© Nicolas Lafarge pour Clubic
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Sur le marché des smartphones, Xiaomi est un spécialiste de l’équilibre entre des performances solides et un tarif d’entrée abordable. Le constructeur chinois nous avait conquis, l’an dernier, avec son Redmi Note 11 Pro. En 2023, viennent lui succéder trois remplaçants : le Redmi Note 12, le Redmi Note 12 Pro, et l’award du nom à rallonge, le Redmi Note 12 Pro+ 5G. Ce dernier est-il un nouvel emblème du rapport qualité/prix imbattable auquel le fabricant nous a habitués ? Découvrons-le dans notre test du Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ 5G.

Les plus
  • Joli design et bel écran
  • Connectique complète
  • Performances honorables
  • Très bonne autonomie et recharge ultra-rapide
  • Globalement très bon en photo
Les moins
  • Interface surchargée par défaut
  • Capteur macro inutile
  • Manque de stabilité en vidéo
  • Prix plus élevé que le 12 Pro classique, sans réel bénéfice
  • Seulement 2 mises à jour de l’OS garanties

Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur.

Quelle est la différence entre le 12 Pro+ et le 12 Pro « sans plus » ? Le petit « + » se trouve au niveau du capteur photo principal (de 200 mégapixels, contre « seulement » 50 sur le 12 Pro). Pour le reste, la fiche technique est identique. Quant à savoir si cet objectif justifie à lui seul l’achat de ce modèle, vendu 100 euros plus cher… Nous vous invitons à lire la suite de notre test pour le découvrir.

Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ 5G  : la fiche technique

Fiche technique Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ 5G

Résumé
Taille de l'écran6.67 pouces
Taux de rafraîchissement120Hz
Mémoire interne256 Go
Mémoire vive (RAM)12 Go, 8 Go
Capacité de la batterie5000 mAh
Charge rapideOui
Définition du / des capteur(s) arrière200 Mpx, 8 Mpx, 2 Mpx
Caractéristiques techniques
Système d'exploitationAndroid
Version du système d'exploitationAndroid 12
Surcouche AndroidMIUI 13
Assistant vocalGoogle Assistant
Affichage
Taille de l'écran6.67 pouces
Type d'écranOLED
Définition de l'écran1080 x 2400 pixels
Taux de rafraîchissement120Hz
Densité de pixels395 ppi
Écran HDROui
Mémoire
Mémoire interne256 Go
Stockage extensibleNon
Performance
ProcesseurMediatek MT6877V Dimensity 1080
Finesse de gravure6nm
Nombre de cœurs CPUOcta-core
Fréquence CPU2.6GHz
GPUMali-G68 MC4
Mémoire vive (RAM)12 Go, 8 Go
Batterie
Capacité de la batterie5000 mAh
Batterie amovibleNon
Recharge sans-filNon
Charge rapideOui
Puissance de la charge rapide120W
Appareil Photo
Nombre de caméras (avant & arrière)4
Définition du / des capteur(s) arrière200 Mpx, 8 Mpx, 2 Mpx
Définition du / des capteur(s) avant16 Mpx
Enregistrement vidéo4K@30fps, 1080p@30/60/120fps, 720p@960fps
Stabilisateur caméraOptique
Flash arrièreDual-LED
Flash FrontalNon
Taille des photosites objectifs arrière0.56 µm, 1.12 µm
Taille des photosites objectifs frontaux1.0 µm
Ouverture objectif photo arrièresf/1.7, f/2.2, f/2.4
Ouverture objectif photo frontauxf/2.5
Réseau
Carte(s) SIM compatible(s)Nano-SIM
Compatible double SIMOui
Compatible 5GOui
Compatible VoLTEOui
Connectivité
Wi-Fi6
Bluetooth5.2
NFCOui
GPSOui
InfrarougeOui
Equipement
Type de connecteurUSB Type-C 2.0
Lecteur biométrique à empreinte digitaleOui
Capteur de reconnaissance facialeReconnaissance faciale 2D
AcceleromètreOui
GyroscopeOui
Capteur de lumière ambianteOui
Prise JackOui
Nombre de haut-parleurs2
Caractéristiques physiques
Hauteur162.6mm
Largeur76mm
Epaisseur8.9mm
Poids208.4kg
Certification IPIP53

Dans la boîte du Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ 5G

Xiaomi se montre généreux envers ses clients les plus maladroits, puisqu’en sortie de boîte, le Redmi Note 12 Pro+ 5G est d’ores et déjà équipé d’un film de protection en plastique, ainsi que d’un étui en silicone transparent. À leurs côtés, on retrouve la documentation d’usage, une clé d’éjection pour le tiroir SIM, et surtout un bloc secteur de 120 W, avec son câble USB-C d’1 mètre, qui permettront la recharge rapide.

