L'entreprise aérospatiale d'Elon Musk, SpaceX, a bien l'intention d'augmenter la cadence de ses lancements. Elle prévoit en effet de multiplier chaque année le nombre de ses opérations réalisées depuis la Floride, afin notamment de mettre en orbite les satellites de la constellation Starlink.
Les récentes informations proviennent d'un document officiel : il s'agit d'un dossier d'impact environnemental déposé par SpaceX, le 21 février 2020, auprès de la FAA (Federal Aviation Administration). L'agence gouvernementale américaine a en effet rendu public le rapport afin de recueillir les commentaires du public quant aux conséquences de l'accroissement de l'activité de l'entreprise dans la région concernée.
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Cap sur la Floride
Pour cause, le document dévoile les nouvelles ambitions de la société d'Elon Musk. Cette dernière entend ainsi effectuer 38 lancements en 2020, 64 en 2021, puis 70 à partir de 2023. À titre de comparaison, le record de SpaceX en la matière, qui date de 2018, s'établit à... 21 lancements. Par ailleurs, il faut noter que ces chiffres ne s'appliquent qu'aux deux bases situées en Floride, proches l'une de l'autre : le centre spatial Kennedy et la station de Cap Canaveral. La société dispose d'autres sites de lancement, notamment en Californie.D'après l'entreprise, ce nouveau calendrier prévisionnel doit lui permettre d'absorber les demandes de ses clients, en particulier de la NASA et du département de la Défense des États-Unis. Mais l'idée est certainement aussi d'accélérer la mise en orbite des satellites de la constellation Starlink. D'autant plus que celle-ci pourrait atteindre les 42 000 unités à terme.
Réutilisation et risques environnementaux
De plus, le document publié par la FAA livre d'autres informations quant aux futurs projets de SpaceX, tels que le recours à une nouvelle trajectoire pour viser une orbite polaire. De même, la société souhaite construire une « tour de service mobile », qui permettrait d'effectuer une partie de l'assemblage des fusées de façon verticale, et non horizontale.Enfin, l'entreprise continue de mettre l'accent sur la possible réutilisation de ses lanceurs. Elle prévoit ainsi de tenter fréquemment de récupérer les coiffes de ses lanceurs, via des bateaux. Des opérations perçues par la FAA comme risquées pour l'environnement : les débris pourraient être impossibles à recueillir et alors nuire à l'écosystème marin local.
Source : Space.com