette année, Samsung remplace le processeur Mediatek Helio P35 par un SoC maison, l'Exynos 850. Ce dernier est accompagné de 4 Go de RAM. Dans les benchmarks, on constate un peu de mieux. Mais cela ne suffit pas à bouleverser l'expérience utilisateur pour autant.

Le multitâche fonctionne bien, en partie grâce à la RAM virtuelle qui vient s'ajouter à la RAM physique, nous y reviendrons dans la partie logicielle. Il est donc possible d'ouvrir de nombreuses applications, mais les plus anciennes et les plus gourmandes auront tendance à redémarrer.

On constate également des lenteurs dans l'interface. C'est le cas lorsque l'on cherche une application dans le lanceur, ou lors de l'affichage du clavier après avoir cliqué sur un champ de saisie. Une ou deux petites secondes d'attente assez frustrantes au début, mais auxquelles on finit par s'habituer. On s'en serait bien passé malgré tout.

Nous avons joué à Call of Duty Mobile sur le Galaxy A13. Le titre d'Activision est très bien optimisé et tourne parfaitement sur le mobile de Samsung. Il faudra simplement veiller à utiliser une qualité graphique « faible » pour obtenir la meilleure fréquence d'image possible. Cette dernière reste tout de même bloquée sur « Elevé ». Pas de « Très élevé » ou de « Max » comme on peut le voir sur des smartphones plus puissants.

Vous pouvez également jouer à des titres plus gourmands comme Genshin Impact, à l'unique condition de paramétrer tous les réglages graphiques au minimum. Même dans ces conditions, vous rencontrerez des ralentissements lors des scènes d'action les plus intenses.

Le A13 est donc derrière ses concurrents directs en matière de performances brutes. Bon point en revanche : le Galaxy A13 ne chauffe pas trop après une session de jeu de 30 minutes.

Interface : One UI fait la différence

Le Galaxy A13 tourne sous Android 12 avec l'interface Samsung One UI dans sa version 4.1. C'est la dernière en date à l'heure où nous écrivons ces lignes. Le téléphone profite également de la dernière mise à jour de sécurité en date (1er avril 2022), alors que nous écrivons ce test mi-mai.

On ne soulignera jamais assez l'importance de l'interface dans le choix d'un téléphone. Chaque utilisateur à ses habitudes et ses applications de prédilection, ce qui est un argument phare pour choisir son smartphone suivant.

One UI compte toujours parmi nos interfaces Android favorites. Épurée, simple à utiliser, personnalisable, Samsung frappe juste. La version 4 de One UI vient apporter une meilleure cohérence visuelle au niveau des couleurs. Les widgets sont maintenant disponibles en plusieurs tailles et le mode « picture-in-picture » peut être déplacé plus facilement sur l'écran.

On apprécie la présence de l'option « RAM Plus » qui permet de rajouter 2 ou 4 Go de RAM virtuelle à la RAM physique en utilisant la capacité de stockage du téléphone. Dommage que cette dernière soit si faible…

Contrairement à beaucoup de ses concurrents chinois, le nombre d'applications préinstallées reste mesuré. En plus des applications Google et Samsung, on retrouve quatre applications Microsoft, ainsi que Spotify et Netflix.

Pour ce qui est du suivi des mises à jour, Samsung n'a pas été très clair sur l'avenir de ses téléphones les moins performants. Contrairement aux A33 5G et A53 5G qui profiteront de quatre années de mises à jour d'Android et cinq ans de mises à jour de sécurité, il n'est pas garanti que le Galaxy A13 soit logé à la même enseigne. Cependant, vous pourrez (au minimum) avoir deux mises à jour majeures d'Android et trois ans de mises à jour de sécurité.

Audio : un seul son de cloche

Le Galaxy A13 est équipé d'un unique haut-parleur situé au niveau de la tranche inférieure du téléphone. Le son délivré n'est pas très puissant. Si bien qu'il est possible de monter le volume au maximum sans s'abimer les oreilles. Comme toujours sur ce genre de haut-parleur, les voix sont mises en avant, les basses sont quasi inexistantes et les aigus ne sont pas non plus à la fête.

La prise mini-jack 3,5 mm est toujours de la partie. Proposer des écouteurs dans la boîte n'étant plus une obligation légale, Samsung fait l'impasse. Une fois votre casque ou vos écouteurs branchés, il est possible d'activer les effets sonores Dolby Atmos et le convertisseur UHQ. Le mode « Adapt Sound » est également bienvenu pour ajuster l'audio à vos oreilles. Le Bluetooth 5.0 prend le relais pour connecter vos appareils sans fil.

Appareil photo

Le Galaxy A13 est équipé de quatre capteurs photo à l'arrière et un capteur à l'avant. Un chiffre qui tient plus de l'argument marketing que de la qualité intrinsèque du module photo. Voici la configuration exacte :

• Grand-angle (principal) 50 Mp, f/1.8;
• Ultra-grand-angle, 5 Mp, f/2.2, (123°);
• Macro 2 Mp, f/2.4;
• Profondeur 2 Mp, f/2.4;
• Capteur avant de 8 Mp, f/2.2.