© Nicolas Lafarge pour Clubic

Design : des habits haut de gamme

Les téléphones Xiaomi se suivent, mais ils ne se ressemblent pas. Le Redmi Note 12 Pro+ 5G s’éloigne de ses prédécesseurs, mais force est de reconnaître que c’est un joli smartphone. Son dos en verre, « Blanc polaire » sur le modèle que nous avons testé, lui confère un look très premium et un toucher très agréable. Les bordures couleur aluminium sont à la fois fines (8,98 millimètres d’épaisseur) et élégantes. Bref : nous avons l’impression d’être face à un appareil haut de gamme.

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Sur le dessus, on trouve un premier haut-parleur ainsi qu’une prise jack 3.5 (oui, ça existe toujours !). En dessous, un second haut-parleur complète la partie audio, la fiche USB-C permet de recharger la bête, et le tiroir peut embarquer deux cartes SIM. 

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La tranche gauche est laissée dans son plus simple appareil, tandis que le côté droit comprend les boutons de déverrouillage (incluant le capteur d’empreintes) et de volume, qui tombent idéalement sous le pouce droit et facilitent les contrôles, même d’une seule main.

© Nicolas Lafarge pour Clubic
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Sur la face avant, l’écran s’étend généreusement, sur une surface d’occupation de 86,3 % — à peine entachée par le classique poinçon, réservé à la caméra selfie. Certifiée Corning Gorilla Glass 5, cette dalle résiste mieux que la moyenne aux chutes, aux rayures et aux autres incidents malencontreux. 

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Puisque l’on en parle, précisons au passage que Xiaomi annonce un indice de réparabilité de 7,6/10, et que le smartphone est certifié IP53 : il supportera les projections accidentelles d’eau ou de poussière, mais ne pourra pas être totalement immergé dans l’eau. 

Écran : de l’AMOLED tout en finesse

Revenons un instant sur l’écran : une dalle AMOLED de 6,67 pouces, au rapport 20:9 et à la résolution de 2 400 par 1 080 pixels. Celle-ci offre un pic de luminosité de 900 nits, et assure une large couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3. Enfin, elle est dotée d’un taux de rafraîchissement de 120 Hz (adaptatif, pour éviter de surconsommer l’énergie de la batterie), garant d’une fluidité exemplaire.

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Voilà pour la fiche technique : qu’en est-il à l’usage ? Si vous êtes un inconditionnel de l’OLED, le ressenti sur ce Redmi Note 12 Pro+ vous comblera à coup sûr : les contrastes marqués et les noirs profonds font amplement leur effet, particulièrement quand ils sont mêlés à une fréquence d’image élevée. 

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Le téléphone est compatible Dolby Vision, et permet d’afficher les contenus compatibles dans toute leur splendeur d’affichage, avec de larges nuances colorimétriques. Par défaut, l’écran est réglé dans un mode « Intense », que nous conseillons de laisser activé. La température des couleurs est en revanche très froide, même à l’œil nu : un petit tour dans les réglages permettra d’atténuer cet effet bleuté. 

Interface : une surcouche qui fait désordre

Sorti d’usine, ce Redmi Note 12 Pro+ 5G tourne sous Android 12 : c’est un peu décevant, alors qu’Android 13 est déjà déployé sur un grand nombre d’appareils. Plus embêtant encore, Xiaomi n’assurera que deux mises à jour logicielles sur ce Redmi Note 12 Pro+, Android 13 inclus. Autrement dit, n’espérez pas franchir le cap d’Android 14 avec ce smartphone. La durabilité du téléphone en prend un sacré coup — son empreinte écologique et son rapport qualité/prix également.

Comme c’est l’usage sur les smartphones de la maison Xiaomi, ce Redmi Note 12 Pro+ 5G est doté de la surcouche MIU14. Celle-ci vient enrichir les fonctionnalités du système d’exploitation de Google avec quelques ajouts bienvenus — dont certains évoquent sans conteste l’iOS de la marque à la pomme. Ne soyez donc pas surpris de pouvoir « réveiller » votre téléphone d’un double tap sur l’écran, ou de pouvoir faire apparaître deux « tiroirs » séparés : l’un, du côté gauche, pour les notifications, et l’autre, à droite, pour les réglages. 

