Asus Eee Pad Transformer Prime : Tegra 3 arrive !

Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher, Spécialiste informatique.
Publié le 09 décembre 2011 à 18h42

Asus Eee Pad Transformer Prime

Quelques mois à peine après sa première Transformer, Asus revoit sa tablette Android hybride et frappe très fort : processeur 4 cœurs NVIDIA Tegra 3, nouveau design et finition dans la lignée de son ZenBook. Une nouvelle réussite ?

Design et ergonomie[/anchor]

A peine déballée, la Transformer Prime en impose. Asus continue sur la lancée de son ZenBook : exit le dos en plastique de la Transformer et bonjour l'aluminium brossé, avec le même effet circulaire certes un peu tape à l'œil, mais qui confère immédiatement un côté haut de gamme qui tranche avec d'autres tablettes.

Comme pour le ZenBook, Asus ne dissimule pas son influence en droite provenance de Cupertino : alors que la première Transformer arborait un dos bombé façon iPad 1, la Prime passe à un dos plat aux formes extrêmement proches de celles d'un iPad 2 et perd également de l'épaisseur au passage, faisant sur ce côté aussi bien (mais pas mieux) que la tablette d'Apple qui était jusqu'ici une référence en matière de finesse, aux côtés de la Samsung Galaxy Tab 10.1.

L'Asus Transformer Prime reprend les formes de la première Transformer, avec un format toujours en 16:10, mais une finesse nettement supérieure.
La tablette inclut Android Honeycomb, mais une mise à jour Ice Cream Sandwich est prévue pour bientôt.
Au dos de la tablette, on trouve un capteur 8MP / 1080p
Le haut parleur délivre un son correct pour un périphérique mobile.
La tablette embarque un slot Micro SD et une sortie au format Micro HDMI.
La tablette est très légèrement plus fine qu'un iPad 2 (0,5 mm)
Le format, en revanche, est différent : 4:3 ou 16:10e ? Les deux ont leurs amateurs !


Même constat au niveau du poids : à 588g sur la balance contre 680g pour le premier modèle, c'est un tout petit peu plus qu'un iPad 2 (580g) ou une Galaxy Tab 10.1 (568g), mais on reste dans le trio de tête, et loin devant la plupart des tablettes Android qui dépassent parfois les 700g ! Conséquence très appréciable : la tablette peut être utilisée de manière presque confortable à une main (ça reste un poil trop lourd pour un usage prolongé).

Pas de changement en revanche sur le format, qui reste du 10,1 pouces en 16 :10e, un format que l'on persiste à trouver plus pratique pour les activités en mode paysage qu'en mode portrait

La connectique de la Transformer première du nom était plutôt riche et Asus la reconduit sur la Prime : on trouvera donc un connecteur utilisé par le cable de connexion/recharge et le dock clavier, une sortie vidéo au format Micro HDMI, un slot Micro SD et un jack 3,5 mm. Par rapport à d'autres tablettes Honeycomb, on pourrait déplorer l'absence de port USB Host, mais cela permet à la Transformer d'être beaucoup plus fine, Asus préférant miser sur son dock clavier pour la connectique plus encombrante.

Parlons justement de celui ci. Indéniablement l'atout de la Transformer, il reprend ses qualités, à savoir une exécution quasi parfaite en plus de l'originalité du concept en lui même. Par rapport à d'autres solutions comme la housse clavier de la Lenovo ThinkPad Tablet ou l'Acer Iconia W500, sa principale force réside dans sa charnière, qui permet de maintenir la tablette avec fermeté et de l'utiliser, et surtout de la refermer, comme un portable.

