Test Google Pixel 7a : un Pixel plus abordable, mais pas un Pixel au rabais

Avec sa gamme Pixel, Google opère le choix judicieux de maîtriser à la fois les aspects hardware et software de ses smartphones, pour un résultat tirant le meilleur parti des deux mondes. Récemment, le constructeur américain nous avait conquis avec son (excellent) Pixel 7. Désormais, c’est au tour de son petit frère « milieu de gamme », le Pixel 7a, de se soumettre à notre regard critique. Google réitère-t-il ici la formule gagnante ? En avant pour notre test du Google Pixel 7a !

La septième génération de la famille Google Pixel est désormais complète : après le Pixel 7 et le Pixel 7 Pro, constituant les modèles flagship, vient désormais le Pixel 7a, qui consent à quelques compromis pour s’afficher à un tarif plus accessible, et s’imposer sur la moyenne gamme. Mais, comme nous allons le voir, l’écart technique entre ce modèle et ses aînés n’est pas aussi important que l’on pourrait le penser… 

Test réalisé sur un smartphone prêté par le constructeur.

Google Pixel 7a : la fiche technique

Dans la boîte du Google Pixel 7a

Côté accessoires, Google fait dans le minimum syndical : aux côtés du Pixel 7a, vous trouverez seulement un câble USB-C (sans son bloc secteur), un adaptateur USB-A vers USB-C, la documentation d’usage et la clé de tiroir SIM.

Design : un air de famille

La famille Pixel 7 s’agrandit, et Google assume la ressemblance au sein de la fratrie. Le design de ce Pixel 7a est presque identique à celui du Pixel 7, lui-même très semblable au Pixel 7 Pro. Ses dimensions sont assez compactes, bien que le smartphone s’impose quelque peu en main. À l’arrière, on retrouve une conjugaison de verre, pour le dos ; et d’aluminium chromé, pour la barre horizontale intégrant le bloc photo.

Les tranches accueillent le tiroir nanoSIM, le bouton de volume et le bouton de déverrouillage. Le capteur d’empreintes se trouve sous la surface tactile de l’écran. Les bordures de ce dernier ne brillent pas par leur finesse — la surface d’occupation de la dalle reste toutefois satisfaisante, et le poinçon de la caméra avant sait se montrer discret. Enfin, le verre est certifié Corning Gorilla Glass 3, pour une meilleure résistance aux chocs et aux rayures : un bon point en matière de durabilité.

Écran : une dalle de qualité

Penchons-nous plus précisément sur cet écran : nous sommes face à un écran OLED de 6,1 pouces, à la résolution Full HD+ (1 080 par 2 400 pixels) et au format 20:9. Compatible HDR, il assure un rapport de contraste de 1 000 000:1, ce qui se traduit par une expérience visuelle très agréable. 

Le taux de rafraîchissement adaptatif de « seulement » 90 Hz confère à l’écran une fluidité bienvenue, amplement suffisante pour de la navigation simple (le 120 Hz reste assez « gadget » sur un smartphone de moyenne gamme). Seul (petit) bémol : l’écran attire les reflets, comme on le constate en plein jour.

Dans les réglages, on pourra seulement choisir entre un mode « Couleurs naturelles » ou « adaptatives » (ce dernier, que nous recommandons pour ses contrastes plus prononcés, étant sélectionné par défaut). Sorti d’usine, le smartphone est « verrouillé » en mode 60 Hz, et il faudra activer le mode « Affichage fluide » pour grimper jusqu’aux 90 Hz.

Performances : un concentré de vélocité

Nous l’avons dit, Google entend resserrer l’écart entre ses différents Pixel 7 : de ce fait, c’est le même SoC qui équipe ce Pixel 7a, soit la puce maison Google Sensor G2. On ne trouve « que » 8 Go de RAM à ses côtés, mais rappelons que la force de ce processeur est d’apprendre de nos usages via le machine learning, pour une expérience utilisateur sur-mesure. 

À l’usage, le ressenti est excellent : les applications démarrent instantanément, l’appareil photo est toujours prêt à l’emploi, la navigation est fluide — un sans-faute ! Le Pixel 7a score « dans la moyenne » aux différents benchmarks, mais ces derniers ne prennent pas en compte ces fameuses optimisations apportées par l’IA. Le ressenti utilisateur est largement supérieur à ce que ces valeurs laissent présager.

Pour le gaming, le Google Sensor G2 s’associe ici à un GPU Mali-G710, et offre des performances stables et fluides. Call of Duty Mobile comme Diablo Immortal s’affichent en 60 FPS quasi constants, à un niveau graphique élevé. Un vrai régal pour les amateurs de jeux exigeants — qui devront néanmoins composer avec une chauffe du smartphone accrue, et une batterie qui fond comme neige au soleil.

Interface : un modèle de simplicité

Le Pixel 7a joue à domicile : en toute logique, Google équipe son smartphone propriétaire d’une interface Android 13 dans sa plus pure expression, sans surcouche ni bloatwares, ce qui renforce le sentiment de fluidité et de simplicité de l’expérience utilisateur. 

Le constructeur insiste sur la dimension sécuritaire de son smartphone, en rappelant qu’il est équipé de la puce Titan M2, qui stocke les données sensibles avec un niveau de protection supérieur à la moyenne. L’application Google One permet également d’activer le mode VPN en un clic.

Autre atout significatif de ce smartphone Android made in Google : on profite de toutes les mises à jour sécuritaires et logicielles dès leur sortie ! Google a d’ores et déjà annoncé un support minimum de 5 ans pour ce Pixel 7a — une belle longévité, quand certains concurrents se contentent de deux ans d’updates. 