Si le fait d’avoir deux espaces distincts pour les notifications et les réglages est agréable, le tiroir de paramètres « rapides » en comprend beaucoup trop à notre goût : difficile de s’y retrouver dans ce fouillis d’icônes !

Le smartphone de Xiaomi propose également un mode « Always On » plus complet que celui proposé dans l’Android « de base ». Mais son fonctionnement nous a laissés dubitatifs : si les différents écrans disponibles sont plus ou moins élégants, l’OS ne nous permet pas d’en modifier la durée d’affichage, qui demeure bloquée à… Dix secondes. En l’état, difficile de mesurer l’intérêt de cette fonctionnalité.

Profitez bien de cet écran, il s’autodétruira dans dix secondes et ne réapparaîtra que si vous recevez une notification. — © Nicolas Lafarge pour Clubic

Parmi les ajouts plus intéressants de la surcouche, on compte la possibilité de déployer un tiroir latéral lors de l’utilisation de certaines applications au format paysage. Celui-ci s’adapte à l’activité en cours, en nous offrant des réglages contextuels ou des raccourcis bienvenus. 

Xiaomi nous propose également de créer un « Second espace », qui correspond virtuellement à un second smartphone, avec ses propres applications et son propre mot de passe. La bascule d’un espace à l’autre est un peu longue, mais la fonctionnalité peut s’avérer pratique pour les utilisateurs jonglant entre un usage pro et perso, par exemple. 

Là où ce smartphone agace, en revanche, c’est sur la présence de nombreux bloatwares, ces applications préinstallées dans le téléphone. TikTok, AliExpress, Audible, Booking, sans oublier des casual games à la qualité discutable : Xiaomi pollue son Redmi Note 12 Pro+ 5G de ces logiciels non sollicités, qui se permettent en plus de nous inonder de notifications intempestives. Il y aura beaucoup de tri à faire parmi les quelque 10 Go (!) de stockage occupé par ces apps parasites.

Quelques exemples des bloatwares, et des pénibles notifications et publicités qui vont avec.

Dernier point de crispation : l’interface de Xiaomi souffre parfois d’une traduction approximative, laissant apparaître ici et là des erreurs de typographie, des incohérences et des fautes d’orthographe. Rien qui empêche l’utilisation du smartphone, certes, mais c’est le genre de détail qui donne le sentiment d’un appareil « cheap » à l’usage.

Cette option permet d’ajouter une bordure noire en haut de l’écran pour « masquer » le poinçon réservé à la caméra selfie. Avouez que la formulation manque de clarté…

Performances : tout est OK, rien à signaler

Pour donner vie à son bébé, Xiaomi mise sur un processeur Mediatek Dimensity 1080 octacore. Quant à la partie graphique, elle est assurée par le GPU Mali-G68. Enfin, 8 Go de RAM complètent la fiche technique. 

Comme pour tous nos tests, nous avons souhaité soumettre ce smartphone à différents benchmarks de performance. Malheureusement, Xiaomi semble réticent à jouer la carte de la transparence : les applications AnTuTu et 3D Mark sont bloquées par le constructeur au niveau logiciel, les empêchant de se connecter aux serveurs pour vérifier leurs mesures. Un blocage vraisemblablement voulu par Xiaomi, et que nous déplorons : que cherche-t-il à cacher ?

En prenant donc des pincettes sur le score affiché par AnTuTu, nous pouvons toutefois noter que le Redmi Note 12 Pro+ atteint 479 885, ce qui le place au-dessus du Nokia X30 5G, et loin devant les 397 109 du Redmi Note 11 Pro. Sur Geekbench, nous obtenons 2 313 en multi core, ce qui s’avère moins performant que les 3 164 du Google Pixel 7.

On peut jouer à Diablo Immortal en 30 FPS avec la résolution au niveau élevé sur le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+.

Smartphone en main, nous ne constatons aucune latence dans la navigation entre les applications, comme dans l’exécution de jeux mobiles. Quoiqu’il demeure un téléphone de milieu de gamme, le Redmi Note 12 Pro permettra de faire tourner la plupart des jeux dans des conditions plus que correctes, en partie grâce à un système de refroidissement très efficace.

