Dans un entretien aux Échos, le patron d'Orange revient sur les relations tendues entre son entreprise et l'Arcep, le gendarme des télécoms.
Selon lui, l'Arcep (l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) frôle le « harcèlement juridique et médiatique » vis-à-vis de son entreprise, qui aurait du mal à comprendre cette attitude.
Coup de gueule et coup de com'
Dans cet entretien, Stéphane Richard veut justifier le dépôt d'une question prioritaire de constitutionnalité à l'encontre des pouvoirs du régulateur des télécoms. S'il affirme que son entreprise « ne remet pas en question » l'existence de l'Arcep, il conteste ses décisions récentes et appelle à un amendement législatif pour modifier son organisation.« L'Arcep a lancé dix procédures contre Orange, c'est un record historique ! Si encore Orange renâclait à investir ou était défaillant, on pourrait comprendre. Mais nous sommes l'opérateur européen qui investit le plus en pourcentage de son chiffre d'affaires », affirme-t-il.
« Nous sommes mobilisés à fond, pour déployer la fibre et la 4G, comme jamais dans notre histoire », explique-t-il encore, soulignant que l'attitude de l'Arcep « frôle le harcèlement ».
L'Arcep et Orange devant la justice
Ces derniers mois, l'Arcep a ouvert plusieurs procédures de sanctions contre Orange, mais aussi SFR et Free, pour les obliger à se confirmer à leurs obligations « en matière de complétude des réseaux en fibre optique jusqu'à l'abonné en dehors des zones très denses ». L'Arcep reproche aussi à Orange un mauvais entretien du réseau cuivre historique ou la déficience des offres de gros aux entreprises, entre autres.Ces procédures pourraient conduire à d'importantes sanctions financières pour l'opérateur. Le groupe dirigé par Stéphane Richard a réagi, fin août, par le dépôt d'une question prioritaire de constitutionnalité qui pourrait ébranler l'Arcep dans ses fondements.
Source : Les Échos