Samsung Galaxy Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic
Samsung Galaxy Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic

La quatrième version du smartphone pliant au format livre de Samsung est disponible depuis quelques jours. L’appareil, novateur sur bien des points, a été conçu pour remplacer un smartphone et une tablette. Avec en ligne de mire les utilisateurs professionnels ne souhaitant pas s’encombrer de deux appareils.

8 /10
Samsung Galaxy Z Fold 4
Aucun prix trouvé sur ce produit.
Les plus
  • Qualité d'image des écrans
  • OneUI 4.1.1 et sa suite logicielle
  • Très bonnes performances globales
  • Certification IPX8
  • Stylet disponible (en option)
Les moins
  • Vitesse de charge "rapide"
  • Pas d'adaptateur secteur fourni

Samsung fait miroiter une excellente puissance de calcul, une très bonne autonomie et bien entendu des écrans à la hauteur de sa réputation. Le constructeur pèche-t-il par excès d’orgueil ou dit-il la vérité ?

Pour le savoir, nous avons passé un mois avec ce smartphone pas comme les autres afin de savoir s’il justifiait son prix très élevé. Car pour l’acquérir, il faudra débourser 1799 € en version 256 Go, 1919 pour 512 Go et 2159 € s’il dispose de 1 To de stockage.

Fiche technique Samsung Galaxy Z Fold 4

Résumé
Mémoire interne256 Go, 512 Go, 1024 Go
Mémoire vive (RAM)12 Go
Capacité de la batterie4400 mAh
Charge rapideOui
Définition du / des capteur(s) arrière50 Mpx, 10 Mpx, 12 Mpx
Caractéristiques techniques
Système d'exploitationAndroid
Version du système d'exploitationAndroid 12L
Surcouche AndroidOne UI 4.1.1
Assistant vocalGoogle Assistant, Bixby
Affichage écran interne
Taille de l'écran7.6 pouces
Type d'écranDynamic AMOLED 2X pliant
Définition de l'écran1768 × 2208 pixels
Taux de rafraîchissement120Hz
Densité de pixels373 ppp
Écran HDROui
Affichage écran externe
Taille de l'écran6.2 pouces
Type d'écranDynamic AMOLED
Définition de l'écran832 × 2268 Pixels
Taux de rafraîchissement120Hz
Écran HDROui
Mémoire
Mémoire interne256 Go, 512 Go, 1024 Go
Stockage extensibleNon
Performance
ProcesseurSnapdragon 8+ Gen 1
Finesse de gravure4nm
Nombre de cœurs CPUOcta-core
Fréquence CPU3.19GHz
GPUAdreno 730
Mémoire vive (RAM)12 Go
Batterie
Capacité de la batterie4400 mAh
Batterie amovibleNon
Recharge sans-filOui
Charge rapideOui
Puissance de la charge rapide25W
Appareil Photo
Nombre de caméras (avant & arrière)5
Définition du / des capteur(s) arrière50 Mpx, 10 Mpx, 12 Mpx
Définition du / des capteur(s) avant4 Mpx, 10 Mpx
Enregistrement vidéo8K@ 24 im/s, 4K@60 im/s, 1080p@60 &240 im/s
Stabilisateur caméraOptique
Flash arrièreLED
Flash FrontalNon
Taille des photosites objectifs arrière1.0 µm, 1.0 µm, 1.12 µm
Taille des photosites objectifs frontaux2.0 µm, 1.22 µm
Ouverture objectif photo arrièresf/1.8, f/2.4, f/2.2
Ouverture objectif photo frontauxf/1.8, f/2,2
Zoom Optique3x
Réseau
Carte(s) SIM compatible(s)Nano-SIM, eSIM
Compatible double SIMOui
Compatible 5GOui
Compatible VoLTEOui
Connectivité
Wi-Fi6e
Bluetooth5.2
NFCOui
GPSOui
InfrarougeNon
Equipement
Type de connecteurUSB-C 3.2
Lecteur biométrique à empreinte digitaleOui
Capteur de reconnaissance facialeReconnaissance faciale 2D
AcceleromètreOui
GyroscopeOui
Capteur de lumière ambianteOui
Prise JackNon
Nombre de haut-parleurs3
Caractéristiques physiques
Hauteur (Ouvert)155.1mm
Hauteur (Plié)155.1mm
Largeur (Ouvert)130.1mm
Largeur (Plié)67.1mm
Epaisseur (Ouvert)6.3mm
Epaisseur (Plié)14.2mm
Poids263g
Certification IPIPX8
Indice de réparabilité7.8
Débit d’Absorption Spécifique (DAS)
DAS tête1.30 W/kg
DAS tronc1.51 W/kg