Sur Call of Duty Mobile, nous avons pu jouer dans le paramètre graphique « Très élevé » et en 60 FPS, quasi constants. Sur le plus gourmand Diablo Immortal, l’option « 60 FPS » reste grisée, mais on peut tout de même pousser les graphismes à un niveau de fidélité supérieur, sans chute de framerate à constater.

On relèvera la présence d’un mode « Game Turbo », qui accélère au besoin la performance des jeux. Accessible dans le tiroir latéral que nous évoquions ci-dessus, il offre aussi d’autres raccourcis plutôt utiles : prendre une capture d’écran, lancer un minuteur, doter sa voix d’un modificateur pour les chats audio…

Audio : la stéréo fait bien le job

Xiaomi dote judicieusement son Redmi Note 12 Pro+ 5G de deux haut-parleurs : nous avons donc droit à un rendu en stéréo très appréciable, compatible Dolby Atmos et Hi-Res Audio. L’appareil a également, rappelons-le, le bon goût d’intégrer une fiche jack 3.5 en plus du Bluetooth 5.2.

Du reste, l’acoustique nous apparait plutôt convaincante. Elle manquera certes un peu de basses et de reliefs, mais pour jouer à des jeux mobiles ou regarder des vidéos en streaming, elle fera amplement l’affaire. Dans Call of Duty Mobile, les coups de feu nous ont semblé percutants, ce qui nous a surpris dans le bon sens du terme.

Dans les réglages laissés à notre disposition, on apprécie la présence d’un égaliseur de volume, ainsi que la possibilité d’assigner différentes fonctions aux boutons des écouteurs. 

Appareil photo : plutôt « plus » ou « sans plus » ?

Xiaomi joue les filous : l’an dernier, l’objectif principal du 11 Pro grimpait à 108 mégapixels… Mais le 12 Pro de cette année doit se contenter de 50 mégapixels. De quoi pousser subtilement à l’achat du fameux 12 Pro+, au plus attrayant objectif de 200 mégapixels. Mais si le constructeur cherche à nous impressionner avec les chiffres, rappelons que ce n’est pas la taille (ni la quantité de pixels) qui compte pour apprécier la qualité d’un capteur photo. 

En tout, le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ 5G comprend quatre objectifs : 

  • Grand-angle (200 Mpx ; ƒ/1.65 ; 1/1.4'') ;
  • Ultra grand-angle (8 Mpx ; ƒ/2.2 ; 1/2.8'') ;
  • Macro (2 Mpx ; ƒ/2.4 ; 1/5'') ;
  • Selfie (16 Mpx ; ƒ/2.45).
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Grand-angle

C’est donc la star de ce modèle « Pro + » : le capteur grand-angle de 200 mégapixels. Sans conteste, celui-ci est performant. La mise au point automatique est très efficace : il est très rare de se retrouver avec un cliché flou. Le piqué est bon, et on conserve un grand nombre de détails en zoomant sur l’image. 

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Le capteur nous a toutefois étonnés par son rendu des couleurs assez terne, même en HDR. Lorsqu’on est habitué à des photographies aux contrastes plus marqués, et aux teintes plus éclatantes, on peut avoir le sentiment que les prises de vue de ce Redmi Note 12 Pro+ sont légèrement sous-exposées. 

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Dans les faits, vous utiliserez très rarement le plein potentiel de cet objectif : en enregistrant des images en 200 mégapixels natifs, vous obtiendrez des fichiers particulièrement lourds, qui encombreront vite la mémoire de votre téléphone, et qui n’auront qu’un intérêt limité pour un usage personnel (et sans doute pas assez pour un usage professionnel). Plus raisonnablement, vous resterez dans la taille par défaut de 12,5 mégapixels… Ce qui rend l’investissement dans ce modèle « Pro+ » assez dispensable, les 50 mégapixels du 12 Pro « normal » convenant amplement.

Ultra grand-angle

Semblable au capteur de l’an dernier, l’ultra-grand-angle parvient à enregistrer des images plus larges, avec son champ de vision de 119°. Sans être exceptionnel de précision, l’objectif nous a plutôt convaincus : bien que le niveau de détails soit moins grand, les clichés capturés bénéficient des mêmes qualités (bon piqué, niveau de détails élevé même en zoomant) et des mêmes défauts (couleurs un peu ternes et léger manque de contrastes) que sur le capteur principal. 

