Des responsables de la société de Jeff Bezos discuteraient activement de la mise en place du procédé avec les services d'immigration des États-Unis.
Il y a quelques mois, nous avions appris l'existence d'une API mise en place par Amazon Web Services (AWS), baptisée Rekognition. La technologie, qui repose sur l'intelligence artificielle, est capable d'identifier, d'analyser et de suivre jusqu'à 100 personnes sur une même image et en temps réel.
Un programme critiqué... mais qui suit son cours
Mais malgré le scandale et les sévères critiques de l'Union américaine pour les libertés civiles, qui reprochait déjà son utilisation par la police de l'Oregon et de la Floride aux USA, Amazon persiste et signe. Le Daily Best vient d'affirmer cette semaine que la technologie est actuellement à l'étude par l'ICE (United States Immigration aux Customs Enforcement), l'agence de l'immigration fédérale américaine.Des mails confirmant des rencontres entre des employés d'AWS et l'agence fédérale californienne ont même été publiés par nos confrères de Bloomberg.
La reconnaissance faciale est loin d'avoir fait ses preuves
Si l'on en croit le porte-parole de l'ICE, Matthew Bourke, l'agence n'aurait pas de contrat en cours avec Amazon. Mais les enquêteurs de la sécurité intérieure d'ICE sont des habitués, puisqu'ils ont à plusieurs reprises utilisé la reconnaissance faciale par le passé, notamment pour mener des enquêtes criminelles. Ces technologies sont pourtant encore loin d'être fiables : en 2015 - et ce n'est qu'un triste exemple -, le système de marquage photo de Google avait confondu certaines personnes noires avec des gorilles.À l'inverse de Google, qui ne prolongera pas son contrat avec le département américain de la défense en matière d'analyse des séquences vidéo de drones, Amazon compte bien continuer à soutenir le Pentagone, comme l'affirmait Jeff Bezos lui-même au début du mois d'octobre.