Un recours collectif contre Tesla suite à des cas d'accélérations soudaines

Emilia CAPITAINE
Publié le 08 avril 2017 à 13h37
Certains conducteurs des Model X et S de Tesla ont signalé des cas d'accélérations soudaines et non contrôlées pendant qu'ils se garaient ou roulaient à petite vitesse : le constructeur automobile fait l'objet d'un procès en recours collectif.

Tesla : les Model X et S sujets à des accélérations non intentionnelles ?

Tesla est l'objet d'une poursuite en recours collectif, au motif que ses véhicules Model S et Model X seraient sujets à des accélérations soudaines et non intentionnelles. Certains propriétaires des voitures électriques en question affirment que leur véhicule a subitement foncé sur une porte de garage ou un mur, soit en raison d'une erreur humaine, soit en raison d'une erreur informatique.

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Sur les 75 000 Model S vendus entre 2012 et juin 2016, 13 véhicules auraient été signalés à la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) après que les conducteurs ont été confrontés à une accélération maximum de leur véhicule alors qu'ils étaient en train de se garer ou roulaient doucement. Treize accidents similaires ont par ailleurs été rapportés pour les Model X.

Pour Tesla, les accidents résultent d'erreurs humaines

D'après les plaignants, les Model X et S seraient défectueux et Tesla n'aurait développé aucun algorithme qui éliminerait le danger des accélérations à plein gaz dans des objets fixes, même si elles sont le fait d'erreurs humaines. « Cela laisse des dizaines de milliers de propriétaires de véhicules Tesla qui pourraient potentiellement accélérer en dehors de tout contrôle » ont-ils déclaré. Ils affirment par ailleurs que le système de freinage automatique de Tesla a un défaut de fabrication : normalement, quand une collision frontale inévitable est sur le point de se produire, ce système est censé en réduire l'impact en activant automatiquement les freins. Or, pour les demandeurs, Tesla a programmé la désactivation du système quand il reçoit des instructions de la pédale d'accélération de foncer à une vitesse maximum dans un objet fixe.

Des accusations que Tesla rejette en bloc. Le constructeur automobile détenu par Elon Musk estime ainsi qu'il n'a aucune obligation légale de construire un véhicule à sécurité intégrée, peu importe qu'il s'agisse d'une erreur humaine ou informatique. Tesla affirme par ailleurs qu'aucun constructeur n'a jamais proposé d'algorithme qui éliminerait les accélérations plein pot dans des objets fixes, et qu'une telle fonctionnalité n'est pas couverte par la garantie. Des arguments que le constructeur automobile ne manquera certainement pas de faire valoir lors de la prochaine audience, qui se tiendra le 1er mai 2017.


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