La convention de financement des travaux de dépose des cabines téléphoniques PDF, initialement repérée par Le Parisien, est à l'ordre du jour du conseil municipal des 12 et 13 novembre. C'est la dernière étape d'un plan de retrait présenté l'année dernière à la ville de Paris par le groupe Orange.
Le minimum syndical d'ici 2015
En réalité l'opérateur historique avait déjà engagé ce plan l'année dernière. Dernièrement il a démonté les cabines qui se trouvaient rue du Temple à proximité de la place de la République par exemple. Mais Orange a prévu « de multiplier les opérations et d'accélérer le mouvement dès l'an prochain, » selon son directeur régional.D'ici 2015 l'opérateur aura ainsi supprimé un total de 2390 emplacements à Paris, qui peuvent comprendre une ou plusieurs cabines (5000 au dernier recensement). Il n'en restera que quelques unes dans chaque arrondissement (au moins deux), au nom du service universel.
Entretenir ces cabines ne serait plus rentable, selon l'opérateur, alors qu'elles ont été délaissées au profit de téléphones portables. « L'utilisation des cabines a chuté de 90% entre 2000 et 2011, » selon le directeur régional d'Orange cité par Le Parisien, « et elle devrait encore diminuer de 90% entre 2012 et 2015 ». Les touristes privilégient quant à eux les cybercafés et les téléboutiques, qui leurs permettent d'appeler leur pays natal à moindres frais.
Pas de reconversion prévue
La ville de Paris et l'opérateur historique ont donc choisi de « désencombrer l'espace public et d'améliorer la mobilité des piétons », plutôt que transformer ces cabines points d'accès Wi-Fi publics par exemple, comme l'ont fait les villes de Londres et de New York. Il faut dire que la ville de Paris dispose déjà de nombreux points d'accès Paris Wi-Fi couvrant des sites municipaux.Le sort des quelques cabines multimédia installées dans des quartiers touristiques n'est pas connu, mais on peut supposer qu'elles seront maintenues.
Notons enfin que ce plan de retrait ne concerne que la ville de Paris. Mais on peut raisonnablement penser que les 150 000 cabines de France entière seront elles aussi progressivement retirées. Le service universel en requiert une par commune de moins de 1000 habitants, deux par commune de plus de 1000 habitants.