Depuis la conférence Google I/O en mai dernier, date de leurs premières apparitions furtives, les nouveaux Pixel flirtent un peu avec le burlesque. Entre les rumeurs estivales, un prototype vendu par erreur et de nombreuses fuites, ils ont beaucoup fait parler d’eux. Après un lancement officiel début octobre, nous avons pu récupérer ces deux smartphones pour les tester en profondeur. On commence aujourd’hui par l'aîné de la fratrie, le 7 Pro. Voici notre avis après 15 jours en sa compagnie.
Meilleurs prix
- Son rapport qualité-prix
- Un design abouti et premium
- Un superbe écran lumineux
- Des performances satisfaisantes et maîtrisées
- La meilleure expérience logicielle sur Android
- Une partie photo polyvalente et efficace
- Une autonomie moyenne
- Une charge trop lente
- Une partie audio en régression
- Une légère chauffe lors d'un gaming intensif
Fiche technique Google Pixel 7 Pro
Taille de l'écran | 6.71 pouces |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Mémoire interne | 512 Go |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go, 16 Go |
Capacité de la batterie | 5005 MAh |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 64 Mpx, 50 Mpx, 12 Mpx |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | Android 13 |
Assistant vocal | Google assistant |
Taille de l'écran | 6.71 pouces |
Type d'écran | AMOLED |
Définition de l'écran | 1440 × 3120 Pixels |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Densité de pixels | 511 DPI |
Mémoire interne | 512 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Tenseur Google 2 |
Finesse de gravure | 4nm |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.25GHz |
Mémoire vive (RAM) | 12 Go, 16 Go |
Capacité de la batterie | 5005 MAh |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Oui |
Charge rapide | Oui |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 4 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 64 Mpx, 50 Mpx, 12 Mpx |
Définition du / des capteur(s) avant | 12 Mpx |
Stabilisateur caméra | Optique et Numérique |
Flash arrière | LED |
Flash Frontal | Non |
Ouverture objectif photo arrières | f/1.8, f/3.5, f/2.2 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2.2 |
Zoom Optique | 4x |
Carte(s) SIM compatible(s) | eSIM, Nano-SIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 6 |
Bluetooth | 5.2 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB Type-C |
Lecteur biométrique à empreinte digitale | Oui |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur | 164.8mm |
Largeur | 75.9mm |
Epaisseur | 8.9mm |
Poids | 209g |
Certification IP | IP68 |
Contexte de sortie
En préambule de notre test du Pixel 6 Pro l’an dernier, nous nous interrogions sur les intentions de Google. Cet été, lors de notre test du Pixel 6a, nous nous demandions pourquoi l’ambition du géant du web pouvait parfois paraître en décalage avec la qualité de ses produits. Pour cette fin d’année 2022, il n’y a plus l’ombre d’un doute. Le géant du web joue des coudes pour se faire une place sur l’Olympe des constructeurs de smartphones premium.
Contrairement à Apple et Samsung, Google ne peut pas encore miser sur sa seule notoriété. Du coup, pour venir les titiller, la firme de Mountain View pousse à son paroxysme le sacro-saint argument du rapport qualité prix. Si bien que ce nouveau fleuron ouvre en filigrane un débat intéressant. Est-il possible en 2022 de proposer un smartphone ultra-premium complet sans dépasser la barre symbolique des 1000 euros ?
Design, la symbiose de l’élégance et de l’originalité
Qu’on aime ou pas, la famille Pixel de l’an dernier a inauguré un design clairement identifiable qui a su faire mouche. Pour cette nouvelle fournée, habilement, Google n’est donc pas reparti d’une page blanche. Il a plutôt peaufiné son esquisse.
Le changement le plus visible concerne la bande horizontale habillant les capteurs dorsaux. Faite l’an dernier de verre, elle se décline cette fois-ci en aluminium chromé. L’ensemble est plus raffiné et surtout cette bande vient se fondre à merveille dans le châssis, tant les finitions sont impeccables.
