Complexe par nature, la vente de Bouygues Telecom devait mettre à la même table des négociations non seulement l'ensemble des opérateurs télécoms du territoire, mais également l'Etat. Actionnaire à hauteur de 23% d'Orange notamment par le biais de la BpiFrance, l'entité publique avait plus que son mot à dire.
Au point, même, de ne pas céder aux prétentions de Martin Bouygues. Ce dernier souhaitait obtenir une participation à hauteur de 15% au capital d'Orange. Il entendait également pouvoir monter rapidement en tant qu'actionnaire de l'opérateur historique afin d'en devenir un homme fort.
De son côté, Emmanuel Macron aurait demandé à Martin Bouygues de s'engager à ne pas céder, ni acquérir de nouvelles actions dans la société pendant une période de 10 années (clause dite de standstill). Durant le sommet de l'Avicca, le ministre a confirmé auprès de Challenges sa position.
Il dit s'être assuré « du bon investissement, de l'équipement du pays, des conditions d'emploi et de la protection du consommateur. Ces injonctions contradictoires sont le lot de toute politique publique, et c'est justement ce qui fait la noblesse de l'intérêt général ». En tant qu'actionnaire d'Orange et représentant de l'entité publique, Emmanuel Macron aurait ainsi préservé « les intérêts des contribuables ».
Désormais, les opérateurs vont devoir continuer d'investir dans l'agrandissement de leur réseau et sur leur couverture mobile. A ce titre, le ministre a également rappelé que chacun dispose toujours d'obligations propres en la matière.
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