Nvidia a mis en ligne lundi la première version dite de production (soit l'équivalent d'une Release Candidate) de la version 5.0 du kit de développement CUDA, accompagné d'une documentation adaptée. Annoncé en mai dernier lors de la conférence GTC, CUDA 5.0 était jusqu'ici disponible sous forme d'une bêta fermée. Du côté des développeurs, d'aucuns apprécieront la mise à disposition de versions compatibles OS X et Linux de la version dédiée à Eclipse de l'environnement de développement Nsight.
Sous le capot, la principale nouveauté vient sans doute de ce que Nvidia appelle le parallélisme dynamique (ou Dynamic Parallelism), une fonction qui permet à un traitement CUDA de lui-même initier de nouveaux traitements, pour ensuite en exploiter les résultats sans que le CPU soit mis à contribution (voir notice technique, en anglais et PDF). Le fabricant prépare ici le terrain pour l'arrivée, d'ici quelques mois, des cartes qui reposeront sur le futur GK110, le GPU orienté compute dérivé de l'architecture Kepler - la première attendue étant la Tesla K20. CUDA 5.0 introduit par ailleurs la possibilité d'appeler des bibliothèques tierces depuis le code destiné au GPU.
Nvidia souligne également l'arrivée du RDMA (Remote Direct Memory Access) au sein de la technologie GPUDirect, qui permet pour mémoire à deux GPU d'échanger des informations sans passer par le CPU, avec la possibilité d'emprunter pour ce faire les interfaces réseau du cluster.