Design et ergonomie : on prend les mêmes et on recommence ?

En matière de design et d’ergonomie, le Galaxy Z Fold 4 s’inscrit dans la droite lignée du Z Fold 3. Il embarque ainsi deux écrans. Le premier, pliant, occupe l’essentiel de l’appareil tandis que le second permet de l’utiliser lorsqu’il est replié.

Samsung Galaxy Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic

En y regardant de plus près, on remarque que le nouveau venu est un peu moins haut que son prédécesseur : replié, il mesure 155,1 x 67,1 mm contre 158,2 x 67,1 mm. Il pèse aussi un peu moins lourd (263 grammes, 271 grammes pour le Z Fold 3) tout en étant un chouïa plus fin : 6,3 mm contre 6,4 mm déplié et 14,2-15,8 mm contre 14,4-16 mm plié.

Samsung Galaxy Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic

Étonnamment, ce léger changement de format rend l’utilisation de l’écran externe un peu plus agréable, le ratio de l’écran se rapprochant un peu plus de celui d’un smartphone traditionnel. On saisit par exemple un texte plus facilement sur le clavier et les icônes applications semblent plus accessibles. Pour cela, Samsung a aussi réduit les bordures latérales afin de laisser encore plus de place à l’image.

Samsung Galaxy Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic

Pour le reste, pas de changement majeur. Bien sûr, la charnière est un peu affinée, ce que l’on ne peut qu’apprécier. Mais pas autant que la certification IPX8 qui rend le Z Fold 4 insensible à une brève immersion dans de l’eau claire (mais toujours sensible à la poussière).

Samsung Galaxy Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic

Le lecteur d’empreintes digitales, toujours aussi pratique, est placé sur la touche de mise sous tension. Sans surprise, on ne trouve pas de jack audio, mais un port USB-C ainsi qu’un tiroir pouvant accueillir deux cartes nano-SIM (compatibilité eSIM assurée).

Samsung Galaxy Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic

Manifestement, Samsung considère que son smartphone pliant à usage professionnel dispose d’un design mature. Plutôt que de le bouleverser, le constructeur préfère le faire évoluer par petites touches. L’appareil est globalement agréable à utiliser si l’on accepte son poids un peu élevé.

Deux écrans très agréables

S’il conserve la même diagonale de 7,6’’ que celui du Z Fold 3, l’écran pliant Amoled 2X est ici un peu plus large et un peu moins haut. Il affiche ainsi 1812 x 2176 pixels (1768 x 228 pixels pour son prédécesseur), dispose d’une certification HDR10+ et d’une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz maxi. Sa luminosité maxi peut atteindre 1200 nits, ce qui le rend lisible y compris en plein soleil.

Pliure visible

La pliure de l’écran reste toujours visible dans certains cas. En attendant que Samsung résolve ce défaut, nous devons reconnaître qu’elle n’est quasiment jamais gênante. Sans surprise, on la sent toujours sous le doigt lors de l’utilisation tactile.

Cela ne l’empêche pas de produire une image d’excellente qualité et à la colorimétrie fidèle si l’on prend le temps de passer par les réglages. Par défaut, les couleurs sont un peu boostées afin d’être plus flatteuses à l’œil. Rien de nouveau ici, Samsung étant coutumier du fait et ce défaut se corrige en activant le mode d’affichage « Naturel ».