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Zoom & capteur macro

En l’absence de zoom optique sur ce smartphone, il ne faudra pas attendre de miracles quant à la qualité des images au format rapproché. Ceci étant, à zoom x2, les clichés demeurent acceptables, là où à ce stade, certains téléphones concurrents ont déjà lâché la rampe. En toute logique, à zoom x10, les choses deviennent plus compliquées.

L’objectif principal de 200 MP permet un rendu très propre en zoom x2. — © Nicolas Lafarge pour Clubic
Zoom x2 — © Nicolas Lafarge pour Clubic
Zoom x10 — © Nicolas Lafarge pour Clubic

Au sujet du capteur macro, notre avis se résume en une question : pourquoi ? Ce faible capteur de 2 mégapixels semble présent uniquement pour gonfler la fiche technique du smartphone… Mais, à l’usage, on se dit que l’on aurait très bien pu s’en passer — et c’est sans doute ce que vous ferez, d’ailleurs, tant le résultat s’avère quelconque au mieux, totalement flou au pire.

Du passable... — © Nicolas Lafarge pour Clubic
... Et du flou — © Nicolas Lafarge pour Clubic

Portraits et selfies

Le capteur avant, destiné aux selfies, nous a semblé très efficace. Avec ou sans le mode « Portrait », il sublime votre visage sans trop en faire, et livre de jolis clichés, plutôt naturels. 

Selfie en extérieur, sans (à gauche) et avec (à droite) flou d’arrière-plan — © Nicolas Lafarge pour Clubic

On apprécie de pouvoir régler l’intensité du bokeh, y compris a posteriori : depuis la galerie, vous pouvez paramétrer en quelques clics le flou d’arrière-plan, pour un rendu plus ou moins prononcé.

Selfie en intérieur, niveau zéro (à gauche) et maximal (à droite) du flou d’arrière-plan — © Nicolas Lafarge pour Clubic

À l’arrière, vous pourrez compter sur l’objectif grand-angle et sur sa mise au point automatique pour réaliser des portraits tout aussi réussis… Sauf quand le bokeh fait des siennes au niveau du détourage.

Du bon... — © Nicolas Lafarge pour Clubic
... Et du moins bon — © Nicolas Lafarge pour Clubic

Photos de nuit

De nuit, le capteur grand-angle s’en sort très bien : il laisse entrer beaucoup de lumière, ce qui facilite nettement la prise de vue. En extérieur comme en intérieur, l’image nous semble presque plus lumineuse que la réalité. La mise au point est en revanche plus approximative qu’en journée : gare aux sujets en mouvement ! 

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Le mode Nuit en lui-même nous a moins séduits. En fait, il nous a même paru assez dispensable, car dans la plupart des scénarios, les clichés réalisés sans lui sont plus réussis, sinon identiques. 

Le mode Nuit n’apporte rien (sinon une perte de piqué) par rapport au cliché précédent. — © Nicolas Lafarge pour Clubic

Le capteur ultra-grand-angle, pour sa part, livre une performance honorable (mais sans plus). N’espérez pas zoomer sur des détails ultra-précis, mais vous pourrez tout de même utiliser certaines de ses photos nocturnes sur vos réseaux sociaux, par exemple.

© Nicolas Lafarge pour Clubic
© Nicolas Lafarge pour Clubic

Pour finir, le capteur avant s’en sort plutôt bien et enregistre des selfies convenables même lorsque la luminosité est chiche. Il ne faudra toutefois pas être regardant quant à la fidélité des couleurs.

© Nicolas Lafarge pour Clubic

Vidéo

En vidéo, le Redmi Note 12 Pro 5G peut enregistrer jusqu’en 4K en 30 FPS. Pour bénéficier d’une fluidité de 60 FPS, il faudra se contenter d’une résolution Full HD. Dans l’ensemble, la prise de vue du capteur grand-angle est de qualité semblable à celle proposée en photo. 

Extrait vidéo en 4K 30 FPS

La stabilisation de l’image, en revanche, laisse à désirer : si vous filmez « à mains nues » (entendez ainsi : sans perche ou trépied), vous devrez composer avec des tremblements de caméra intempestifs. La capture sonore, quant à elle, est plutôt propre, même si le vent aura tendance à se répercuter dans le micro.

Extrait vidéo en 1 080p 60 FPS

Autonomie : rapide comme l’éclair

Disons-le : la batterie de 5 000 mAh du Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ nous a impressionnés. À titre d’exemple, nous avons regardé une vidéo YouTube en mode « Performance », avec le taux de rafraîchissement de l’écran réglé sur 120 Hz, et la luminosité à 75 % (trois options qui consomment beaucoup d’énergie). Au bout d’une heure de visionnage, le téléphone affichait toujours fièrement 99 % d’autonomie.

