Cap sur la Lune pour la NASA. La célèbre agence spatiale vient en effet de faire un pas de plus qui confirme sa stratégie de retourner sur la Lune, objectif principal de l'agence depuis le début de l'ère Trump et la signature de la Space Policy Directive 1, en 2017.
Avec le lancement de son appel à projet destiné au secteur privé pour la conception d'un atterrisseur lunaire, ainsi que son ambitieux partenariat CLPS - Commercial Lunar Payload Services - annoncé en décembre dernier, la NASA affirme sa volonté de retourner sur la Lune « le plus vite possible ». Seulement, les plans de l'agence, notamment la conception de son lanceur SLS, de la station spatiale lunaire Gateway, ainsi que d'un atterrisseur lunaire, pourraient bien se voir perturber par un innovant trublion : SpaceX.
Pourquoi Super Heavy Starship (BFR) supplantera le projet de la NASA ?
Nombre de sociétés privées sont déjà sur les starting-blocks pour répondre à cet appel d'offres de la NASA : Boeing, Blue Origin, Moon Express, ou encore Astrobotic et Lockheed Martin. Néanmoins, le travail de développement actuellement en cours du côté de chez SpaceX, à Boca Chica au Texas, pourrait bien compliquer les plans de l'agence spatiale américaine.L'entreprise spatiale du fantasque Elon Musk travaille effectivement sur son BFR - récemment renommé Super Heavy Starship - un lanceur lourd 100 % réutilisable surmonté d'un vaisseau spatial qui permettra peut-être de voyager jusqu'à Mars. Startship Hopper, son prototype, est déjà pratiquement assemblé pour un premier vol d'essai.
Des voyages vers la Lune avant 2028
Dans les faits, Starship Super Heavy pourrait donc être disponible assez rapidement, bien avant la date de 2028 prévue dans le planning de la NASA pour envoyer des astronautes sur la Lune. D'autre part, le vaisseau spatial mis au point par SpaceX ne nécessitera pas la construction d'une station orbitale lunaire en vue d'être utilisée comme une « passerelle » pour les voyages Terre-Lune, bien que celle-ci puisse tout de même se révéler utile. En outre, même si la date de lancement parait légèrement optimiste, SpaceX a déjà passé un contrat avec un milliardaire japonais afin d'emmener un groupe d'artistes en orbite autour de la Lune en 2023 !Elon Musk pourrait bien répondre à l'appel d'offres de la NASA en proposant cette solution. L'agence spatiale américaine pourrait alors se voir dans l'obligation de réviser ses plans, car si SpaceX peut organiser des voyages directs à destination de la Lune avant 2028, faut-il construire Gateway, la petite station spatiale lunaire qui est censée servir d'escale pour les voyages entre notre planète et son satellite ?
Source : The Hill