La caméra frontale de l'écran pliant est quasiment invisible lorsqu'on ne l'utilise pas © Marc Mitrani pour Clubic

On apprécie la dissimilation de la caméra frontale sous l’écran, sans poinçon apparent. Sur cet aspect, Samsung a fait quelques progrès notables puisque la caméra est quasiment invisible lorsqu’on regarde des images fixes ou animées. Dommage en revanche que le revêtement de protection de l’écran attire autant les salissures et empreintes de doigts.

Petit à petit, Samsung améliore donc sa technologie de dalle AMOLED pliante. Et même si elle n’est pas encore parfaite, force est de constater qu’elle est de plus en plus prometteuse. Elle permet de mettre dans sa poche un périphérique d’une compacité acceptable lorsqu’il est plié pour le transformer en une tablette une fois ouvert.

Les utilisateurs professionnels (architectes, graphistes, photographes, etc.) apprécieront grandement, mais on a pour l’instant du mal à voir son intérêt pour un utilisateur grand public.

Ecran interne de qualité

L’écran externe du Z Fold 4, poétiquement baptisé Cover Display - est lui aussi construit autour d’une dalle Dynamic AMOLED 2.0. D’une diagonale de 6,2’’, elle affiche 904 x 2316 pixels, soit un ratio de 23,1:9 plus ramassé que le 25:9ème du Z Fold 3.

Côté caractéristiques, il coche toutes les cases d’un modèle haut de gamme premium : certification HDR10+, fréquence de rafraîchissement maxi de 120 Hz, protection par verre Gorilla Victus + de Corning.

La colorimétrie est quant à elle très bonne dès que l’on règle l’affichage sur le mode « Naturel », les couleurs étant par défaut un peu trop vives (quelle surprise!).

Très bonnes performances

Comme le Z Flip 4 testé précédemment, le Z Fold 4 embarque un SoC Snapdragon 8+ Gen 1, soit le modèle le plus performant actuellement disponible chez Qualcomm. Il est accompagné de la puce graphique Adreno 730 et de 12 Go de mémoire de travail.

Le modèle que nous a confié Samsung pour ce test dispose de 256 Go de stockage Flash de type UFS 3.1, non extensible. Si cela ne vous suffit pas, vous pourrez opter pour la déclinaison 512 Go ou même 1 To, cette dernière n’étant disponible que sur le site du constructeur.

Cet équipement est similaire à ce que propose le Galaxy Z Flip 4, l’autre smartphone pliant de Samsung. Lorsque nous avions ses performances, nous avions remarqué qu’elles n’étaient pas à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer.

Throttling réduit

La faute en incombait à la chauffe excessive du SoC et à la faiblesse du mécanisme de dissipation thermique. Cela entraînait un bridage (throttling) de la fréquence de fonctionnement - et donc des performances - plutôt conséquent.

Les choses se passent nettement mieux sur le Z Fold 4. Il obtient ainsi 905 396 points au test Antutu qui évalue la puissance globale d’un smartphone. La partie graphique n’est pas en reste en affichant un score de 2750 points au test 3D Mark Mobile Wild Life Extreme. Enfin GeekBench, qui mesure plus spécifiquement les performances des cœurs du SoC, retourne 3767 points en multicœurs (1272 en monocœur).

Par curiosité, nous avons mesuré le fameux throttling afin de voir comme Samsung gérait ici la dissipation thermique. En utilisation intensive, le phénomène est présent, mais n’affecte pas trop sensiblement les performances du Z Fold 4.

Sa surface plus importante a sûrement permis à ses concepteurs de mettre en place un dissipateur thermique plus efficace. Si l’appareil chauffe, il n’est jamais devenu désagréable à tenir en main.

Les choses changent sensiblement lorsqu'il est replié et donc utilisé uniquement à partir de l'écran externe. Le throttling est alors bien plus présent : l’appareil chauffe considérablement lors de l’exécution des mêmes applications et accuse une baisse de performance notable. Il vaudra donc mieux confier les tâches exigeantes à l’appareil quand il sera déplié.

Concrètement, cette belle puissance de calcul permet d’utiliser le Z Fold 4 avec les applications les plus exigeantes en ressources. Qu’il s’agisse de retouche photo évoluée, de réalité augmentée, de montage vidéo ou bien entendu de jeu 3D, il saura vous satisfaire pleinement. Les 12 Go de mémoire de travail permettent une utilisation multitâche fluide, grandement facilitée par une adaptation pertinente de la partie logicielle (nous reviendrons un peu plus loin sur le sujet).

