Un groupe d'actionnaires a déposé une résolution visant à interdire à Amazon de vendre ses dispositifs de reconnaissance faciale à des agences gouvernementales. Les investisseurs redoutent des utilisations contraires aux droits civiques américains.
C'est un groupe de cinq actionnaires, représentant 1,32 milliard de dollars d'actions Amazon, qui vient de déposer une résolution demandant au e-commerçant d'arrêter de vendre ses solutions de reconnaissance faciale à des organisations gouvernementales.
Des actionnaires s'inquiètent de l'usage fait des technologies d'Amazon
Ces derniers s'inquiètent de l'utilisation de Rekognition, un dispositif mis au point par les ingénieurs d'Amazon, entre les mains des pouvoirs en place. Ils légitiment leurs craintes par des déclarations passées de l'entreprise qui confirmaient limiter l'utilisation de leur solution logicielle afin de garantir le respect des droits civiques. Amazon s'opposait à une surveillance de masse, qui aurait pu être facilitée par l'emploi de Rekognition.Le groupe d'investisseurs souhaite également qu'une enquête soit mise en œuvre sur la façon dont pourrait être vendue et commercialisée cette technologie à des organismes gouvernementaux. Les actionnaires se disent ouverts à des partenariats avec les États, si des experts indépendants garantissent au conseil d'administration d'Amazon que les logiciels de reconnaissance faciale sont utilisables dans le respect des libertés individuelles et des droits fondamentaux.
Les géants de la tech travaillent à encadrer leurs travaux en matière d'IA
Cette demande coïncide avec la publication par un collectif de 90 associations américaines d'une lettre ouverte à Amazon, Google et Microsoft, demandant également à stopper la vente de tels outils d'identification biométrique aux agences du gouvernement.Pour éviter une utilisation contraire aux droits des citoyens, Google et Microsoft ont établi des chartes éthiques afin d'encadrer la conception de leurs produits utilisant l'intelligence artificielle. Google est allé plus loin en se refusant désormais à commercialiser ses logiciels pour des applications militaires.
Source : Engadget