C'est à Cap Canaveral en Floride, et malgré les orages estivaux, qu'a décollé à 19h23 heure locale le Falcon 9. La neuvième mission de SpaceX pour cette année est notamment composée d'un premier étage réutilisé pour la troisième et dernière fois.
Le Falcon 9 de SpaceX est loin d'être un débutant. Son décollage le 6 août est le troisième. Après une première mission et un atterrissage réussi en juillet 2018, où il avait mis en orbite le satellite Telstar 19 Vantage, le vaisseau avait repris son envol en novembre 2018 pour l'envoi en orbite du satellite qatarie ES'Hail 2. Enfin, ce 6 août 2019, la fusée est partie pour sa troisième et dernière mission en envoyant le satellite israélien Amos-17 de Spacecom en orbite.
Le troisième et dernier vol
Plus exactement, c'est le premier étage de la fusée, la pièce 1047.3 selon son identification interne à Space X, qui vient d'effectuer son troisième décollage. À son bord, l'Amos 17, un satellite de communication israélien qui permettra d'établir des ondes électromagnétiques et fournira de la bande C en Afrique, de la bande Ka dans une vaste zone de la Chine au Brésil et de la bande Ku en Afrique avec en plus une couverture en Europe, Moyen-Orient, Chine et Inde.En ce qui concerne la pièce 1047.3, elle vient d'effectuer son dernier vol puisque l'essence prévue sera entièrement utilisée pour l'ascension. Elle ira ensuite s'écraser dans l'océan Atlantique où l'entreprise d'Elon Musk récupérera les pièces. En attendant, il est encore possible de voir le décollage du Falcon 9, via le lien ci-dessous.
Webcast of AMOS-17 mission is now live → https://t.co/gtC39uBC7z pic.twitter.com/uXZUwMbndp
— SpaceX (@SpaceX) 6 août 2019
Des décollages non sans encombre
Ce n'est pas la première fois que SpaceX travaille avec Spacecom. Le 3 septembre 2016, l'entreprise israélienne leur avait confié l'Amos 6, un satellite de communication développé par Israel Aerospace Industrie.À l'époque, l'entreprise américaine avait pratiqué ses tests en conditions réelles, dans lesquels le premier étage de la fusée est attaché et une mise à feu est effectuée afin de vérifier que le système de boost fonctionne parfaitement. Cependant, la fusée avait pris feu, détruisant en même temps le satellite à son bord.
Cette fois, SpaceX a retenu la leçon et la mise à feu s'est faite avec une charge d'essence moindre. Ces tests se sont révélés utiles puisque, originellement prévu le 3 août, le décollage a dû être repoussé au 6. En effet, le 1er août, lors des essais de mise à feu, un problème de soupape a été remarqué sur l'un des moteurs et SpaceX a préféré repousser le décollage pour effectuer le changement de la pièce et refaire les tests.
Une prudence justifiée quand on sait que cette mise en orbite coûte la bagatelle de 235 millions d'euros à Spacecom, un prix qui comprend la fusée, le lancement et l'assurance.
Il y a dix heures environ, SpaceX et Elon Musk ont confirmé le déploiement du satellite Amos 17, qui effectuera son travail en orbite durant 20 ans, ainsi que la récupération des pièces dans l'océan.
Rocket fairing falling from space (higher res) pic.twitter.com/sa1j10qAWi
— Elon Musk (@elonmusk) 7 août 2019
Source : Space