Cette nouveauté flatte l'œil, mais que ! Cette matière s’est avérée au fil des jours beaucoup moins salissante et moins apte à capter la poussière que l’habillage en verre du Pixel 6 Pro.
Encore de type brillant, le dos en verre respire toujours autant la solidité et attache encore un peu les traces de doigts. Notons cependant qu’à ce petit jeu, les Pixels ne sont pas les plus souillons des smartphones haut de gamme et qu’ils ont toujours eu le mérite de se nettoyer facilement.
Par rapport à son prédécesseur, le 7 Pro est moins haut (162,9 mm contre 163,9 mm), plus large (76,6 mm contre 75,9 mm), tout en étant aussi épais, 8,9 mm. Sur la balance, son aiguille plafonne à 210 grammes, soit deux de plus que l’an dernier.
Lors de la première prise en main, il en impose toujours autant, c’est une évidence. Le manier avec une paluche demande d’ailleurs un peu d’adresse, c’est un euphémisme. Pour scroller, il faut bien l'avoir en main et jouer un peu aux contorsionnistes.
Cependant, l’utiliser au quotidien à deux mimines ne pose aucun problème, même si vous n'avez pas des mains de bucheron. Le reste de la visite sera d’un classicisme attendu. Un poinçon central pour la caméra avant, un capteur d’empreintes optique logé sous l’écran, un port USB-C sur la tranche inférieure, un unique tiroir à SIM sur la gauche et le bouton de veille et ceux de volumes à droite.
Enfin, sachez que le Pro 7 bénéficie d’une protection Gorilla Glass Victus, à l’avant et à l’arrière, tout en étant résistant à l’eau et à la poussière selon l’indice IP68.
Écran, quelle lumière !
Comme pour le 6 Pro, notre challenger du jour propose un écran OLED QHD+ (1440 x 3120 pixels) avec un taux de rafraîchissement variable jusqu’à 120 Hz. Ce dernier s’adapte automatiquement en fonction de l’usage (LPTO) ou alors, vous pouvez le pousser manuellement dans ses derniers retranchements dans les réglages du téléphone.
En matière de colorimétrie et de taux de contraste, nous n’allons pas nous éterniser, comme l’an dernier, tout est, presque, parfait. Cependant, pour une calibration optimale, le bleu et le rouge saturent parfois légèrement, nous vous conseillons de régler le mode des couleurs sur « Naturelles », plutôt que sur « Adaptatif ». Et pour le reste ?
L’an dernier, il n’y avait que très peu de choses à reprocher au 6 Pro sur cette partie, hormis des bordures un peu épaisses et une luminosité maximale, un poil moyenne. Cette année, nos griefs se réduisent à néant.
Les bords sont dans la norme, ce qui bonifie l’intégration de la dalle incurvée, tandis que la luminosité maximale a pris du galon. Capable de monter jusqu’à 1500 nits, le 7 Pro éblouit les yeux quelque soit les conditions extérieurs ou intérieurs. En plein soleil, le confort de lecture est aux petits oignons, en pleine obscurité, il l’est tout autant. Sur les deux photos ci-dessus, nous avons pu profiter d'un épisode de série, luminosité maximale, et d'un peu de lecture, luminosité minimale.
À l’heure actuelle, très peu de smartphones gère aussi bien ce grand écart, c’est dire !
Performances, un gestionnaire de puissance
Bien que son allure et sa fiche technique soient connues depuis quelques semaines, un élément restait encore en suspens. Comment cette nouvelle puce Sensor G2 allait-elle se débrouiller ? Pour rappel, ce tout nouveau Soc made in Google est gravé en 5 nm et inclut deux cœurs Cortex-X1 cadencés à 2,85 GHz, deux Cortex-A78 à 2,35 GHz et quatre Cortex-A55 à 1,8 GHz. Pour accompagner ce chipset, 12 Go de mémoire vive et un stockage au choix, petite nouveauté, de 128 ou 256 Go.
En matière de performances brutes, les querelles de clochers sont légion sur le secteur ultra-premium. Quand chacun cherche à être le plus fort, Google lui assume sa philosophie. Plutôt que de se lancer dans une course aux performances, Google préfère miser sur une synergie entre matériel et logiciel.
Comme son prédécesseur, le SoC Tensor 2 n’affole donc pas les scores de benchmarks, pourtant l’expérience globale est d’une fluidité déconcertante. Les applications et l’ensemble des services de Google se lancent à la vitesse de l’éclair, même avec une arrière-plan obstrué d’une vingtaine d'activités. Lancer à la volée un logiciel de montage, alors que le smartphone ne possède que 7 % de batterie ne pose aucun problème, tandis que la navigation au sein des photos se fait avec une rapidité déconcertante. L’homogénéité globale de l’expérience est bluffante et s’adapte à tous vos désirs.
Sur le volet gaming, il sait également se montrer performant avec les jeux gourmands. Nos sessions de Torchlight Infinite tournaient à 60 FPS avec les graphismes à fond sans ralentissements notables. Sur le très gourmand Genshin Impact, nous avons joué une première demi-heure avec des graphismes « Moyen » à 60 FPS. Aucun ralentissement à l’horizon, l’environnement de jeu est stable et fourmille de détails. Il faut dire que le 7 Pro embarque un enthousiasmant Mali G710 MP07. Un GPU que l’on retrouve aussi sur le smartphone gaming ROG Phone 6D.
Au-dessus, graphisme « Élevé » et 60 FPS, des saccades font leurs apparitions, notamment pendant les phases de combats, et des textures mettent parfois du temps à apparaître (clipping) durant certaines phases d’exploration. En dehors des gamers intransigeants, le Pro 7 sera apte à divertir une large communauté de joueurs. Par contre, comme l’an dernier, il a tendance à chauffer au bout d’une demi-heure. Cette montée en température est cependant beaucoup moins gênante que l’an dernier, car elle se répartit de manière plus homogène sur l’ensemble du châssis.
Interface, un écosystème qui ne cesse de se bonifier
La sortie des Pixel 7 donne l’occasion à Google de lancer le déploiement officiel d’Android 13, une nouvelle version sans énormes changements par rapport à la précédente. Sur le 7 Pro, c’est du Android « pur » que nous livre la firme de Mountain View. Évacuons donc rapidement ce que tout le monde sait déjà. Les niveaux de personnalisation sont impressionnants, l’intégration des services Google optimale et la navigation innée et ergonomique.
Attardons-nous maintenant sur l’essentiel, les nouvelles fonctionnalités logicielles. Cette année, Google inaugure la transcription des messages vocaux. Uniquement disponible, pour le moment, dans l’appli Messages, cette dernière est bluffante, elle remet à l’écrit les dires enregistrés par un contact. Très utile par exemple lorsqu’on est en visioconférence, en réunion ou dans les transports en commun.
En matière de sécurité, Google soigne aussi sa copie en affirmant que sa puce Titan de sécurité Titan M2 stocke désormais plus de données en local. D’ici la fin de l’année, Google promet d’intégrer à ses nouveaux Pixel un VPN gratuit via Google One. Cette nouveauté est censée chiffrer l’ensemble des données qui transitent depuis le smartphone.
De plus, la reconnaissance faciale signe enfin son retour dans la famille Pixel. Bien qu’elle ne soit qu’en 2D, elle fonctionne à merveille, tandis que le capteur d’empreinte sous l’écran est, quant à lui, toujours aussi réactif. Enfin, sachez que le 6 Pro bénéficie de trois années de mises à niveau d'OS et cinq ans de mises à jour de sécurité. La crème de la crème.
