SpaceX souhaite augmenter progressivement son rythme et atteindre les 70 lancements en 2023

Bastien Contreras
Publié le 04 mars 2020 à 16h35
SpaceX

L'entreprise aérospatiale d'Elon Musk, SpaceX, a bien l'intention d'augmenter la cadence de ses lancements. Elle prévoit en effet de multiplier chaque année le nombre de ses opérations réalisées depuis la Floride, afin notamment de mettre en orbite les satellites de la constellation Starlink.

Les récentes informations proviennent d'un document officiel : il s'agit d'un dossier d'impact environnemental déposé par SpaceX, le 21 février 2020, auprès de la FAA (Federal Aviation Administration). L'agence gouvernementale américaine a en effet rendu public le rapport afin de recueillir les commentaires du public quant aux conséquences de l'accroissement de l'activité de l'entreprise dans la région concernée.


Cap sur la Floride

Pour cause, le document dévoile les nouvelles ambitions de la société d'Elon Musk. Cette dernière entend ainsi effectuer 38 lancements en 2020, 64 en 2021, puis 70 à partir de 2023. À titre de comparaison, le record de SpaceX en la matière, qui date de 2018, s'établit à... 21 lancements. Par ailleurs, il faut noter que ces chiffres ne s'appliquent qu'aux deux bases situées en Floride, proches l'une de l'autre : le centre spatial Kennedy et la station de Cap Canaveral. La société dispose d'autres sites de lancement, notamment en Californie.

D'après l'entreprise, ce nouveau calendrier prévisionnel doit lui permettre d'absorber les demandes de ses clients, en particulier de la NASA et du département de la Défense des États-Unis. Mais l'idée est certainement aussi d'accélérer la mise en orbite des satellites de la constellation Starlink. D'autant plus que celle-ci pourrait atteindre les 42 000 unités à terme.

Réutilisation et risques environnementaux

De plus, le document publié par la FAA livre d'autres informations quant aux futurs projets de SpaceX, tels que le recours à une nouvelle trajectoire pour viser une orbite polaire. De même, la société souhaite construire une « tour de service mobile », qui permettrait d'effectuer une partie de l'assemblage des fusées de façon verticale, et non horizontale.

Enfin, l'entreprise continue de mettre l'accent sur la possible réutilisation de ses lanceurs. Elle prévoit ainsi de tenter fréquemment de récupérer les coiffes de ses lanceurs, via des bateaux. Des opérations perçues par la FAA comme risquées pour l'environnement : les débris pourraient être impossibles à recueillir et alors nuire à l'écosystème marin local.

Source : Space.com
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Commentaires (10)
Fulmlmetal

70 tir, soit 1 lancement tous les 5 jours, ce sera une cadence impossible à tenir, avec seulement 2 pas de tir. Ca fait 1 vol/10j par pad.
Il faut déja savoir qu’avant un lancement il y a de nombreuses opérations au sol. Préparer un pas de tir (un lancement fait quelque dégats normaux), installer et raccorder un nouveau lanceur, réaliser les Static fire, etc.
Ensuite il y a aussi les impodérable comme la météo ou des problèmes techniques. Ave cun planning aussi serré le moindre décalage d’un lancement décalera tous les autres, il n’y aura aucun amortissement permettant de rattraper ou d’absorber un retard.
On peut craindre aussi que quelques echecs de récupérations de temps en temps feront que le flux tournant de 1er étage sera lus ou moins complexe.
Il faudra aussi uen énorme cadense de maintenance pour les 1er étage, et doncune grosse zone de controle, donc de plus gros batiments
Enfin concernant la récupération des coiffes malgré quelques rares réussites récentes il n’en demeurent pas moins que ça reste encore hasardeux, les bateaux n’étant pas suffisamment maniable pour cela (et pourtant ils sont manbiable mais visiblement pas assez)
Bref, comme pour les 42.000 sat je pense que SapceX voit surdimensionnné. S’il arrive réellement à 40 lancements par an ce sera déja une belle performance

illuminati

Si Elon Musk a besoin de faire 70 lancements par année… il va le faire. Peut-être qu’il ne respectera pas les délais mais ça ne surprendra personne.

Il ne faut jamais miser contre Musk.

Fulmlmetal

Ca y est on est reparti, toujours avec les memes, dans le fanatisme aveugle « si musk la dit il va le faire » et « il ne faut jamais miser contre Musk »
vous savez que Musk n’a pas tout réussi dans sa vie ? qu’il a connu des ratés et des erreurs, qu’il s’est parfois trompé comme tout le monde ? vous arrivez à le croire et l’admettre ça ? non c’est surement trop vous demander

redosk

CRS-19 05/12/2019, JCSAT-18 17/12/2019 du même pad, ça fait 12j.
CRS-18 / AMOS-17, 12j.
Et plusieurs autres à 13 ou 14 jours de turnaround.
Peut-être aussi que certaines orbites sont atteignables depuis l’autre côte avec une manoeuvre de dogleg…

