Free obtient 200 millions d’euros de prêt pour la fibre optique

Thomas Pontiroli
Publié le 27 août 2012 à 17h22
Deux ans après avoir prêté 150 millions d'euros à Free pour le déploiement du très haut débit en France, la Banque européenne d'investissement (BEI) accorde 200 millions pour la fibre optique. Alors qu'il avait perdu du terrain sur le raccordement à l'abonné, Free va réinvestir le terrain.

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Signé ce lundi entre le p-dg du groupe Iliad/Free Xavier Niel et le vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) Philippe de Fontaine Vive Curtaz, le contrat de financement s'élève à 200 millions d'euros et servira au déploiement des « réseaux fixes de nouvelle génération ».

Cette ligne de crédit à taux préférentiel permettra à Free d'étendre son réseau de fibre optique. « 65% du montant sera alloué à la mise en place de réseaux de fibre optique reposant sur la technologie d'accès FTTH (fibre jusqu'à l'abonné) », annonce la société de Xavier Niel. Autre investissement prévu par le fournisseur d'accès : l'ADSL2+. Free espère en améliorer la portée et la capacité, ainsi qu'intensifier le dégroupage.

Selon ZDNet en avril, Free avait souhaité réduire la voilure sur le FTTH. Alors qu'il prévoyait de raccorder 592 000 logements, ce chiffre avait été revu à 265 000. Pour justifier ce choix, Free avançait un faible taux d'adoption de la fibre, avec seulement 200 000 sur les 1,47 millions de prises optiques à la fin 2011.

D'après les chiffres de l'Idate, Free ne dénombrait alors que 28 000 clients fibrés à domicile sur 450 000 raccordés. Sur la base de ces chiffres, la société d'Iliad détient 0,6% du marché, loin derrière Numericable qui revendique la première place et près de 532 000 abonnés très haut débit.

Par ce soutien, la BEI entend aider le développement de « technologies de l'information performantes » et dit placer l'accès à Internet très haut débit parmi ses priorités. Au sein de l'Union européenne, la Banque a investi près de 4 milliards d'euros l'année dernière.

Pour financer le déploiement de la fibre optique, notamment en dehors des zones très denses, les opérateurs mutualisent souvent leurs investissements. En juillet 2011, Free était le premier à en profiter en s'alliant avec Orange pour financer le réseau dans une soixantaine d'agglomérations. Orange proposait alors une « offre de gros » permettant à ses concurrents de « louer » ses services.

En novembre 2011, Orange s'alliait cette fois avec SFR pour déployer la fibre en zone très dense, une mutualisation qui concernait 11 millions de logements. Enfin en début d'année, l'opérateur historique signait avec Bouygues Télécom pour étendre son réseau au sein des 148 villes les plus importantes de France.

D'ici la fin de l'année, l'Arcep estime à 700 000 au moins le nombre d'abonnés à la fibre optique jusqu'au domicile, à 100 mbits/s.
Thomas Pontiroli
Par Thomas Pontiroli

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