Audio : au-dessus de la moyenne

Le Z Fold 4 est équipé de deux haut-parleurs internes laissant échapper le son produit par les perforations logées sur les faces haute et basse. L’écoute s’avère globalement agréable, notamment lorsqu’il s’agit de voix humaine (podcasts, conversation audio).

Les basses sont présentes, mais un peu sous-représentées. Rien d’étonnant à cela, La place dévolue à la caisse de résonance interne n’étant pas énorme. En toute logique, l’écoute de musique et le visionnage de vidéo ne devraient pas faire saigner les oreilles de l’utilisateur.

Abonnés absents

Comme l’accoutumée, le jack audio est ici aux abonnés absents. Il faudra donc se contenter d’un adaptateur USB-C si l’on souhaite utiliser un casque filaire. On pourra bien entendu opter pour une enceinte ou des écouteurs Bluetooth.

Audio 24-bit

À ce sujet, précisons que Samsung propose SSC (pour Samsung Seamless Codec) un nouveau codec audio maison capable de reproduire un son haute définition 24 bits. Pour cela, il faut bien entendu utiliser des écouteurs compatibles, comme les nouveaux Galaxy Buds 2 Pro de la marque.

Notons au passage que seuls les smartphones Samsung récents (et haut de gamme) proposent actuellement SSC. Les écouteurs n’en bénéficieront donc pas si on les utilise avec un smartphone d’une autre marque.

OneUI, toujours aussi agréable

Le Z Fold 4 embarque Android 12L, la version de l’OS de Google destinée aux smartphones pliants. Samsung l’a complété de OneUI 4.1.1, sa surcouche maison. Sans (trop) rentrer dans les détails, on rappellera que OneUI reprend à son compte la simplicité de l’interface d’Android Stock qu’elle enrichit de fonctions complémentaires.

Parmi les nouveautés intéressantes, citons l’apparition d’une barre système. Surgissant sur l’écran lors de l’exécution d’une application, elle affiche les icônes des applications récemment utilisées ainsi qu’un menu donnant accès à la totalité de celles présentes sur l’appareil.

On peut donc passer facilement d’une application à l’autre sans avoir à invoquer le gestionnaire de tâches. Mieux encore, cette barre facilite grandement le fonctionnement multifenêtre du smartphone.

Le multi-fenêtrage... comme sur un ordinateur traditionnel ! © Marc Mitrani pour Clubic

Elle autorise ainsi l’affichage de plusieurs applications simultanément sur l’écran : trois en mode écran partagé, les autres apparaissant sous la forme de fenêtres flottantes. On l’a compris : il est désormais possible de travailler sur le Z Fold 4 dans un joyeux bazar presque comme sur un ordinateur traditionnel.

À ce sujet, rappelons l’existence du très réussi Samsung DeX. En connectant le smartphone sur un moniteur ou une TV (avec ou sans fil), le smartphone devient un ordinateur de bureau très convaincant.

On accède alors aux applications Android grâce à un clavier (connectable en Bluetooth), l’écran faisant office de trackpad. Idéal pour un utilisateur mobile ne souhaitant pas s’encombrer d’un ordinateur afin de dérouler une présentation PowerPoint, par exemple.

DeX transforme le smartphone en un ordinateur performant © Marc Mitrani pour Clubic

Même si cela n’est pas une nouveauté, on ne peut qu’apprécier la fonction de continuité du Z Fold 4. Une application démarrée sur l’écran externe passe automatiquement sur l’affichage principal une fois le smartphone déplié. Ce fonctionnement s’avère très pratique dans de nombreuses situations (consultations d’e-mails, recherche internet, consultation de Maps, etc.).

Une recherche faite sur l'écran externe
La même, après avoir déployé le Z Fold 4 © Marc Mitrani pour Clubic

Par défaut, le passage du grand au petit écran n’est pas possible, mais on peut l’activer application par application dans les paramètres de l’écran. Cela peut s’avérer tout aussi pratique, même si certaines applications supportent mal cette « continuité inverse » !