Audio, il tangue à droite
Google tombe ici dans un piège facile, celui du déséquilibre stéréo. En effet, le haut-parleur situé sur tranche supérieure s’occupe des aigus et des médiums, tandis que celui du bas se charge des graves. Il en résulte une expérience mitigée puisque les fréquences ont du mal à s’accorder avec cohérence. C’est particulièrement flagrant lors d’une scène d’action dans une série.
En soi, la qualité intrinsèque de chaque haut-parleur n’est pas mauvaise, mais cette différence sonore s’avère gênante surtout lorsqu’on pousse les décibels. Un petit tour dans les réglages du smartphone permet heureusement d’améliorer les choses. En jouant sur la balance et en activant l’amplificateur de son, la dynamique globale retrouve un peu d’équilibre. C’était moins une.
Photo, un poil devant Samsung, un cheveux derrière Apple
Alors que le Pixel 6 Pro avait déjà placé la barre haute en matière de photo, le meilleur smartphone sur Android, le 7 Pro vise encore au-dessus, venir détrôner Apple et ses iPhone 14.
Pour ce faire, le 7 Pro reprend donc l’excellente base matérielle de son prédécesseur. À savoir un capteur grand-angle de 50 Mpx (f/1,85, pixels de 1,2 µm), un ultra grand-angle de 12 Mpx (f/3,5, pixel de e 1,25 µm) et un téléobjectif de 48 Mpx (f/3,5, pixels de 0,7 µm). Quelques petites nouveautés sont tout de même de la partie : l’ultra grand-angle bénéficie dorénavant d’un autofocus et d’un champ de vision élargi à 20,6° et le grossissement du téléobjectif passe de x4 à x5.
Grand-angle
Vous connaissez la chanson, ce n’est pas tant les évolutions techniques que nous avions impatience de tester ici, mais plutôt le traitement algorithmique de la nouvelle Sensor G2. De jour, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, le Pixel 7 Pro magnifie chaque prise de vue. Le piqué et la gestion de la profondeur sont impressionnants. Dans le ciel, on prend plaisir à distinguer la forme de chaque nuage.
Quelle que soit la scène, l’exposition est bien maîtrisée et le niveau de détails tout simplement bluffant, même lors d’un shoot rapide sans mise au point précise. Ce capteur sait parfaitement échapper à l’écueil de la saturation dans lequel tombent de nombreux concurrents. Ici, la colorimétrie se révèle juste, notamment sur une couleur capricieuse comme le vert. Bien qu’un peu plus francs que sur le 6 Pro, les différents tons restent naturels même sous un ciel gris.
Si l’on devait chipoter, il le faut pour atteindre les sommets, le Pixel 7 Pro accentue parfois les contrastes sur certains éléments sur les bords.
Pour éviter cet assombrissement artificiel, il faut veiller à faire la mise au point sur un élément périphérique.
Ultra grand-angle
Un peu mollasson l’an dernier, ce capteur gagne en précision grâce à l’ajout d’un autofocus. Le piqué augmente sur l’ensemble de la photo, la balance des blancs fait bien son job sur les panoramas ensoleillés et les couleurs restent globalement satisfaisantes.
Au niveau de la distorsion, tout dépendra de votre scène. Sur les bâtiments ou les places, elle est bien contenue, voire presque inexistante pour un œil non averti. Sur des environnements de nature, notamment des branches et des feuilles, c’est plus délicat, la déformation sur les bords de la photo est plus visible.
Autre nouveauté, l’autofocus donne également accès à un mode macro avec une mise au point à 3 cm.
Facile à utiliser, ce mode de capture s’active automatiquement lorsqu’on s’approche d’un sujet. Il offre une définition globalement appréciable, ce qui permet au Pixel 7 Pro de gagner en polyvalence.
