Les USA prolongent leur loi contre les armes indétectables, mais quid de l'impression 3D ?

Audrey Oeillet
Publié le 04 décembre 2013 à 12h36
La Chambre des représentants des Etats-Unis a approuvé mardi la prolongation, pour une durée de 10 ans, de la loi contre les armes indétectables. Mais l'incertitude persiste concernant le sort des armes imprimées en 3D, et qui peuvent se passer de métal.

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Les USA viennent de prolonger pour 10 ans la loi fédérale obligeant les armes à contenir au moins 105 grammes d'acier pour être détectables par les portiques de sécurité des zones sécurisées. Appliquée depuis 25 ans déjà, cette loi vise à sécuriser les lieux à risque, comme les aéroports, les palais de justice et autres lieux accessibles au public, en empêchant des armes létales de passer les contrôles de sécurité. Mais en 25 ans, la situation a évolué, contrairement à la loi en question.

Car si la prolongation de la durée d'application de la loi n'a pas été discutée très longtemps par la Chambre des représentants des Etats-Unis, cette dernière n'a pas tranché concernant la disponibilité d'armes à feu imprimées en 3D, capable de tirer des projectiles sans utiliser, ou très peu, de métal dans leur conception. Les démocrates américains estiment qu'une faille de la loi permet à de telles armes d'exister légalement, dans la mesure où rien n'empêche de rendre la ou les pièces de métal d'une arme amovibles. Une fois mise en pièce, l'arme s'avère donc indétectable en tant que telle, et peut être remontée plus tard.

« Nous devons absolument combler le vide qui permet à quiconque de fabriquer légalement une arme qui pourrait être rendue indétectable grâce à l'élimination de la partie métallique » a déclaré le sénateur de New York Chuck Schumer. « Selon la loi actuelle, il est légal de concevoir un pistolet en plastique tant qu'il y a un peu de métal à l'intérieur, même s'il est facilement démontable. Nous allons essayer de faire passer un projet de loi au Sénat qui résoudrait ce problème. »

Si l'impression 3D offre des opportunités innovantes, elle pose donc également des problèmes, notamment en matière de sécurité. La question du danger des armes imprimées en 3D n'est cependant pas nouvelle : en mai dernier, le groupe Defense Distributed avait mis en ligne les plans du Liberator, un pistolet entièrement fait de plastique, mais le gouvernement américain avait très rapidement réagi en supprimant l'accès aux plans en question. Malgré cette interdiction, il reste possible de trouver sur le Web des moyens de fabriquer de telles armes : face à cette nouvelle menace, on peut craindre qu'une loi ne suffise pas.

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