Difficile de terminer cette brève description de l’aspect logiciel sans mentionner la compatibilité totale de l’écran intérieur avec le pilotage au stylet. Samsung ne le fournit pas en standard, ce que l’on peut ici comprendre puisqu’il n’est pas utile à tous les utilisateurs.

De plus, aucun emplacement n’est prévu pour l’héberger et il faudra passer par une coque spécifiquement conçue afin de le conserver près du smartphone.

Ne comptez pas utiliser n’importe quel S-Pen avec le Z Fold 4 : la nature particulière de l’écran et sa résistance moindre nécessitent l’emploi d’une pointe spéciale. Il faudra donc acquérir un S-Pen Fold Edition afin de pouvoir écrire, dessiner ou griffonner sur l’écran.

Selon ses besoins, on pourra l’utiliser afin de dessiner, de reboucher des photos, annoter des documents ou bien entendu prendre des notes. Dans tous les cas, le S-Pen se montre réactif et d’une précision remarquable. Un vrai plaisir pour les inconditionnels du genre.

Complet, bien pensé et surtout très efficace, le couple Android 12L + OneUI 4.1.1 fonctionne à merveille sur le Z Fold 4. Sur cet aspect, Samsung réalise quasiment un sans-faute.

Une autonomie correcte

Le Z Flip 4 est équipé d’une batterie de 4400 mAh censée lui procurer une excellente autonomie. On ne pourra qu’admirer l’optimisme de Samsung sur ce point.

Plutôt qu’excellente, nous qualifierons sa durée de vie très honorable, même si elle n’est pas simple à utiliser. Tout dépend en fait de la façon dont on utilise le Z Fold 4.

Lorsqu’il est replié et utilisé sans excès, l’autonomie dépasse allègrement 1,5 jour et peut même atteindre deux jours. Mais acquiert-on un smartphone pliant pour ne pas le déplier ? Nous avons là comme un gros doute…

En alternant les deux modes et en utilisation raisonnée (bureautique, internet, messagerie instantanée, un peu de photo, etc.), on dépasse la journée sans passer par la case recharge. Dans le meilleur des cas, on arrive quand même à atteindre 1,5 jour. Cette autonomie, globalement correcte, est en légère hausse par rapport à celle du Z Fold 3.

Mais si l’on abuse des bonnes choses (écran souvent ouvert, captation vidéo, matage de séries en streaming, jeux dernier cri), l’autonomie s’effondre logiquement. À ce rythme, atteindre une journée complète d’utilisation tient presque du miracle. Mieux vaut alors embarquer avec soi l’adaptateur secteur…. qui n’est pas fourni.

Inacceptable pingrerie

Si cette absence est tolérable sur un produit d’entrée ou de milieu de gamme, elle nous semble inadmissible pour un produit ton le prix varie entre 1799 et 2159 euros.

L’argument pseudo écologique expliquant qu’atout le monde a un chargeur chez lui ne tient pas la route. Si cela est le cas pour de nombreux utilisateurs potentiels, ces chargeurs usagés sont-ils toujours fiables ou même capables de charger sans endommager le smartphone ? On peut en douter.

Cette pingrerie est d'autant plus regrettable qu’un adaptateur électrique de bonne puissance est indispensable afin de fournir la charge « rapide » promise par Samsung. Enfin rapide… il faut le dire vite : passer de 0 à 50% en 30 minutes avec un adaptateur 25 Watts était rapide il y a quelques années.

En 2022, de plus en plus de constructeurs proposent une charge complète en à peine 35 minutes, en toute sécurité pour l’appareil et l’utilisateur. Ils utilisent pour cela une électronique de contrôle embarquée dans le câble USB fourni, mais aussi dans le chargeur.

On l’a compris, nous pensons que Samsung doit impérativement revoir sa copie en matière de charge rapide et de fourniture d’un adaptateur secteur avec ses produits.

Comme tout smartphone haut de gamme, le Z Fold 4 dispose d’un mécanisme de charge par induction (15 Watts) et de la charge inversée (4,5 Watts) afin de fournir un peu d’énergie à des écouteurs ou une montre connectée à bout de souffle.