Téléobjectif / Zoom
Grâce à sa nouvelle fonctionnalité Super Res Zoom, le 7 Pro est capable de capturer une scène à la fois avec le capteur grand-angle et avec le téléobjectif. C’est le cas par exemple avec le zoom x2, qui s’avère très utile pour photographier des scènes urbaines en évitant d’avoir des passants ou de la circulation. La puce de Google élimine efficacement le bruit et augmente la densité de pixels, si bien qu’on croirait que le cliché a été pris sans zoom. Impressionnant.
En numérique, le zoom monte jusqu'à x30. À ce stade, évidemment que le bruit numérique s'invite, mais cela ne se transforme pas non plus en une bouillie indigeste pour les yeux. On sait ce qu’on regarde et on peut, éventuellement, exploiter le cliché.
En x5, x10, par contre c’est une claque. La qualité est impressionnante et la stabilisation efficace.
Sur ce point, Google nous bluffe, il s’impose comme le maître incontesté du zoom.
Photos de nuit
Aussi impressionnant que sur le modèle précédent, le mode « Nuit » du capteur principal se borne à reproduire fidèlement les couleurs et ne surexpose pas les scènes dans une surenchère artificielle. Contrairement à ses homologues asiatiques, le Pixel 7 Pro ne lisse que très peu l’image, ce qui confère à la photo un aspect plus chatoyant.
Dans un environnement urbain bien éclairé, nous vous conseillons de réduire la durée de mise au point, de 3 à 1 secondes, dans les réglages. Le cliché sera alors plus net, mais un poil plus sombre au centre. Seule nuage dans le ciel, la gestion des sources lumineuses est encore une fois un peu capricieuse.
En intérieur, les algorithmes de Google sont toujours aussi surprenants. Ils savent capturer à merveille le peu de lumière pour le distiller de la plus belle manière.
En mode ultra grand-angle ou x2, le bruit numérique fait logiquement son apparition et la balance des blancs perd en maîtrise. Cependant, notons que les ombres sont tout de même bien ajustées, avec un peu de concentration, il est possible de réaliser des photos tout à fait convenables.
Portraits et selfies
Des louanges, encore des louanges. En mode portrait, le 7 Pro est encore plus impressionnant que son prédécesseur. Que ce soit avec un effet bokeh discret ou prononcé, le découpage des sujets frise la perfection. Hormis quelques mèches de cheveux rebelles, rien ne lui résiste.
En matière de selfie, la fonctionnalité True Tone, qui restitue fidèlement les différentes carnations, est toujours aussi efficace.
Les photos sont convaincantes, les visages ne sont pas trop lissés et le détourage est dans la majorité des cas réussi.
Vidéo, il montre enfin les crocs
Vivo, Honor, Xiaomi et bien-sûr Apple. La partie vidéo est de plus en plus prise au sérieuse par de nombreux constructeurs de smartphones. Google en fait désormais partie. En plus de filmer en 4K jusqu’à 60 FPS avec ses trois capteurs arrière, le 7 Pro inaugure un mode cinématique (1080p), comme celui des iPhone, afin de flouter les arrières-plans. Pas encore aussi souverain que son homologue américain, ce mode est efficace sur les sujets fixes, beaucoup moins sur ceux en mouvement.
Au rayon des bons points, la stabilisation électronique est efficace et le zoom audio, une fonctionnalité qui permet de capter un endroit sonore précis, utile dans certaines situations, comme celle ci-dessus.
Autonomie, son seul vrai hic ?
Inchangée par rapport à 2021, la batterie du 7 Pro est, sur le papier, dans les standards du haut de gamme : 5000 mAh. Lors d’un usage polyvalent en semaine, avec l’écran à 1080p et à 120 Hz, le smartphone tient sans peine une journée. Durant ce laps de temps, nous avons pu lui demander pas mal de choses : streaming vidéo, jeux 3D, réseaux sociaux, rapide montage vidéo. Au moment de tomber dans les bras de Morphée, le Pixel 7 Pro affichait encore 30 % de batterie. C’est très correct, sans être fantastique pour autant. Le weekend, nous l’avons beaucoup plus sollicité, notamment pour de la photo et pour du divertissement lors d’un trajet de trois heures en train. Le soir, il était logiquement moins vaillant avec ses 10 % de batterie.