Audio : une surprise de taille

Doté de deux haut-parleurs, le Pixel 7a s’en sort étonnamment bien sur la partie audio. On profite d’une acoustique stéréo qualitative, avec du coffre et un vrai sens du détail. Bien sûr, les basses sont effacées, et certains détails restent en retrait… Mais même à plein volume, on profite de nos playlists préférées sans saturation. 

Évidemment, vous aurez aussi la possibilité d’utiliser un casque ou des écouteurs sans fil, grâce à la compatibilité Bluetooth 5.3. Vous devrez, en revanche, vous passer de vos écouteurs filaires, puisque le Pixel 7a ne comprend aucune prise jack.

Photo : un photophone de talent

Le Google Pixel 7a comporte trois objectifs photo : 

• Grand-angle (64 Mpx ; ƒ/1,89 ; 1/1,73'') ;
• Ultra-grand-angle (13 Mpx ; ƒ/2,2) ;
• Selfie (13 Mpx ; ƒ/2,2).

Ce modèle se paie le luxe d’embarquer un capteur principal à la résolution plus généreuse que celle de son grand frère : 64 mégapixels, contre 50 pour le Pixel 7. Bien sûr, ce ne sont pas (seulement) les mégapixels qui font la qualité d’image, mais on relève, là encore, une volonté de Google de tirer son smartphone milieu de gamme vers le haut.

Application photo

Parce que nous sommes ici dans l’application photo « classique » d’Android, certaines des bonnes trouvailles de l’OS sont particulièrement bien mises en avant. On apprécie toujours autant le « niveau » qui s’affiche automatiquement à l’écran, nous permettant de déterminer si le cliché est droit, de même que la fonction « Top Shot », qui enregistre une vidéo pour chaque photo, afin de retenir la meilleure prise de vue. 

Grand-angle

Rien qu’avec ses clichés grand-angle, le Pixel 7a peut d’ores et déjà être qualifié de photophone, et l’un des meilleurs dans sa gamme de prix. La clé se trouve dans ce fameux capteur de 64 mégapixels, mais pas seulement : le traitement logiciel assuré par les algorithmes de Google est tout bonnement excellent. 

Il n’y a franchement rien à redire sur ces photos dont le piqué s’avère séduisant, le sens du détail élevé, la colorimétrie précise et l’exposition optimale. On peut zoomer sans hésiter sur ces clichés, et profiter d’un niveau de détails impressionnant. Un sans-faute !

Ultra-grand-angle

L’ultra-grand-angle fait moins bien que le capteur principal ; ce qui semble logique compte tenu de sa résolution très inférieure de 13 mégapixels. Ceci étant, là encore, grâce à un traitement logiciel aux petits oignons, les photos se situent parmi ce que l’on peut voir de mieux en milieu de gamme. 

Le piqué est toujours aussi bon, l’image est maîtrisée, les couleurs sont fidèles à la réalité. La seule perte de détails se trouve dans les bordures de l’image (un défaut classique de ce type de capteur), mais elle se révèle bien moins prononcée que sur des smartphones concurrents.

Zoom

Une fois n’est pas coutume, les algorithmes de Google font du travail d’orfèvre. Bien que le Pixel 7a se « contente » d’un zoom numérique, le rendu à zoom x2 est au-dessus de la moyenne. À zoom x8, les photos sont moins séduisantes, mais elles demeurent exploitables.

Photos de nuit

Même constat de nuit : l’exposition prolongée capture un maximum de lumière, résultant en des photos impressionnantes de clarté. Le résultat sera plus ou moins convaincant selon le niveau d’éclairage de la scène, mais en tout état de cause, la photo de nuit de ce Pixel 7a s’avère maîtrisée. 

Portraits et selfies

Rien à redire quant à la caméra selfie, dont les 13 mégapixels sont optimisés pour livrer des portraits de qualité, avec ou sans flou d’arrière-plan. Le résultat, satisfaisant, vient parachever les hautes ambitions photographiques de ce Pixel 7a.

Vidéo

Pour finir, le Pixel 7a coche les bonnes cases du côté de la vidéo : capable de filmer jusqu’en 4K à 60 IPS, il profite d’une stabilisation optique de qualité, qui élimine presque totalement les tremblements de la caméra, et résulte en des prises de vue nettes et stables.

Autonomie : un modèle de longévité

La batterie de 4 500 mAh de ce Google Pixel 7a n’est pas la plus impressionnante sur le papier, mais elle s’en sort haut la main à l’usage. Hormis lors de sessions de jeu « intensif », le smartphone nous accompagne sans problème tout au long de la journée. Le test d’autonomie de PCMark estime 15 heures 47 de temps d’écran sur une seule charge.

La durée de recharge est moins éblouissante : le Pixel 7a est compatible avec la charge sans fil et avec la charge rapide, certes, mais cette dernière est limitée à 18 W (rappelons que le bloc secteur n’est pas fourni). Dans les faits, comptez environ 1 heure 30 pour une charge complète de la batterie, ce qui s’avère franchement longuet.

Prix, concurrence et disponibilité

Le Google Pixel 7a est proposé, dans toutes ses déclinaisons, avec 128 Go de stockage et 8 Go de RAM, et au prix de 509 euros. Il se pare de différents coloris, au choix : Océan, Charbon, Neige, et Corail (en exclusivité sur le Google Store).

Dans cette gamme de prix, le concurrent évident de ce Pixel 7a est le Poco F5. Ce dernier offre des performances équivalentes, il brille sans doute davantage par son autonomie et par sa charge rapide, mais il se fait battre sur la partie photo et sur la durée garantie de support logiciel (2 ans seulement).

Test Google Pixel 7a : l’avis de Clubic