Grand-angle et ultra-grand-angle

Le capteur principal (grand-angle) de 50 Mp prend des photos par défaut de 12,5 Mp grâce à la méthode du pixel binning. Une définition largement suffisante pour regarder les clichés sur le téléphone et les partager sur les réseaux sociaux.

Cet objectif capture des photos aux couleurs naturelles, bien qu'un peu trop saturées. Le niveau de détails est bon au centre de l'image, mais se dégrade rapidement au second plan et sur les bords de l'image. De quoi profiter de clichés de bonne qualité en plein jour.

Le capteur ultra-grand-angle de 5 mégapixels prend une direction opposée. L'image manque cruellement de détails et la distorsion dans les angles est très importante. La balance des blancs fait des siennes et les couleurs tiennent presque du fluorescent.

Sur les clichés suivants, on remarque également que la dynamique n'est pas très bonne pour exposer les zones d'ombres, quel que soit le capteur utilisé. Pour compenser, l'ultra-grand-angle décide de surexposer l'image, ce qui a pour conséquence de complètement bruler les couleurs et l'herbe par la même occasion.

Sur les scènes en contre-jour et avec peu de couleurs, l'ultra-grand-angle se montre pertinent pour apporter un peu plus de visibilité, à condition d'avoir une bonne tolérance au bruit numérique présent un peu partout sur la photo.

Zoom

L'absence de téléobjectif sur un smartphone d'entrée de gamme ne surprend personne. Il faut donc composer avec un zoom numérique. Ainsi, le zoom x2 reste tout à fait exploitable, mais ne permet pas de se rapprocher énormément du sujet désiré.

Nous avons donc poussé le téléphone dans ses retranchements avec le zoom numérique x10. Comme vous pouvez le constater ci-dessous, le traitement logiciel ne vient pas sauver le capteur qui peine à récupérer suffisamment de détails pour rendre lisible le panneau. Le A33 5G et A53 5G s'en sort (logiquement) mieux avec cet exercice.

Macro

Le capteur macro est à oublier. Les deux mégapixels ne sont pas suffisants pour apporter un niveau de détails suffisants. La mise au point minimale est également trop importante pour vraiment se rapprocher du sujet. Si vous vous aventurez dans cette direction, vos clichés seront immanquablement flous.

Photos de nuit

En intérieur comme en extérieur, les clichés nocturnes ne sont pas le fort du Galaxy A13. Le capteur grand-angle s'en sort honorablement lorsque plusieurs sources lumineuses sont présentes, et encore… Le bruit numérique et le flou s'invitent un peu partout. Malheureusement, aucun mode « nuit » ne permet de rectifier le tir.

On ne vous fera pas l'affront d'une analyse des clichés nocturnes avec l'ultra-grand-angle tant ces derniers sont à proscrire.

Portraits et selfies

Le détourage du mode portrait est correct, mais manque parfois un peu de précision. Si vous avez des cheveux ou des poils de barbes rebelles, le Galaxy A13 se chargera de vous les couper pour obtenir une coupe « bien propre ».

Même constat pour le capteur avant de 8 mégapixels. Il a au moins le bon goût de ne pas trop lisser la peau et de bien restituer les couleurs. On constate un détourage difficile sur la droite au niveau du manteau qui a du mal à se détacher nettement de l'herbe.

Vidéo

Le A13 peut filmer en HD 720p à 30 images par seconde ou Full HD 1080p à 30 images par seconde. Pour obtenir un niveau détails décents, on vous conseille évidemment le second. En revanche, aucun des deux ne gère bien la dynamique. Comme vous pouvez le constater, la stabilisation est également aux abonnés absents. À moins d'utiliser un trépied, on vous déconseille l'utilisation du A13 pour vos vidéos de vacances.

Autonomie : un vrai marathonien

La batterie de 5 000 mAh du Galaxy A13 et ses composants peu énergivores lui permettent de tenir la distance pendant deux jours en moyenne, sans trop forcer. Si vous utilisez peu votre téléphone, les deux jours et demi sont atteignables. C'est tout simplement excellent et comparable à ce qu'offrait son prédécesseur.

Comme le A12, ce A13 est compatible avec la recharge 15 W. En 2022, on ne peut plus vraiment parler de charge rapide. Il nous a fallu deux (longues) heures et trente minutes pour passer de 5 % à 100 % de batterie. Interminable.

Prix et disponibilité

Le Galaxy A13 est disponible sur le site de Samsung au prix conseillé de 199 euros. Cependant, on le trouve déjà pour quelques dizaines d'euros de moins chez des revendeurs en ligne. Une unique configuration est proposée : 64 Go de stockage et 4 Go de RAM. Vous aurez le choix entre les coloris blanc ou noir.

Samsung Galaxy A13 : l'avis de Clubic