Fulmlmetal

Beaucoup d’autres patrons dans ce milieu ou d’autres ont fait des promesses qui se sont jamais tenus dans les délais, ça ne fait pas d’eux des génies

Pour les insultes, tu les vois ou ? arretez de vous victimiser il n’y en a aucune
si c’est pour « fanatisme », ce mot n’est ni une insulte ni péjoratif. Fan est le diminutif de Fanatisque, Quand on dit qu’une personne est fan d’un chanteur ou acteur ce n’est pas une insulte.
Regarde la définition de fanatique dans un dico tu verras que ce n’est pas insultant
Définition du Larousse: Fanatique: Qui a pour quelque chose, quelqu’un une admiration passionnée, enthousiaste

Donc arrêtez un peu de faire les pleurnichard à chaque fois avec ça, surtout que vous etes les premiers à utiliser le mot « haters » pour ceux qui n’aime pas Musk, ca c’est insultant vu que ça fait référence à des haineux. donc arrêtez votre cirque de victimisation.

Fulmlmetal

Sauf que dans les deux cas que tu cites, la proximité est lié au fait que les deux vols CRS18 et 19 ont été retardé de plusieurs jours.

redosk

Et donc ? Ca ne change rien aux 12 jours de turnaround au niveau du pad, c’est ça le bottleneck dont tu parlais dans ton commentaire précédent avec la préparation du pas de tir et l’installation du lanceur.
Peu importe le retard des CRS, entre le lancement des 2 CRS cités et le tir suivant, donc entre 2 utilisations distinctes, il y a eu 12 jours.

Fulmlmetal

Déja 12j ce n’est pas 5j comme le suggère l’article pour arriver au 70 lancements
Ensuite si les essais sur le pad nécessitent plusieurs jours (remise en état, installation du lanceur, static fire) il va etre très complexe de réduire cela au delà d’un certain seuil.
Passer de 15j à 12j c’est faisable, passer sous la barre des 10j sera déja beaucoup plus complexe, car en amont il faudra une parfaite préparation et organisation, au moindre grain il y aura un retard. Avec des block5 qui feront plus de vol il est probable qu’il y aura plus d’intervention maintenance à faire, meme s’ils sont prévu pour, un 1er étage ayant fait 7 vols aura évidemment plus de risque de problème et de maintenance que celui qui fera son premier vol.

Et comme je le disais tenir une cadence tous les 5j impose aucun reports de lancements (météo, probleme technique, retard du sat, etc) car dès que l’un aura été reporté ça décalera tous les autres.
Pour info, en 2019, sur les 13 lancements de SpaceX un seu l a été tiré à la date prévue, tous les autres ont connus des reports allant de 1j à 11j, en moyenne 4.3j de retard. Ces retards sont inévitables (météo, pannes, retard du sat, etc), donc tu imagines bien qu’un report de quelques jours de chaque lancement fait qu’au bout de 70 lancement tu te retrouves avec un décalage de 5 à 8 mois (7 mois si on applique 4.3j sur 70 lancements) sur le planning.

Il y a aussi des lancements qui nécessitent des fenetres bien précises (ISS, lancement interplanétaire, Starlink) et ne peuvent pas forcement etre lancé à n’importe quel moment.

redosk

Quand on parle du futur pour les lancements on parle toujours de situation idéale qui a + ou - de grandes chances de ne pas être si idéale.
Donc oui, il est question de situation idéale évidemment et il y aura évidemment des retards.
Mais, idéalement, puisqu’on parle toujours du futur, il est donc question d’un lancement tous les 5 jours, donc un lancement tous les 10 jours de chaque pad
(et encore une fois, à voir si c’est faisable pour certains Starlink en rétrograde + dogleg de l’autre côte et d’ailleurs parmi les 70 il y a très probablement déjà des clients qui vont partir de la cote ouest donc pas 70 depuis l’est donc l’affirmation « tous les 5j depuis la côte est » n’est pas correcte).
Même si on part sur 10 jours, ok c’est 2 jours de moins que 12 jours, mais c’est très probablement faisable, d’autant plus que pour les Starlink, ils font le SF avec les satellites déjà intégrés. Les 12 jours c’était avec la perte de temps du retour au bâtiment d’intégration.

Après c’est évident qu’en pratique il n’y aura pas 70 lancements en un an, mais le principe c’est de prévoir ce qui est théoriquement réalisable en fonction des contraintes fixes et connues et d’adapter ensuite…

Fulmlmetal

je doute que des clients acceptes d’etre déplacé de l’ouest (Floride) vers l’est (Vandenberg) car cela rallonge de plusieurs semaines les opérations pour un lancement.
De plus la base de Vandenberg en Californie ne peut lancer que vers le nord, pour des orbites polaires ou héliosynchrone, car le survol vers l’est amènerai tà survoler des zones habitées, ce qui est interdit.
C’est pour cela que l’armée possède également une base en Floride, CCAF, pour les lancements vers l’est. Inversement Cap Canaveral ne peut pas lancer vers le nord, à cause de la population que le lanceur survolerait.

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