A la loupe, le Parlement souhaiterait instaurer un système identique à celui de la riposte graduée. Après deux avertissements par e-mail puis par lettre, un FAI pourra purement couper l'accès à Internet. Le site Ecrans.fr explique que la loi souhaite aller plus loin que celle française dans le sens où elle compte agréger plusieurs méthodes de téléchargement comme le Megaupload ou Rapidshare, les torrents ou encore les services de stockage en ligne.
Les débats à la Chambre des Communes (l'Assemblée nationale anglaise, ndr) ont continué pendant la nuit jusqu'à une troisième lecture. Preuve que le consensus reste à bâtir sur ce texte, désormais la loi nécessitera l'accord royal pour être validée. Entre d'un côté la majorité politique travailliste en place et de l'autre l'opposition formée par le « gouvernement fantôme » conservateur, on sent bien que les débats ont une vive odeur de campagne électorale. Certains députés travaillistes ont alors vivement critiqué des amendements à la loi visant notamment à menacer le site Wikileaks, qui publie régulièrement des documents confidentiels.
Entre filtrage du Net et des contenus, le Royaume-Uni amorce le débat autour du contrôle de la sphère numérique. Un sujet qualifié de « chaud » par les observateurs britanniques dans le sens où, en pleine campagne électorale, le projet de loi devrait avoir un effet clé sur l'opinion publique.