La Transformer Prime se... transforme en netbook avec son dock clavier toujours aussi confortable.
Le clavier embarque une batterie permettant de rallonger l'autonomie de la tablette.
La charnière est robuste et le mécanisme gagne même en qualité par rapport à la Transformer première du nom.
Le clavier de type chiclet propose une frappe de qualité correcte.
Un trackpad multitouch permet de gagner encore en confort, avec une intégration plutôt réussie à Android.
Dos en metal, comme pour la tablette. Pas de doute : c'est bien fini !
Le dock permet d'enrichir la connectique de la Transformer, et de connecter des périphériques USB (notamment un pad), ou une carte SD !


Le dock bénéficie comme son prédécesseur du même soin que la tablette. On gagne là aussi en finition, en légereté et en épaisseur. Le tout pèsera 1,1 Kg, soit 200g de moins que la première Transformer ! En revanche, comme sur le premier modèle, le dock est plus léger que la tablette. Sur un bureau, pas de problème, mais sur les genoux, l'ensemble aura parfois tendance à partir en arrière.

Le clavier est similaire à celui du premier modèle : 84 touches chiclet offrant une frappe agréable et des touches de taille relativement confortables. Le trackpad subit en revanche un lifting et passe en mode MacBook : plus de bouton séparé, et donc un peu plus de surface utilisable. Même si on en aura essentiellement un usage d'appoint, il s'avère agréable à utiliser, et prend même en charge des gestes multi touch.

La connectique du clavier reste inchangée : un port USB Host, un slot SD, cette fois ci « full size », et un deuxième connecteur dock pour permettre le rechargement et la connexion au PC lorsque la tablette est dockée.

Le principal intérêt du dock réside néanmoins dans sa batterie intégrée. Celle ci permet de recharger la tablette lorsqu'elle est connecté et de lui rendre une partie de son autonomie. En pratique, lors de notre test d'autonomie vidéo, l'apport de la batterie du clavier est évident : au moment où la tablette devrait s'éteindre selon notre protocole, il lui reste encore plus de 70% de charge !


Composants[/anchor]

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Du changement à l'extérieur donc, mais c'est surtout à l'intérieur que la Transformer Prime se distingue, et coiffe même toutes ses concurrentes (pour le moment) au poteau. Il s'agit en effet de la première tablette utilisant le SoC Tegra 3 de NVIDIA, et donc d'un processeur quadri cœur. Mais ça n'est pas tout, car Tegra 3 introduit également une originalité : un 5e cœur, appelé Companion, vient prendre le relai des 4 cœurs principaux lorsque ceux ci sont inactifs.

L'intérêt du Companion réside dans sa consommation : sa fréquence de 500 MHz est nettement plus basse que celle des 4 cœurs principaux qui tournent à 1,4 GHz en mode simple cœur, ou à 1,3 GHz quand ils fonctionnent ensemble. Pour les tâches les plus basiques, qui incluent selon NVIDIA la lecture de musique et de vidéos (même HD) ainsi que la synchronisation de mails ou de réseaux sociaux, on dispose donc d'un cœur dédié qui consomme moins, et qui permet d'économiser de précieuses minutes. En pratique, nous avons noté une excellente autonomie de la tablette : près de 8h en vidéo.

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Les 4 cœurs principaux sont quant à eux activés selon le type de tâches : 1 cœur pour la consultation de mails, la navigation web ou les jeux 2D, 2 cœurs pour les tâches un peu plus complexes telles que l'utilisation de Flash ou le chat vidéo, et 4 cœurs pour les applications les plus lourdes comme les jeux 3D.

Parlons justement de ceux ci : les performances graphiques se voient également boostées par Tegra 3. La partie graphique du SoC est ainsi composée de 12 cœurs Geforce et une bande passante 3 fois supérieure à celle de Tegra 2. Concrètement, les améliorations se traduisent déjà dans certains jeux, agrémentés d'effets supplémentaires. La puce gère même la 3D stéréoscopique via la sortie Micro HDMI de la tablette. Malheureusement, nous n'avons pas pu tester cette fonctionnalité, notre exemplaire de test refusant catégoriquement d'envoyer son signal HDMI à notre téléviseur 3D. Défaut de fabrication sur notre exemplaire ? Nous attendrons d'avoir à disposition un autre exemplaire pour statuer sur cette fonctionnalité.

