Le voici enfin, ce premier smartphone pliant vendu à moins de 1000 euros ! Afin de baisser le prix de vente du Razr 40 — et donc son coût de fabrication — Motorola a-t-il dû faire de grosses concessions ? Le smartphone reste-t-il intéressant face à la concurrence ? Nous l'avons passé au crible pour le savoir.
- Qualité de l'écran
- Pliure quasi imperceptible
- Surcouche Moto agréable
- Qualité photo avec le module principal
- Faible indice d'étanchéité
- Pas de téléobjectif
- Charge "rapide" plutôt lente
Fiche technique Motorola Razr 40
Mémoire interne | 256 Go |
Mémoire vive (RAM) | 8 Mo |
Capacité de la batterie | 4200 |
Charge rapide | Oui |
Définition du / des capteur(s) arrière | 64 Mpx, 13 Mpx |
Système d'exploitation | Android |
Version du système d'exploitation | 13 |
Surcouche Android | Moto |
Assistant vocal | Google assistant |
Taille de l'écran | 6.9 pouces |
Type d'écran | pOLED |
Définition de l'écran | 1080 x 2640 pixels |
Taux de rafraîchissement | 144Hz |
Densité de pixels | 413 ppp |
Écran HDR | Oui |
Taille de l'écran | 1.5 pouces |
Type d'écran | OLED |
Définition de l'écran | 194 x 368 pixels |
Taux de rafraîchissement | 60Hz |
Densité de pixels | 282 ppp |
Écran HDR | Non |
Mémoire interne | 256 Go |
Stockage extensible | Non |
Processeur | Snapdragon 7 Gen 1 |
Finesse de gravure | 4nm |
Nombre de cœurs CPU | 8 |
Fréquence CPU | 2.4GHz |
GPU | Adreno 644 |
Mémoire vive (RAM) | 8 Mo |
Capacité de la batterie | 4200 |
Batterie amovible | Non |
Recharge sans-fil | Oui |
Charge rapide | Oui |
Puissance de la charge rapide | 30W |
Nombre de caméras (avant & arrière) | 3 |
Définition du / des capteur(s) arrière | 64 Mpx, 13 Mpx |
Définition du / des capteur(s) avant | 32 Mpx |
Enregistrement vidéo | 4K@30fps, 1080p@30/60fps, gyro-EIS |
Stabilisateur caméra | Optique |
Flash arrière | Dual-LED |
Flash Frontal | Non |
Taille des photosites objectifs arrière | 0.7µm |
Taille des photosites objectifs frontaux | 0.7µm |
Ouverture objectif photo arrières | f/1,79, f/2,2 |
Ouverture objectif photo frontaux | f/2,4 |
Carte(s) SIM compatible(s) | Nano-SIM, eSIM |
Compatible double SIM | Oui |
Compatible 5G | Oui |
Compatible VoLTE | Oui |
Wi-Fi | 6e |
Bluetooth | 5.3 |
NFC | Oui |
GPS | Oui |
Infrarouge | Non |
Type de connecteur | USB-C |
Capteur de reconnaissance faciale | Reconnaissance faciale 2D |
Acceleromètre | Oui |
Gyroscope | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Prise Jack | Non |
Nombre de haut-parleurs | 2 |
Hauteur (Ouvert) | 170.8mm |
Hauteur (Plié) | 88.2mm |
Largeur (Ouvert) | 74mm |
Largeur (Plié) | 74mm |
Epaisseur (Ouvert) | 7.4mm |
Epaisseur (Plié) | 15.8mm |
Poids | 188.6g |
Certification IP | IP52 |
Indice de réparabilité | 6.4/10 |
Un design dans l'air du temps
Le Razr 40 reprend le désormais classique design à clapet des smartphones pliants destinés au grand public. L’appareil n’est pas très lourd (188,6 grammes) et plutôt compact (73,95 x 170,82 x 7,35 mm déplié ; 73,95 x 88,24 x 15,8 mm plié).
Notre modèle de test est paré d’un « cuir vegan » de couleur vert sauge, que nous trouvons étrangement proche du gris.
Il est aussi disponible en raisin (violet pastel) et beige crème, deux couleurs aussi chatoyantes et gaies que la période dans laquelle nous vivons… La charnière pensée par Motorola est de type « goutte d’eau » afin de réduire l’impact de la pliure. C’est effectivement le cas puisqu’elle est invisible et presque imperceptible sous le doigt.
Contrairement à celui du Razer 40 Ultra, l’écran externe est de très petite taille (1,5 ’’ de diagonale). Il ne pourra donc afficher que quelques widgets et infos essentielles. Cela n’est déjà pas si mal puisque nous n'aurons pas à déplier le smartphone à tout bout de champ pour prendre connaissance des notifications.