Test d’autonomie en mode 120 Hz
Test d’autonomie en mode 60 Hz

Le benchmark PCMark, qui simule une utilisation continue et multitâche du smartphone, nous a permis de quantifier plus précisément l’autonomie de la batterie. Avec l’écran en mode 120 Hz, et la luminosité au palier maximal, le smartphone s’en sort avec une durée de vie d’environ 7 heures. En passant en 60 Hz, et en laissant la luminosité s’ajuster automatiquement à l’éclairage ambiant, ce chiffre grimpe à 17 heures. Selon votre usage et votre temps d’allumage de l’écran, vous devriez pouvoir jongler entre ces deux valeurs. 

© Nicolas Lafarge pour Clubic

Quant à la recharge rapide, permise par le chargeur 120 W inclus, on peut dire qu’elle est impressionnante de vitesse. Tant et si bien qu’on a dû s’y reprendre plusieurs fois pour la mesurer (elle était plus vive que nous !). En partant d’une batterie à 15 %, comptez seulement 5 minutes pour remonter jusqu’aux 50 %, et 20 minutes pour obtenir une charge complète.

Prix, disponibilité et concurrence

Le Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ 5G est disponible en trois coloris, « Blanc polaire », « Noir minuit » ou « Bleu ciel ». Il est lancé au tarif de 499,90 euros, avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage interne.

© Xiaomi

Dans sa gamme de prix, le Redmi Note 12 Pro+ est, il faut le reconnaître, assez compétitif. Mais, contrairement aux autres années, il ne constitue pas fondamentalement le meilleur rapport qualité/prix. En particulier, le Google Pixel 7 nous convainc davantage : avec une fiche technique très fournie, il est livré avec la dernière version d’Android en date, et devrait bénéficier de mises à jour logicielles pour de longues années. Même argument favorable pour le Galaxy A53, qui tourne désormais sous Android 13, et pour lequel Samsung a promis quatre mises à jour d’Android. À côté, le Redmi Note 12 Pro, et ses deux ans de durabilité garantie, font pâle figure. 

Test Xiaomi Redmi Note 12 Pro+ 5G : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Pour faire la promotion de ce modèle 12 Pro+, Xiaomi mise tout sur l’impressionnant chiffre de 200 mégapixels de son capteur photo principal. Mais ce dernier demeure anecdotique à l’usage, et il ne nous fera pas oublier la déception d’une interface logicielle un brin « polluée » (tant par des bloatwares que par des fautes de français), seulement promise à deux ans de mises à jour logicielles, pour une durée de vie très limitée. 

De ce fait, Xiaomi ne nous propose pas le meilleur rapport qualité-prix de l’année avec cet appareil, et pour les inconditionnels de la marque, on recommandera d’économiser quelques euros en privilégiant le Redmi Note 12 « classique » ou, pourquoi pas, le Redmi Note 11 Pro de l’an dernier. Les autres pourront trouver des alternatives plus durables chez les constructeurs concurrents.

Cette considération mise à part, nous n’en viendrons pas à dire que ce téléphone est une déception, loin de là ! Avec un design global très élégant, un écran fluide et agréable, des performances équilibrées, une autonomie conséquente, une charge rapide comme l’éclair, et une qualité photo dans la fourchette haute, ce smartphone de moyenne gamme parvient bien à titiller certains de ses adversaires plus premium.

Pour quiconque recherche un appareil abordable sans énormes concessions sur la qualité des composants et des fonctionnalités, le Redmi Note 12 Pro+ est bel et bien un choix adéquat. Pour celles et ceux qui envisagent un investissement sur le long terme, en revanche, il faudra peut-être moins de mégapixels, et davantage d’années de support, pour les convaincre de passer à la caisse.

Les plus
  • Joli design et bel écran
  • Connectique complète
  • Performances honorables
  • Très bonne autonomie et recharge ultra-rapide
  • Globalement très bon en photo
Les moins
  • Interface surchargée par défaut
  • Capteur macro inutile
  • Manque de stabilité en vidéo
  • Prix plus élevé que le 12 Pro classique, sans réel bénéfice
  • Seulement 2 mises à jour de l’OS garanties
Sous-notes
Design
8
Écran
9
Interface
5
Performances
9
Photo & vidéo
8
Autonomie & charge
9
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