Alors qu'on pouvait penser que Free miserait sur ses femtocells pour améliorer sa couverture à grande échelle, elles n'ont bel et bien qu'une vocation domestique, du moins dans un premier temps.
Free a effectivement adopté une approche diamétralement opposée aux autres opérateurs en matière de femto. Alors que ceux des trois opérateurs historiques sont destinés à une utilisation privée, pour les membres d'un foyers (maximum cinq clients prédéfinis), le relais miniature de Free est ouvert au public, il peut théoriquement profiter à n'importe quel abonné Free Mobile à portée, y compris à un passant dans la rue.
Mais Free n'a pas conçu sa femto dans cette optique, elle n'a en réalité vocation qu'à servir aux amis de passage, et dans une moindre mesure aux voisins, en plus des membres du foyer. C'est ce qu'on apprend en démontant le module, comme l'a fait notre confrère Silicon.
Une bande de fréquences à portée limitée
Le mini relais de Free Mobile repose effectivement sur une puce Broadcom BCM61650. S'il s'agit de la variante entreprise prenant en charge jusqu'à 16 utilisateurs (contre 8 pour la variante résidentielle et 5 chez la concurrence), elle exploite en l'occurrence la bande de fréquences des 2100 MHz, et non celle des 900 MHz pour laquelle Free dispose également d'une licence. Or plus la fréquence est basse, meilleure est la portée, particulièrement en intérieur. Selon Broadcom, la portée peut atteindre 500 m en champ libre.Notons pour conclure que cette puce ne prend en charge que la 3G, pas la 4G LTE. Mais les débits que la norme HSPA+ utilisée permet d'atteindre sont de toute manière bien supérieurs aux débits de la majorité des connexions ADSL auxquelles ces femto seront généralement reliées (21,6 Mb/s en réception et 5,76 Mb/s en émission). C'est donc la connexion à Internet qui déterminera les débits maximums.