Le Razr 40 bénéficie d’une certification d’étanchéité IP52. Il résistera donc à quelques éclaboussures, mais en aucun cas à une immersion, même temporaire. Précisons que Motorola a l’excellente idée de fournir une coque de protection en plastique solide transparent qui ne dénature pas l’esthétique de l’appareil.
Compact lorsqu’il est replié, léger et bénéficiant d’une construction de bonne qualité, le Razr 40 est sans aucun doute possible un bel objet.
Ecran pliable : de mieux en mieux
L’écran principal du Razr 40 est constitué d’une dalle pOLED LPTO pliable de 6,9" de diagonale. Elle affiche 1080 x 2640 pixels en un milliard de teintes (densité 413 ppp), bénéficie d’une fréquence de rafraîchissement maxi de 144 Hz, de la certification HDR10+ ainsi que d’une luminosité maximale de 1400 nits (en pic HDR).
Comme nous l’avons évoqué précédemment, la pliure de la dalle ne gêne en rien l’affichage et s’avère quasiment imperceptible au doigt. Tout juste la remarquera-t-on si l’on observe l’écran en biais : elle apparaîtra alors, en compagnie de reflets notables dus à la nature du revêtement de protection.
L’écran produit une image de très bonne qualité. Comme c’est désormais le cas chez la majorité des constructeurs, les couleurs sont un poil boostées afin de les rendre plus flatteuses à la rétine. Les amoureux de l’exactitude colorimétrique pourront corriger cela en sélectionnant le mode « naturel » à la place de « saturé », activé par défaut dans les paramètres.
Qu’il s’agisse de consulter des messages, parcourir les réseaux sociaux, jouer ou regarder des vidéos, l’écran nous a toujours donné entière satisfaction. La latence est nulle, les noirs sont vraiment noirs et les contrastes frisent la perfection.
L’écran externe est quant à lui nettement moins ambitieux puisqu’il affiche 194 x 368 pixels sur une diagonale de 1,5 ’’. Il reste tout à fait lisible en extérieur et c’est finalement le plus important. Tactile, il autorise une interaction basique avec les informations affichées.
Des performances taillées pour le quotidien
Le Razr 40 est bâti autour d’un SoC Snapdragon 7 Gen 1, de 8 Go de RAM et de 256 Go de stockage interne (non extensible). Cet équipement est conforme à ce que l’on peut espérer d’un smartphone milieu de gamme en 2023. Nous l’avons bien entendu passé au banc d’essais afin de voir si tout se passait comme prévu.
Il obtient ainsi 658 354 points au benchmark Antutu qui évalue la puissance de traitement globale d’un smartphone. Geekbench 6, destiné à mesurer la puissance brute du processeur central, récolte 2965 points en multicœurs et 1042 points en fonctionnement monocœur. Enfin, 3DMark Wild Life crédite le GPU de 3130 points.
Le throttling (ralentissement de la fréquence de fonctionnement dû à la surchauffe) est certes présent, mais pas dans des proportions dramatiques. Il se fait surtout ressentir après une vingtaine de minutes d’utilisation intensive, le SoC étant alors calé à 80 % de sa fréquence de fonctionnement maximale.
Comme on pouvait s’y attendre, le Razr 40 n’est pas le smartphone le plus rapide du moment. Ses performances brutes le placent dans la moyenne des produits de milieu de gamme de l’année 2023.
Il répondra donc présent aux sollicitations en utilisation traditionnelle (bureautique, réseaux sociaux, streaming multimédia) ou encore en utilisation créative basique (montage de clips vidéo, retouche d’images, réalité augmentée).
Les 8 Go de RAM s’avèrent suffisants pour exploiter simultanément plusieurs applications. Lors de nos tests, nous n’avons pas remarqué de latence due à un manque de mémoire de travail.
Nous pourrons aussi l’utiliser pour jouer. Les adeptes des jeux 3D récents devront accepter un framerate réduit et ne pas être trop exigeants sur le niveau de détail. Rien de véritablement embêtant en définitive, le Razr 40 n’étant pas un smartphone conçu pour les addicts du jeu mobile.
Une surcouche logicielle convaincante
Sans surprise, le Razr 40 embarque Android 13 et la surcouche maison Moto. On ne va pas rentrer dans les détails de cette dernière, dont nous avons déjà parlé dans les tests de l’Edge 40 Pro et du Razr 40 Ultra.
On se contentera juste de signaler qu’elle a été conçue afin de faciliter la vie des utilisateurs néophytes, les explications fournies par une multitude de tutoriels et de guides remplissant parfaitement leur rôle.
Malgré sa petite taille, l’écran externe est correctement exploité. On peut le personnaliser dans une certaine mesure et choisir les informations qu’il affichera.
