Une entreprise comme SFR fait usage de sociétés tierces qui opèrent pour elle certains services. C'est évidemment le cas des centres d'appels. Les contrats sont passés, pour une durée déterminée, et sont, ou non renouvelés. Rien d'anormal. Le problème, c'est que la rupture d'un contrat doit respecter certaines conditions, qui concernent entre autres le volume d'affaires et le préavis.
C'est sur ces points que les entreprises Arvato et Sitel sont en désaccord avec SFR, avec lequel ils travaillent depuis respectivement 17 et 15 ans. L'opérateur souhaite en effet mettre fin à l'accord établi avec ces deux sociétés, mais ne semble pas vouloir s'embarrasser de l'accompagnement nécessaire à ce genre de divorce.
D'après Les Echos, Arvato a, en conséquence, lancé une assignation auprès du tribunal de commerce en fin de semaine dernière, et Sitel pourrait lui emboîter le pas.
« Il ne s'agit pas d'empêcher SFR d'arrêter le contrat. On demande juste d'avoir plus de temps pour trouver d'autres clients et éviter un plan social ou une liquidation judiciaire de la filiale française de Sitel », précise Laurent Uberti, président du groupe Acticall-Sitel. « Compte tenu des relations d'affaires qu'entretiennent Arvato et SFR depuis 17 ans, SFR devait garantir 24 à 30 mois de préavis et un volume d'affaires stable », explique de son côté une source proche d'Arvato.
SFR cherche à réduire ses coûts et justifie ces ruptures en expliquant que le nombre d'appels est « divisé par trois ces six dernières années au global », ce que conteste Laurent Uberti.
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