Photo et vidéo : la qualité est au rendez-vous

Le Galaxy Z Fold 4 dispose de trois caméras. Deux d’entre elles font office de caméras frontales (une pour l’écran externe, l’autre pour l’écran interne) tandis que la troisième tient le rôle de caméra dorsale. Avant d’entrer dans le vif du sujet, évacuons le cas des deux caméras frontales.

L'interface de la caméra tire parti de la taille de l'écran : à droite le viseur et à gauche les images récemment shootées.

Caméra cachée

La plus impressionnante est sans conteste celle se trouvant sous l’écran principal. Ce ne sont pas ses performances qui retiennent l’attention, mais sa discrétion. Elle prend place dans un poinçon couvert par les pixels de la dalle AMOLED.

Résultat, elle est quasiment invisible lorsqu’elle n’est pas utilisée. Cela permet alors d’afficher une image vierge de tout poinçon lors du visionnage d’une vidéo ou d’une séance de jeu.

En utilisation, les pixels recouvrant l’objectif sont éteints afin d’autoriser la captation d’une image. Celle-ci s’avère de qualité  très moyenne, le capteur n’embarquant que 4 Mpxl. On se doute bien que cette faible résolution est due à la technologie employée, encore balbutiante.

Espérons que Samsung trouvera le moyen d’augmenter la résolution ainsi que la qualité d’image. Dans l’état actuel, on s’en contentera principalement pour une vidéoconférence, ou à la rigueur pour un selfie vite fait.

Caméra poinçon

La caméra frontale logée dans l’écran externe est nettement plus classique. Logée dans un poinçon, elle se compose d’un capteur 10 Mpxl (taille 1/3’’, photosites de 1,22 µm) et d’un objectif 24 mm ouvrant à f/2,2. Les images qu’elle produit sont de bonne tenue en plein jour ou en luminosité correcte, un peu moins bonnes (mais très acceptables) lorsque l’éclairage faiblit.

© Marc Mitrani pour Clubic

Caméra principale

La caméra dorsale est composée de trois modules :

  • Principal : capteur 50 mpxl (photosites 1 µm) objectif 23 mm f/1,8 ; autofocus Dual Pixel, stabilisation optique
  • Téléobjectif : capteur 10 mpxl, (photosites 1 µm), objectif 66 mm f/2,4 stabilisation optique
  • Ultra grand-angle : 12 mpxl ( photosites 1,12 µm), objectif 12 mm f/2,2
© Marc Mitrani pour Clubic

L’équipement de la caméra est plus qu’honorable sur le papier. On apprécie surtout le changement de capteur du module principal (12 mpxl sur le Z Fold 3) et l’adoption d’un téléobjectif nettement plus puissant, même si le capteur perd un peu en définition (10 mpxl contre 12 mpxl pour son prédécesseur). Aucun changement à signaler au niveau de l’ultra grand-angle.

© Marc Mitrani pour Clubic

Très bon en extérieur

En bonne luminosité ou en extérieur, le Z Fold 4 produit de magnifiques images avec le module principal. L’ultra grand-angle sort lui aussi très honorablement de l’exercice, même si l’on constate un léger manque de piqué sur les bords de la photo.

ultra grand-angle © Marc Mitrani pour Clubic
module principal © Marc Mitrani pour Clubic
zoom 2x © Marc Mitrani pour Clubic
zoom 4x © Marc Mitrani pour Clubic
zoom 10x © Marc Mitrani pour Clubic
zoom 20x © Marc Mitrani pour Clubic
zoom 30x © Marc Mitrani pour Clubic

Le téléobjectif s’avère lui aussi de très bonne tenue jusqu’en zoom 4x et même en 10x si l’on ne regarde pas trop l’image. Si les détails commencent à s’estomper en zoom 20x, l’image reste tout de même exploitable. L’IA fait ce qu’elle peut afin de produire des images correctes en 30x, parfois avec succès… mais souvent sans.

