L'objectif de la réunion entre opérateurs et ministres était d'évoquer la situation sociale sur le marché de la téléphonie mobile ainsi que le futur régime applicable aux lignes téléphoniques d'assistance (hotlines d'opérateurs). Stéphane Roussel (p-dg de SFR), Pierre Trotot (DG de SFR), Martin Bouygues (p-dg de Bouygues Télécom), Cyril Poidatz (président du groupe Iliad), Laurent Laganier (responsable des collectivités de Free), Stéphane Richard (p-dg d'Orange) et Pierre Louette (SG d'Orange) se sont donc réunis pendant près de deux heures à Bercy afin de tenter de trouver une issue à la question des emplois dans les Télécoms.
A l'issue de la réunion, Stéphane Roussel (p-dg de SFR) a indiqué que le rendez-vous avait été constructif et qu'une nouvelle réunion est prévue « avant la fin du mois de juillet » nous précise-t-il. Le dirigeant ajoute : « On ne peut pas traiter du sujet emplois sans évoquer le volet économique. La situation n'est pas bloquée et le gouvernement nous a écouté. Aujourd'hui beaucoup de choses sont faites pour le consommateur mais il existe des solutions industrielles à moyen terme ».
Selon SFR, la solution la plus logique est donc de revoir certaines dispositions contenues dans la loi Châtel. Stéphane Roussel explique : « Nous avons conduit une réflexion sur la loi Châtel pour savoir si cet ensemble peut être modifié. Le gouvernement a compris que les opérateurs ont des intérêts communs ».
L'échange entre la relocalisation de certains centres d'appels en France et la fin de la gratuité des hotlines des opérateurs reste donc d'actualité. Cette semaine, plusieurs informations ont mentionné de la volonté du gouvernement et des opérateurs de prendre des mesures en faveur du rapatriement des centres d'appels des opérateurs sur le territoire français. En échange de ces mesures socialement fortes mais qui ont un coût, le gouvernement serait prêt à revoir plusieurs dispositions inscrites dans la loi Châtel.