Un autre jour, nous avons coupé la luminosité adaptative pour profiter pleinement de son écran lumineux en le laissant au maximum. Le Pixel 7 Pro n’a alors pas tenu la journée. La consommation énergétique de la dalle n’est pas parfaitement maîtrisée par la nouvelle puce de Google sur ce point. À ce petit jeu, il est encore un ton en dessous d’Apple. Un problème que Google pourrait corriger via une future mise-à-jour logiciel ?
En matière de charge, nous l’avons testé avec ce que nous avions sous la main, un chargeur Xiaomi de 67 W. Selon Google, la charge est à 30 W, en réalité, elle plafonne à 23 W. Du coup, il a mis environ 40 minutes pour atteindre les 50 % et presque 1h30 pour titiller les 95 %. C’est trop long pour un smartphone de son standing, mais ici encore, Google choisit sciemment ses combats. Plutôt que de se lancer dans un concours de charge rapide, le constructeur américain semble vouloir privilégier la longévité de sa batterie. À prendre ou à laisser. Pour finir, sachez que le Pixel 7 Pro est compatible avec la charge sans fil et inversée.
Google Pixel 7 Pro : prix, disponibilités et concurrence
Proposé en trois coloris (vert sauge, noir et blanc), le Pixel 7 Pro est disponible à 899 euros pour sa version 128 Go et 999 euros pour 256 Go de stockage. Dans la boîte, le strict minimum, puisque Google ne fournit ni chargeur, ni coque seulement
Vu son prix, ses concurrents logiques devraient être le Xiaomi 12 Pro ou le Honor Magic 4 Pro, tous deux à 1099€. Au vu de ses qualités, le 7 Pro se frotte plutôt à l’étage du dessus. Selon nous, il vient sans mal concurrencer les iPhone 14 Pro et Max et le Galaxy S22 Ultra, sauf qu’ici la facture est beaucoup moins salée.
Google Pixel 7 Pro : l'avis de Clubic
2021 aura été un bon cru de Pixel, 2022 l’est vraiment tout autant. Sans révolutionner sa formule, Google parvient à la peaufiner afin de proposer un smartphone complet sans défaut majeur. Plus premium dans son design, assurément, le Pixel 7 Pro fait partie de ces téléphones qui étonnent, et détonnent, dès qu’on le pose sur une table. Avec son superbe écran lumineux et sa nouvelle puce Sensor G2, il est paré pour vous divertir en long, en large et en travers. En matière de photo, il garde sa couronne sur Android. Zoom, capteur grand-angle, portrait, mode « Nuit », ergonomie… Il dépasse toute la concurrence. Seul Apple continue de lui tenir tête. Seul reproche, dommage qu’il ne soit pas aussi bon en vidéo, qu’en photo. Cependant, nous faisons confiance à Google pour continuer à améliorer sa copie.
Finalement, son seul talon d’Achille pourrait venir de sa charge, trop lente et de son autonomie, satisfaisante, mais pas exceptionnelle, surtout lorsqu’on l’utilise avec une forte luminosité.
Quoi qu’il en soit, avec son nouveau fleuron, Google répond parfaitement à notre questionnement initial. Oui, il est possible de proposer un smartphone complet et ultra-premium sous la barre des 1 000 euros. Le Pixel 7 Pro en est la preuve.
- Son rapport qualité-prix
- Un design abouti et premium
- Un superbe écran lumineux
- Des performances satisfaisantes et maîtrisées
- La meilleure expérience logicielle sur Android
- Une partie photo polyvalente et efficace
- Une autonomie moyenne
- Une charge trop lente
- Une partie audio en régression
- Une légère chauffe lors d'un gaming intensif