L'association de consommateurs reproche à Free d'avoir facturé des frais illégaux à ses abonnés après la restitution de leurs smartphones. L'opérateur dénonce un coup de communication.
L'UFC-Que-Choisir entame un nouveau bras de fer avec Free. Après avoir fait mettre en demeure l'opérateur sur les conditions tarifaires de l'abonnement Freebox Delta, l'association de consommateurs s'en prend cette fois aux conditions de retour des smartphones proposés à la location.
Des frais appliqués sans justification de la part de Free
Selon ses constatations, Free facturerait des frais jugés illégaux à la restitution des appareils. « Bien qu'étant en mesure de prouver le renvoi du terminal en bon état, un grand nombre d'abonnés se sont vu facturer, sans alerte préalable, des frais (100, 200, 250 euros), pour "non-restitution du téléphone" ou portable rendu en "mauvais état" », indique l'UFC-Que-Choisir dans un communiqué.L'opérateur abuserait de son droit à facturer un client sur la base de conditions générales considérées par l'association comme « imprécises ». C'est pour cette raison qu'elle a assigné Free devant le tribunal de grande instance de Paris.
L'UFC-Que-Choisir a porté devant la justice le cas de neuf clients qui auraient été facturés malgré les preuves de restitution de leur smartphone. L'organisme de défense des consommateurs propose d'ailleurs un formulaire en ligne pour les clients désirant se joindre à l'action de groupe.
L'opérateur conteste et estime qu'UFC-Que-Choisir se fait de la pub à peu de frais
Free conteste l'action en justice, insistant sur le fait que « jamais avant cette assignation l'UFC n'a fait part de ces neuf cas d'abonnés à Free Mobile » et que le faible nombre de cas litigieux présentés n'est pas représentatif des pratiques globales de l'opérateur. Pour lui, les frais de non-restitution appliqués sont la conséquence du mauvais état de fonctionnement dans lesquels les appareils sont retournés après la période d'engagement.L'opérateur estime que l'association de consommateurs cherche « avant tout l'opportunité de faire une nouvelle procédure afin de faire sa propre communication, plutôt que de s'occuper des vrais problèmes des Français ».
Le tribunal de grande instance de Paris a désormais tous les éléments en main pour rendre son verdict dans plusieurs mois.