Lors de l'annonce initiale, en avril dernier, la technologie FingerLink élaborée par Fujitsu avait été perçue par beaucoup comme le moyen de faire d'une feuille de papier. La proposition, alléchante, n'est pas tout à fait vraie, mais pas tout à fait fausse non plus, comme nous avons pu en faire l'expérience cette semaine lors du salon Ceatec, où elle était présentée.
FingerLink est présentée par Fujitsu comme une nouvelle typologie d'interface homme machine, permettant d'enrichir la manipulation de documents papier grâce à ce qui s'apparente, effectivement, à une couche tactile. L'appareil réunit à la fois un scanner par le haut (à la façon du récent SV600) et un projecteur capable donc d'afficher des contenus sur la surface qui sert à la numérisation.
En arrière plan, un logiciel élaboré par Fujitsu permet d'envisager des interactions inédites entre les deux. Lorsqu'il place un document sous le scanner, l'utilisateur est par exemple capable de sélectionner, à la main, un élément (ligne de texte ou photo par exemple). Ce dernier lui est ensuite retourné sous la forme d'une projection qu'il pourra manipuler à sa guise : la déplacer ou l'agrandir par exemple.
Une autre façon d'envisager la réalité augmentée ?
La grande force du concept réside, selon le fabricant japonais, dans le fait qu'aucun composant spécifique n'est nécessaire à l'élaboration d'une station FingerLink : il suffit finalement de réunir un scanner et un projecteur au sein d'un même appareil. La vraie valeur, la couche qui rend possible les interactions, réside intégralement dans le logiciel qu'on adossera à l'ensemble.
Pour ce dernier, Fujitsu ne manque pas d'idées : celui-ci peut par exemple tirer parti de modules de reconnaissance (de formes ou de caractères) pour que naissent de nouvelles interactions. Au Ceatec, Fujitsu prend l'exemple d'une carte papier du Japon qui, placée sous le scanner, permet d'obtenir instantanément des vignettes cliquables grâce auxquelles on pourra lancer la lecture de vidéos thématiques liées à une région donnée de l'archipel. Qu'il s'agisse de musées, d'éducation, de commerce ou de travail en entreprise, le Japonais assure que les débouchés ne manqueront pas. FingerLink, encore en cours de développement, pourrait voir le jour sous la forme d'un produit fini courant 2014.