C'est Free qui a déclenché l'intégration du roaming dans les forfaits mobiles en avril 2013, mais il s'aligne seulement maintenant sur les trois opérateurs historiques, qui avaient répondu en intégrant rapidement l'Europe entière à certains de leurs forfaits.
Par rapport à la concurrence, Free se démarque pour commencer par le prix. Son forfait à 16 ou 20 euros/mois (selon qu'on soit ou non abonné à l'Internet fixe) est de loin le moins cher des forfaits incluant des communications depuis l'étranger. Les autres opérateurs réservent ce service à des forfaits plus haut de gamme et/ou à des forfaits avec engagement.
En outre, les Pass destination portent sur l'Internet mobile mais aussi sur les appels et sur les SMS et MMS, ce qui est assez rare chez la concurrence. Ces derniers sont compris sans surcoût depuis un pays concerné vers ce même pays ou vers la France métropolitaine, en réception comme en émission.
Enfin, Free annule la condition d'ancienneté, il n'est plus nécessaire d'attendre 60 jours pour profiter de ce service, mais pas la limite de 35 jours par année civile et par pays. Le forfait convient donc aux voyageurs, mais toujours pas aux frontaliers.
Pas encore conforme à la future législation européenne de 2017
On pourrait penser que Free prend les devants sur cette mesure de la Commission européenne qui vise à supprimer les frais d'itinérance en Europe en 2017, mais il reste encore un peu de chemin à parcourir.À terme, tous les forfaits pourront effectivement être utilisés sans surcoût depuis n'importe quel pays de l'Union, y compris les premiers prix. Ils permettront de téléphoner d'un pays étranger vers un autre pays étranger, ce qui reste facturé hors forfait avec ce forfait Free. Surtout, ils seront utilisables sans limitation de temps : un Belge pourra souscrire un forfait français et l'utiliser à domicile à longueur d'année, ce qui étendra la concurrence entre opérateurs à toute l'Europe.
En attendant, l'annonce de Free est néanmoins bienvenue et sans aucune contrepartie pour les consommateurs. L'opérateur pourrait continuer à occuper le terrain en ajoutant d'autres destinations en dehors de l'Union européenne, comme le Canada et l'Israël qui sont déjà inclus.
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