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Dernier point d'importance concernant la puce : la prise en charge des flux vidéos 1080p en High Profile. La lecture de vidéos HD, et notamment de MKV, était un des points faibles de Tegra 2.

A sa sortie, la Transformer nous avait impressionné par la qualité de sa dalle IPS qui rivalisait avec celle de l'iPad 2. Pas de problème de succession ici : l'écran s'avère toujours aussi précis et lumineux, et l'angle de vision est absolument parfait.Un mode Super IPS+, plus gourmand en batterie, vient fournir encore plus de luminosité pour l'usage en extérieur. L'écran gère le multi-touch à 10 doigts, et bénéficie d'un panneau en verre Gorilla Glass.

Les 2 caméras sont toujours de la partie. Si la caméra frontale, toujours bizarrement décentrée, ne bouge pas (1,2 mégapixels), le capteur au dos de la tablette passe désormais au 8 Mégapixels, avec une ouverture à 2,4f, et un flash LED.

Concernant la mémoire et le stockage, si la première ne change pas (1 Go, soit le double d'un iPad 2), la tablette est désormais disponible uniquement en version 32 ou 64 Go.

Pas de changement non plus pour les différents circuits et capteurs : Wifi N, Bluetooth 2.1, GPS, accéléromètre, gyroscope et boussole !

Ergonomie[/anchor]

La Transformer Prime embarque Android Honeycomb 3.2 et c'est sans doute, à l'heure actuelle, son principal défaut. Non pas que cette version soit inutilisable, loin de là. Simplement, pour un produit aussi marquant, on aurait imaginé qu'Asus attende de pouvoir le sortir directement avec Ice Cream Sandwich, qui semble nettement mieux fini, en tous cas dans sa version smartphone, aucune tablette ne l'ayant adopté pour le moment. Bien entendu, une mise à jour sera proposée début 2012, mais aucune date précise n'est annoncée à l'heure où nous écrivons ces lignes, et nous sommes une fois de plus confronté au syndrome « Ca sera mieux avec la prochaine mise à jour ».

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Un peu comme l'iPad à sa sortie, la Transformer Prime semble donc être équipée d'un OS de génération antérieure. Tout n'est pas noir pour autant, car il faut bien admettre que Tegra 3 file un sacré coup de fouet à l'interface, qui n'a jamais été aussi fluide et réactive.

En outre, Asus a procédé à quelques optimisations du système. Le gestionnaire de tâches permet de fermer les applications (impossible sur la plupart des tablettes Honeycomb), le panneau de notifications offre quelques ajustements tels que des boutons pour couper les circuits Wifi ou Bluetooth), et il est possible de basculer, également depuis ce panneau, en mode économie d'énergie. On note également une personnalisation du clavier virtuel qui inclut les chiffres sur la rangée supérieure. Ca part d'une bonne idée, mais c'est plutôt déconcertant au premier usage.

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Pour le reste on retrouve donc Honeycomb pour le meilleur et pour le pire. On ne va pas s'étendre sur le système que l'on commence à connaître par cœur, et on se contentera de rappeler qu'il ne brille pas particulièrement par son originalité ou son ergonomie mais qu'il fait le job, même s'il s'avère plutôt déroutant par rapport aux précédentes versions d'Android pour smartphone. Vraiment, Ice Cream Sandwich se fait désirer pour apporter un peu de cohérence et de finition à tout cela !

