Décollage réussi pour le lanceur de SpaceX, qui a tout de même perdu sa partie centrale

Matthieu Legouge
Par Matthieu Legouge, Spécialiste Image.
Publié le 25 juin 2019 à 15h42
Falcon Heavy sur son pas de tir, le 24 juin 2019
Falcon Heavy sur son pas de tir, le 24 juin 2019 © SpaceX

Tôt ce matin, SpaceX a fait décoller sa fusée Falcon Heavy emportant avec elle 24 satellites pour sa troisième mission STP-2. Cette mission, qui consistait à déposer ses satellites sur trois orbites différentes, a été qualifiée par Elon Musk lui-même de « lancement le plus difficile » de l'histoire de la société.

Ce matin à 6 h 30 GMT (8 h 30 heure de Paris), Space X est parvenu sans encombre à faire décoller pour la 3e fois son lanceur lourd Falcon Heavy depuis le centre spatial Kennedy, dans le cadre du programme STP-2 (Space Test Program 2).

Décollage réussi pour Falcon Heavy

Qualifiée de « lancement le plus difficile de tous les temps » par Elon Musk, cette mission est en effet très délicate puisqu'elle consiste à déployer un total de 24 satellites sur trois orbites différentes en allumant à plusieurs reprises l'étage supérieur de la fusée.

Parmi ces satellites, on retrouve bien évidemment plusieurs engins de l'US Air Force, Deepspace, la nouvelle horloge atomique de la NASA, mais aussi LightSail-2, la voile solaire, sorte « d'engin à photons » inspiré par Carl Sagan. En outre, Falcon Heavy emporte ici une charge un peu particulière confiée par l'entreprise Celestis Memorial Spaceflights : les cendres de 152 « participants » décédés.

Bien que la mission ne soit pas encore terminée à l'heure où nous écrivons cet article, il s'agit là de la plus longue mission de Falcon Heavy, d'une durée totale de six heures. Le décollage s'est parfaitement déroulé, malgré ses trois heures de retard. Les premiers satellites ont pu être libérés sur les coups de 9 heures, heure française.

SpaceX échoue à récupérer le booster central

Après un décollage réussi en douceur et la séparation des deux boosters latéraux qui ont effectué avec succès leur retour automatique sur la base de Cap Canaveral, montrant ainsi les capacités de SpaceX à réutiliser ses boosters (ceux-ci avaient déjà été utilisés lors du lancement de l'Arabsat-6A), le propulseur central de Falcon Heavy a échoué à réaliser son retour sur la plateforme de récupération « Of Course I Still Love You », situé à 1 200 km du Cap Canaveral, dans l'océan Atlantique.

À l'heure actuelle, SpaceX n'a toujours pas réussi à récupérer son propulseur central lors d'un lancement de Falcon Heavy. La première fois, il a disparu dans l'océan en raison d'un manque de carburant. La seconde fois, la mission paraissait accomplie puisque le propulseur était parvenu à atterrir sur la plateforme, mais la mer agitée par les vents avait finalement eu raison de lui. Cette fois-ci, le propulseur a simplement manqué sa cible, 11 minutes après le décollage de Falcon Heavy. Comme nous pouvons le voir sur les images ci-dessous, le center core a tristement fini sa course dans l'océan.



Toutefois, la priorité de SpaceX est ici de réaliser correctement sa mission en mettant en orbite les 24 satellites. La récupération du booster peut donc ne pas être considérée comme un véritable échec, bien que cette troisième déconvenue doit certainement être vécue comme telle au sein de l'entreprise.

Source : The Verge

Les Soldes d'Été c'est maintenant ! Retrouvez les meilleurs bons plans et promos High-Tech avec Clubic.

Découvrez tous nos bons plans

Matthieu Legouge
Spécialiste Image
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (10)
chabgyver

L’espace autours de la Terre, mais quel foutoir ça doit être. Comment les constructeurs de satellites font pour trouver encore de la place et comment se fait-il n’y a pas de collisions ? Y’en a peut-être qu’on le sait pas.

Matthieu_Legouge

Nous avons justement préparé un article sur cette problématique, il devrait être publié dans les prochains jours :wink:

Zebion

Non content de polluer la terre, il faut que l’homme pollue aussi l’espace. L’homme pollue tout ce qu’il touche, vivement qu’il n’aille jamais polluer une autre planète.

obbiclubic

L’homme a réussi à faire de l’espace, une vraie poubelle … c’est bien.

wedgantilles

Le core central était aussi comme indiqué dans le live beaucoup plus difficile à récupéré cette fois-ci et la probabilité d’échec était très forte ce dernier ayant été beaucoup plus sollicité que sur les vols précédents pour envoyer tous les satellites sur leur orbite.

Matthieu_Legouge

Pas mal d’acteurs du spatial ont un projet de ce genre, c’est le cas de la NASA il me semble, aussi de l’ESA avec Clean Space, ou encore d’Airbus.

Par ailleurs, si le sujet vous intéresse, nous l’abordons ici avec Florence Fusalba en fin d’interview !

Il y a encore “beaucoup de place” en orbite, mais pour ne pas franchir le point de non-retour, tout le monde doit mettre la main à la patte. On est malheureusement encore loin du compte avec des pays émergeant comme L’Inde et la Chine qui s’amusent à réaliser des démonstrations de force en détruisant leurs satellites à l’aide de missiles …

Fulmlmetal

Le problème n’est pas le nombre de sat en orbite, l’espace orbital terrestre est immensément grand. Le problème ce sont les débris qui sont 10000 fois plus nombreux et très dangereux. eu xmalheureusement osnt le résultats des sats détruits ou des lancements (chaque lancement génère environs 200 débris de toute taille. La plupart redescende rapidement se bruler dans l’atmosphère mais beaucoup mettreront des dizaines, voire de centaines d’années à le faire.
Pour le retour du corps central le problèem n’est pas lié au vol plus long puisque le lanceur a réussi à revenir à proximité avec assez de carburant. Il semble qu’il y ait juste eu une dérive en final qui n’a pas été corrigée.

Nmut

Il y a beaucoup d’objets en orbite, mais le “beaucoup” reste dérisoir par rapport au volume total disponible autour de la terre. Il n’y a que quelques orbites qui sont un peu encombrées mais ce n’est pas critique.
En plus il faut savoir que le pluport des trucs que l’on envoit retombent relativement rapidement (orbites basses ou moyenne) ou alors on “pousse” l’engin jusqu’à la vitesse de libération. Le principal problème, ce sont les petits objets (restes d’outils ou de pièces perdues, de collisions -oui il y en a eu, souvent volontaires-, …) qui sont trop petits pour être détectés et répertoriés et qui sont un danger plus ou moins important (ça dépend de leur poids et leur trajectoire).

Elrix

Le vol plus long induit de nouvelles contraintes, principalement une vitesse plus élevée et des conditions thermiques plus difficiles.
Peut-être que cela vient de là.

Ils ont tout de même récupéré la coiffe avec leur filet géant, c’est pas rien.

Hallein

On hallucine effectivement quand on lit que les cendres de 152 personnes ont fait partie du voyage ! Que croient-ils vraiment ? se rapprocher de Dieu à l’état de charbon ? La bêtise humaine n’a pas de limites … chaque être humain représente une somme très considérable de déchets à évacuer tout au long de sa vie (déchets organiques, déchets alimentaires,consommation de biens divers : vêtements, meubles, voitures etc ) la terre n’en peut déjà plus de tous ces dépotoirs de merdes - alors balancer ses restes dans le cosmos n’est rien d’autre qu’une immonde vanité. Difficile de rester zen, de rentrer sa colère !

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles