A l'occasion d'une récente audition auprès de la commission des affaires économiques du Sénat, Olivier Roussat, le p-dg de l'opérateur a confirmé la mesure. Il indique aux élus qu'il est désormais sommé de « réduire de façon drastique nos dépenses. Un comité d'entreprise exceptionnel se réunira le 11 juin : nous annoncerons des réductions d'emplois, condition pour continuer à vivre dans un monde à quatre opérateurs ».
Pour le responsable, la situation de l'opérateur est préoccupante et il estime que la concurrence sur le marché l'a rendu « exsangue ». Bouygues cherche en effet à réduire ses dépenses et tente d'économiser 300 millions d'euros par an. Cet objectif passera forcément par des mesures sociales.
Ce mouvement est le second mené par Bouygues Telecom depuis l'arrivée sur le marché d'un quatrième opérateur. En juillet 2012, la société indiquait avoir présenté une stratégie de « redimensionnement des effectifs sur la base d'un plan de départs volontaires concernant 556 postes ». La direction précisait alors qu'aucun licenciement ne serait pratiqué.
Désormais, la situation devrait être différente puisque des emplois devraient être en jeu. Reste encore à savoir si le plan présenté mettra en avant des départs volontaires ou tentera de sauvegarder des emplois.
A ce jour, Bouygues Télécom emploie environ 10 000 salariés. Selon Le Figaro, le nouveau plan pourrait concerner entre 1 500 et 2 000 collaborateurs. Ce chiffrage n'a pas été confirmé par la direction.