Jeux et multimédia[/anchor]

Evidemment, avec comme principal atout sa puce Tegra 3, c'est sur les applications multimédia et les jeux que l'on attend cette Transformer Prime au tournant. Franchement, la tablette ne déçoit pas, c'est un fait. Plusieurs jeux que nous avons pu tester incluent des améliorations spécifiques à Tegra 3. Riptide, une course de jetskis, bénéficie notamment d'effets supplémentaires : motion blur lors des phases de turbo, éclaboussures sur l'écran, rendu plus détaillé de l'eau... Et, par rapport à une Samsung Galaxy Tab 10.1, un gain nettement perceptible en fluidité, qui fait jeu égal avec la version iPad 2.

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Le constat est le même sur Shadowgun. Le « third person shooter » de MadFinger bénéficie d'effets inédits par rapport à la version Tegra 2, notamment des étendues d'eau absentes des autres tablettes. Pas de doute, c'est fluide et détaillé, mais même si les joueurs PC ne trouveront pas franchement de quoi être enthousiasmés, on reste clairement au top de ce que l'on a pu voir jusqu'ici sur une tablette Android.

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D'autres démonstrations nous ont été fournies par Asus et NVIDIA, notamment Glowball, un jeu qui tire parti des possibilité offertes par la tablettes en matière de divers effets de physique ou de reflets permis par la puissance de calcul accrue de la puce.

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Autre jeu impressionnant : Bladeslinger, un clone d'Infinity Blade, troquant son univers heroic fantasy pour une ambiance entre western et film d'horreur. Une réussite graphique !

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La comparaison avec l'iPad 2 est inévitable : la partie graphique de l'A5 d'Apple ayant fait ses preuves avec des jeux comme Infinity Blade. En comparant les quelques jeux existants sur les deux OS, comme Riptide ou Shadowgun, la Transformer Prime s'en tire là encore avec les honneurs. Riptide, notamment, ne bénéficie d'aucun des effets de la version Tegra 3, même si la tablette d'Apple propose une fluidité supérieure à celle obtenue sur un Tegra 2.

En revanche, si on se livre au test Egypt de GL Benchmark 2.1, la tablette d'Apple réalise un score supérieur à celui de la Transformer Prime. Les plateformes étant différentes, il est forcément difficile de ne pas prendre ces résultats avec d'infinies précautions, d'autant plus que GL Benchmark 2.1 n'a pas été optimisé pour Tegra 3. Néanmoins, l'une comme l'autre enfoncent nettement le Tegra 2 de la Galaxy Tab 10.1 et l'OMAP 4460 de l'Archos G9 101. La conclusion ? Hors iPad 2, la Transformer Prime est la meilleure tablette Android pour les amateurs de jeu 3D.

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GLBenchmark 2.1 (le plus grand résultat est le meilleur)


On passe au multimédia, et on ne s'étendra pas sur les applications fournies, on les connaît, elles font leur job si on s'en tient aux formats courants, et notamment au MP4 pour la vidéo. On notera tout de même qu'Asus fournit MyNet, une application de diffusion de contenus en DLNA, depuis ou vers l'appareil.

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On est nettement plus intéressé par la possibilité promise de pouvoir lire des fichiers MKV HD, point sur lequel on n'a jamais été vraiment satisfaits par les tablettes en Tegra 2. Avec Dice Player, notre MKV HD de test offre des résultats très satisfaisants. Même si la résolution de la tablette est de toute façon limitée à 1280x800, nous avons pu tester deux MKV, l'un en 720p, et l'autre en 1080p, et constater qu'ils tournaient avec une fluidité parfaite, et sans décrochage. Les utilisateurs allergiques au réencodage de vidéo apprécieront !

Internet[/anchor]

Pas de surprise en ce qui concerne la partie Internet, on retrouve là encore des applications sur lesquelles on s'est déjà penché précédemment. Le navigateur web propose une ergonomie proche d'un Chrome sur desktop, et gère les vidéos Flash de manière moins laborieuse que Tegra 2, sans que ce soit pour autant d'une fluidité à toute épreuve : selon les vidéos, ça saccade, ou pas. On a de toute façon cessé de croire à une expérience totalement satisfaisante de Flash sur mobile, et visiblement, Adobe aussi.