Bien sûr, un écran plus grand aurait largement été préférable… mais le prix s’en serait sûrement ressenti. Finalement, on retiendra qu’il est à mi-chemin en termes de fonctionnalités entre les Galaxy Z Flip et Z Flip 3 de Samsung.
Jusqu'à deux jours d'autonomie
Le Razr 40 dispose d’une batterie de 4200 mAh que l’on charge à l’aide de l’adaptateur secteur 30 Watts fourni. Il faut compter 108 minutes pour passer de 0 à 100 % : on a déjà vu plus rapide. La charge à induction plafonne quant à elle à 5 Watts, la confinant aux longues périodes de pause (nuit, par exemple).
En utilisation normale (c'est-à-dire sans abuser des jeux, du streaming et autres activités multimédia), on peut quasiment atteindre deux journées d’autonomie.
En mode geek, on pourra tout de même atteindre une bonne journée d’utilisation. Nous avons parfois noté une légère tendance à la chauffe en utilisation intensive sans que le smartphone ne devienne désagréable à tenir en main.
A défaut d’être un monstre de puissance, le Razr 40 est un smartphone à l’autonomie tout à fait honorable compte tenu de son équipement. On apprécie d’autant plus que la sobriété énergétique n’est généralement pas la caractéristique principale des smartphones pliables.
Moyen en photographie
La caméra principale du Razr 40 se compose de deux modules :
- principal : capteur 64 Mpxl ; photosites 0,7μm ; objectif ouvrant à f/1,79 ; stabilisation optique
- ultra-grand-angle : capteur 13 Mpxl ; objectif ouvrant à f/2,2).
La caméra frontale, intégrée dans un poinçon de l’écran principal, est quant à elle constituée d’un capteur 32 Mpxl (photosites 0,7 μm ; objectif ouvrant à f/2,45).
Fidèle à son habitude, Motorola n’étouffe pas ses clients avec une avalanche de détails techniques… C’est d’autant plus regrettable sur un smartphone de ce prix. Cela dit, on ne s’attend pas à avoir le meilleur du monde lorsqu’on acquiert un modèle pliant. Tant mieux, car l’équipement est ici correct, sans plus.
Concrètement, les images produites sont bonnes en extérieur ou en luminosité moyenne tant qu’on les réalise à l’ultra grand-angle ou avec le module principal.
La qualité se détériore dès qu’on fait appel au zoom numérique : les photos restent exploitables en 2x, même si un peu de bruit numérique vient perturber les détails les plus fins. La perte de détail devient flagrante à partir de 4x et empire jusqu’en 8x, valeur maximale autorisée.
La prise de vue macro, assurée par l’ultra grand-angle, s’avère de bonne tenue, tout comme le mode portrait tant que l’arrière-plan n’est pas trop complexe.
Dans ce cas, l’IA se fait parfois piéger en générant le flou d’arrière-plan artificiel. Cette remarque est aussi valable avec le capteur intégré dans l’écran, dont on se sert essentiellement pour les appels visio.
En faible luminosité ou en mode nuit, les images produites par l’ultra grand-angle sont un peu trop bruitées pour être qualifiées de bonnes. Elles n’en restent pas moins exploitables.
Celles réalisées avec le module principal sont correctes à défaut d’être excellentes. À moins d’être un adepte du style pointilliste et de ne pas aimer les photos précises, on évitera d’utiliser le zoom numérique la nuit au-delà de 2x.
Motorola Razr 40 : l’avis de Clubic
Le Razr 40 de Motorola est le premier smartphone pliable à moins de 1000 euros au lancement commercialisé en France. Il dispose d’un superbe écran, d’une bonne autonomie et d'un design réussi. On apprécie la fourniture d’une coque transparente et d’un adaptateur secteur, ce que la concurrence ne fournit plus depuis longtemps.
La puissance de traitement du SoC s’avère suffisante pour les usages traditionnels. On apprécie toujours autant la surcouche logiciel Moto qui prend l’utilisateur néophyte par la main afin de le guider dans l’utilisation quotidienne.
La qualité photographique est honorable en plein jour ou en luminosité réduite tant que l’on abuse pas du zoom numérique. L’absence de téléobjectif est d’ailleurs l’un des points regrettables, avec la faible étanchéité globale (IP52).
Vendu 899 euros, le Razr 40 est un produit digne d’attention si l’on souhaite acquérir un smartphone pliant sans (trop) se ruiner. Espérons que la concurrence suivra le chemin tracé par Motorola en matière de baisse de prix : on peut rêver, non ?
- Qualité de l'écran
- Pliure quasi imperceptible
- Surcouche Moto agréable
- Qualité photo avec le module principal
- Faible indice d'étanchéité
- Pas de téléobjectif
- Charge "rapide" plutôt lente