© Marc Mitrani pour Clubic
© Marc Mitrani pour Clubic
faible luminosité en intérieur © Marc Mitrani pour Clubic

Comme d’habitude chez Samsung, les couleurs sont boostées par une IA vraiment trop enthousiaste. Si le résultat est flatteur à l’œil, il s’éloigne de la réalité. On pourra opter pour le mode pro afin de peaufiner les réglages et/ou shooter en RAW (DNG) afin d’ajuster le rendu à partir d’un logiciel comme Lightroom ou même depuis l’éditeur intégré à la galerie.

Ce dernier devient de plus en plus intéressant. Outre les réglages de base, il propose désormais des fonctions comme l’effacement d’objets indésirables, de reflets ou d’ombres de plus en plus performantes.

Mode portrait sans surprise

Le mode portrait est globalement acceptable, même si l’IA se fait parfois avoir par des scènes un peu complexes. Dans ce cas, on aura droit à une seconde chance en réduisant le flou artificiel ou en changeant la distance de mise au point après la prise de vue.

mode portrait © Marc Mitrani pour Clubic

Le Z Fold 4 tire bien son épingle du jeu en faible luminosité ou en mode nuit si l’on utilise le module principal, un peu moins avec l’ultra grand-angle ou le zoom au-delà de 3x.

Mode nuit en salle obscure. Le visage a volontairemnt été flouté © Marc Mitrani pour Clubic

Nous avons tenté de shooter des photos dans une salle de cinéma plongée dans une quasi-pénombre. À notre grande surprise, le résultat s’avère plutôt convaincant, à défaut d’être parfait. Nous avons ainsi pu produire une image aux détails et couleurs bien visibles alors qu’ils étaient imperceptibles dans la réalité.

Un caméscope performant

L’aspect vidéo n’est pas à la traîne, loin de là. Samsung propose l’adaptation en8K à 24 im/sec maxi, mais on utilisera cette capacité dans des circonstances bien précises, la 8K étant loin d’être popularisée. En 4K 60 im/sec, le résultat s’avère convaincant.

On apprécie la qualité de la stabilisation procurant une image fluide, même en mouvement. Il est possible d’utiliser le zoom pendant le tournage, le résultat produit étant fluide (contrairement à ce que l’on pourrait croire au moment de l’enregistrement).

Samsung propose aussi quelques modes amusants comme la Vue du Réalisateur (incrustation de l’image de la caméra frontale dans la vue principale) ou encore Super Ralenti qui carbure jusqu’à 960 im/s en 720p (480 im/s en Full HD).

Enfin, le constructeur tire parti de l’écran externe afin de visualiser l’image qui va être prise : on pourra donc shooter des selfies ou des portraits avec la caméra principale tout en se voyant.

Le bilan photo vidéo du Z Fold 4 est plus que positif, Samsung démontrant ainsi que l’on peut produire un smartphone pliant pouvant aussi faire officie de caméra performante.

Galaxy Z Fold 4 : l’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Petit à petit, Samsung améliore son smartphone pliant destiné à un usage professionnel. On apprécie la qualité des écrans, la puissance de calcul disponible ainsi que la possibilité d’utiliser un stylet optionnel. Autres points de satisfaction : la conformité IPX8, la résistance aux chocs améliorée et l’autonomie que nous jugeons très correcte, à défaut d’être excellente.

La caméra principale délivre de très belles images fixes ou animées. Et si la caméra frontale de l’écran pliable n’est pas aussi bonne qu’espérée, elle a pour elle de devenir invisible lorsqu’elle n’est pas utilisée.

Le Z Fold 4 atteindrait-il donc la perfection ? Pas encore. La pliure de l’écran reste tout de même perceptible sous le doigt et visible dans certaines situations. Gageons que l’évolution technologique saura corriger cela.

Les plus
  • Qualité d'image des écrans
  • OneUI 4.1.1 et sa suite logicielle
  • Très bonnes performances globales
  • Certification IPX8
  • Stylet disponible (en option)
Les moins
  • Vitesse de charge "rapide"
  • Pas d'adaptateur secteur fourni
Sous-notes
Ecran
9
Performances
9
Autonomie & charge
7
Design & construction
9
Photo & vidéo
8
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