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Tegra 3 apporte-t-il de réelles avancées par rapport à Tegra 2 sur le surf ? Nos résultats sous le benchmark javascript Sunspider 0.9.1 montrent une progression, qui le place au coude à coude avec un iPad 2 sous iOS 5, mais l'écart n'est pas si flagrant, et on reste très loin des performances obtenues par la plupart des navigateurs desktop sur un PC récent. Néanmoins, au global, l'expérience de surf est agréable, et le défilement des pages montre là encore une fluidité supérieure à toutes les tablettes Honeycomb que l'on a pu tester jusqu'ici.

Pour le reste, le système propose toujours deux clients mail, un pour Gmail et un pour les protocoles POP et IMAP. Google Maps est de la partie, tout comme YouTube, rien de bien surprenant ici.

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Bureautique et lecture[/anchor]

Une tablette dotée d'un clavier et d'un trackpad est forcément toute indiquée pour se livrer à des activités bureautiques. Pas de changement par rapport à la Transformer première du nom : on trouve toujours Polaris Office parmi les applications préinstallées. Des différentes suites bureautiques que l'on a pu avoir en main sur Android, on dira que c'est la meilleure, mais qu'elle reste tout de même très loin de l'expérience d'un Microsoft Office, ou même d'un Libre Office. Ca dépannera, et la suite s'intègre plutôt bien au clavier et au trackpad du dock, mais il ne faudra pas en attendre plus qu'une solution d'appoint.

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On trouvera également au programme Supernote, une application de prise de notes manuscrites, ou encore My Library qui permet de lire des livres électroniques dans une interface proche d'un Aldiko ou d'un iBooks. Pas franchement indispensable dans les deux cas : on trouvera tout aussi bien son bonheur sur l'Android Market, dont il faut d'ailleurs noter au passage qu'il propose, sur la Transformer Prime, d'une version optimisée tablettes qui réunit enfin les applications optimisées pour Honeycomb !

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Capture photo et vidéo

Le capteur principal de la Transformer Prime permet de monter jusqu'à 8 Megapixels, un chiffre plutôt haut pour une tablette, la plupart se situant à 5 mégapixels (voire moins, pour l'iPad 2). Les clichés capturés avec la Transformer Prime donnent entière satisfaction, dans la lignée de ce qu'offrait déjà la Transformer originale : rendu des couleurs plutôt fidèle, et images précises et détaillées. On notera simplement un léger bruit sur certains clichés. Dans l'ensemble, même si l'intérêt de réaliser des photos avec une tablette reste limité, la qualité est au rendez vous.

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Même constat au sujet de la vidéo : le capteur permet de réaliser des vidéos en 1080p, et celles ci sont d'une fluidité et d'une précision tout à fait remarquables. L'autofocus réagit rapidement et on ne constate pas les problèmes d'exposition instable que l'on a pu rencontrer sur d'autres tablettes Honeycomb.



Un mot enfin sur le capteur frontal, destiné à la visio conférence. Il offre une image correcte bien que bruitée, un rendu des couleurs assez fidèle, et une bonne fluidité dans des environnements pas forcément bien éclairés. Bref, pour son usage prinicpal, il fera l'affaire !

Performances[/anchor]


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Tests de performances [/anchor]

Que donne cette tablette face à ses concurrents ? Quelles sont ses performances sur des tests théoriques ou face à une mise en situation pratique ? Vous trouverez des résultats chiffrés et comparés en consultant la page suivante :


Conclusion[/anchor]

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A la sortie de l'Asus Transformer, nous avions été franchement séduits par le concept de la tablette hybride et par son exécution plutôt réussie pour un coup d'essai, mais nous avions à l'époque déploré le manque de maturité d'Android Honeycomb, tandis que nous avons entendu des témoignages, au fil du temps, mettant en doute la finition de certaines parties de la coque. Néanmoins, au fil de nos tests de tablettes Honeycomb, un constat s'imposait : elle restait inégalée !

