En juillet dernier, Bouygues Télécom annonçait la mise en place d'une série de mesures visant à opérer un « redimensionnement des effectifs ». Un plan de départs volontaires concernant 556 postes avait alors été annoncé même si la direction précisait alors qu'aucun licenciement sec ne serait pratiqué.
SFR était resté plus évasif au sujet de son plan de restructuration suite à l'arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonie mobile. L'opérateur avait certes présenté devant son Comité central d'entreprise ses grandes orientations stratégiques dans lesquelles elle souhaitait restaurer sa compétitivité. « On a présenté une méthode et un calendrier de mise en œuvre : le plan de réorganisation sera lancé en novembre prochain », expliquait-elle.
Par contre, aucun détail quant au nombre de personnes concernées par la mesure n'avait été donné. Toutefois, la direction précisait seulement qu'elle comptait donner « une priorité à la mobilité interne et la formation sur lesquels on va mettre beaucoup de moyens. En même temps que le projet de réorganisation en novembre, on présentera à la négociation aux partenaires sociaux un plan de départs volontaires ».
Si aucun licenciement sec ne semble donc à l'ordre du jour (uniquement des départs négociés de type non-renouvellement de CDD ou fin de l'interim), le syndicat FO estime que la situation chez l'opérateur reste « catastrophique ». Selon Le Figaro, le plan de départs obtenu par l'organisation porterait sur « 1 500 à 2 000 postes ». F.O a donc écrit au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg afin qu'il puisse mieux s'enquérir de la situation.
Force Ouvrière demande également au ministère de mettre à plat un plan global de déploiement de la fibre optique et de la 4G. Le syndicat considère que les investissements dans ses domaines sont coûteux et souhaite ainsi l'établissement d'un cadre réglementaire qui devrait « permettre aux opérateurs qui ont un vrai projet industriel de le développer. Nous parlons de 25 000 à 30 000 emplois techniques (notamment chez les sous-traitants, ndr), au minimum, pour les cinq à dix ans à venir. »