Voici EVA, le taxi aérien français qui séduit les États-Unis

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 01 mars 2019 à 15h55
Eva Valkyr b.png
EVA

Basée à Toulouse, la société Electric Visionary Aircrafts (EVA) travaille sur un prototype d'aéronef électrique qui pourrait bien devenir le taxi du futur.

Il y a quelques semaines, la start-up EVA fut récompensée à Los Angeles à l'occasion du Global Forum 2019, le concours du réseau international du Cleantech Open, qui épaule les start-up lauréates chaque année. La société toulousaine, co-fondée par Olivier Le Lann, un ancien de Tesla, travaille à créer des avions électriques autonomes. Plus qu'en France, c'est aux États-Unis que se dessinerait son avenir proche.

EVA se dirigerait vers le transport de marchandises

Le fer de lance d'EVA, c'est le Valkyr. Le petit aéronef tout électrique de deux mètres sur un, autonome, peut atteindre une vitesse de croisière de 300 km/h. Équipé d'ailes rétractables, il décolle et atterrit de façon verticale. Outre la livraison, celui-ci pourrait être exploité pour ses capacités de surveillance d'endroits sensibles comme les ports ou le transport de matériel médical en urgence. Équipé de 26 ventilateurs gainés, il serait plus stable qu'un drone classique et pourrait assurer un transport sécurisé.

EVA pensait d'abord développer son concept de transporteur de personnes, mais c'est finalement le transport de marchandises qui devrait être privilégié. Du côté des USA, on s'intéresse de plus en plus à la livraison à domicile au travers de systèmes autonomes comme des véhicules ou des drones, sur lesquels la NASA travaille activement, par exemple. Et si des hôpitaux français auraient pris contact avec la start-up, la réglementation américaine, déjà plus avancée, lui tend les bras. L'appareil volant viserait une centaine de commandes à la fin de l'année 2019.

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EVA

L'énergie électrique aurait-elle atteint ses limites ?

Pour se développer, la société EVA, qui lèvera 4 millions d'euros en 2019, est accompagnée par l'association Cleantech Open France, comme nos confrères de Tourmag l'indiquent. Si celle-ci octroie une prime (insuffisante) de 50 000 euros à ses partenaires, « elle permet de faire le buzz et d'attirer l'œil de géants du marché ».

« De nombreux transporteurs, mais aussi des start-up, se posent la question de l'avenir de l'électrique », tempère toutefois Paul Foucher, le responsable de l'association Cleantech Open France. « Si un industriel se lance, il faut que l'avenir de cette source soit assuré et là, nous sommes de moins en moins sûrs de sa propreté », poursuit-il. Selon lui, le transport de demain pourrait ne pas être régi par l'énergie électrique mais par... l'hydrogène. Alors, c'est une question économique qui se poserait, le développement de l'hydrogène étant officiellement beaucoup plus coûteux que l'exploitation des énergies fossiles et des énergies renouvelables actuelles.


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