Avec la Transformer Prime, Asus ne permet même pas aux autres constructeurs de tablettes Android de rattraper leur retard : la nouvelle tablette du constructeur laisse ses concurrents sur le carreau. Sur le plan matériel, il va sans dire que Tegra 3 finira par devenir aussi incontournable que son prédecesseur, mais pour l'heure, la Transformer Prime ne partage pas sa place sur le podium. Tout est plus fluide et plus réactif, et les performances 3D sont au rendez vous. Les bénéfices de l'architecture quadri cœurs se vérifieront évidemment avec les applications, mais le potentiel est là, et l'idée du 5e cœur « Companion » paraît judicieuse.

A l'extérieur, Asus a également fait du très bon travail en proposant une tablette au design certes très inspiré de l'iPad 2, mais si copie il y a, c'est au moins une copie réussie, aussi légère et bien finie que son modèle. Le dock clavier est toujours aussi agréable, apportant un plus pour les tâches bureautiques, mais aussi une intégration très satisfaisante avec le système, et un gain évident en autonomie, déjà assez élevée sans l'accessoire.

Quid du prix ? Sur ce point, on regrettera tout de même le manque de souplesse en matière de tarification. En France, la Transformer Prime est disponible à un prix unique de 599 euros, soit en version 32 Go avec dock clavier inclus, soit en version 64 Go sans dock. Cela reste assez avantageux par rapport à un iPad 2 : on bénéficie soit d'un écart de 100 euros par rapport à la version 64 Go de la tablette d'Apple, soit d'un dock clavier tout de même très pratique qu'il faudrait ajouter à la facture sur iPad, sachant que ce type d'accessoire atteint souvent les 100 euros, sans profiter de bénéfices comme le slot SD et le port USB Host.

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Trouvera-t-on alors quelque chose à reprocher à la nouvelle tablette d'Asus ? Eh bien oui : son OS ! Android Honeycomb a su corriger quelques uns de ses défauts au fil des mises à jour mineures et Asus a su une fois de plus apporter quelques modifications maison qui le rendent un peu plus agréable à utiliser. Le système, certes relativement agréable et à l'aise sur Tegra 3, laisse cependant un arrière goût de frustration. Pour un produit phare comme la nouvelle version de la tablette Android la plus populaire, on aurait imaginé qu'Asus attende de pouvoir proposer sa Transformer Prime directement avec Ice Cream Sandwich, dont les premières impressions sur smartphone sont très prometteuses.

Une mise à jour est certes prévue pour le début de l'année prochaine, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'Asus s'est un peu empressé de la mettre sous les sapins, ce qui semble d'ailleurs mal parti, la demande étant visiblement très forte. En l'état, la Transformer Prime reste tout à fait utilisable, et les early adopters pourront déjà jeter leur dévolu sur la tablette, mais on attend le système d'exploitation et l'écosystème d'applications qui sauront la faire réellement briller; Ice Cream Sandwich nous semble en être capable. Vivement 2012 !

Asus Eee Pad Transformer Prime

8

Les plus

  • Puce Tegra 3 très performante
  • Finition impeccable
  • Plus légère !
  • Concept toujours aussi original

Les moins

  • Ice Cream Sandwich, vite !
  • Moins de choix (capacité/prix)
  • Pas de 3G

Finition9

Ergonomie8

Web8

Multimédia9

Stéphane Ruscher
Par Stéphane Ruscher
Spécialiste informatique

Tombé dans un Amstrad CPC quand j'étais petit, je teste des logiciels, des Mac, des claviers, des souris ou des tablettes pour Clubic depuis 2005. J'aime aussi écouter du rock et de la musique électronique, en faire même un peu, regarder des films pas trop bêtes, et rire d'humour absurde.

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