La France booste sa recherche en intelligence artificielle en s'équipant d'un supercalculateur de 14 pétaflops, doublant ainsi la puissance de calcul disponible dans l'Hexagone.
Mardi, la France est devenue propriétaire d'un supercalculateur aux propriétés assez monstrueuses, construit par Hewlett Packard Enterprise.
Le supercalculateur livré mi-2019
L'équipement, qui représente l'équivalent de 15 000 ordinateurs, est doté d'une capacité de calcul supérieure à 14 pétaflops, soit 14 millions de milliards d'opérations par seconde. Par cette « seule » acquisition, la France vient de doubler sa capacité de calcul, et pourra davantage se mettre au service de l'intelligence artificielle.Le supercalculateur, commandé par le Grand Équipement National de Calcul Intensif (Genci) avec le concours du ministère de la Recherche, du CNRS, du CEA et de l'Inria, et qui sera livré mi-2019, permet à la France de remplacer un précédent modèle moins puissant. Il doit constituer un outil majeur pour l'étude des matériaux, les simulations de changement climatique ou bien la biologie, et contribuer aux travaux des chercheurs en intelligence artificielle, qui veulent donner aux ordinateurs la capacité d'apprendre à partir de données.
Un investissement de 25 millions d'euros
Pour Antoine Petit, président du CNRS, ce superordinateur est le plus puissant de France. Le supercalculateur le plus important du Genci, fourni par le géant français Atos, ne dépasse pas les 9,4 pétaflops.Le Genci a dû consentir à un investissement très important pour faire acquisition de son nouveau « jouet », baptisé HPC-IA : son coût grimpe à 25 millions d'euros. La machine sera installée au centre de calcul IDRIS du CNRS, en région parisienne. Il pourrait être accessible, sur projet, dès le mois de septembre prochain.