Aujourd'hui confortablement installés sur le marché français, les téléviseurs à écrans plats offrent une multitude de tailles, de technologies et de fonctionnalités qui font forcément pencher la balance du consommateur du côté de tel ou tel produit. Mais dans les critères de choix, qu'en est-il de la consommation électrique de ces appareils ? C'est justement le sujet d'une étude de l'institut GfK Retail and Technologie qui délivre aujourd'hui ses conclusions concernant la consommation énergétique des écrans LCD et Plasma.
Une puissance en baisse individuellement, mais en hausse globalement
L'augmentation de la puissance électrique du parc de téléviseurs HD en France a beau avoir fait un bond de 33% entre le premier semestre 2008 et le premier semestre 2010 - passant ainsi de 359 000 kW à 476 000 kW - sans la mobilisation de « l'esprit écolo » des fabricants, le bilan énergétique aurait clairement été plus salé : la plupart des marques ont, sur la même période, fait baisser la puissance moyenne de leurs téléviseurs. En passant en moyenne de 163 Watts à 125 Watts, les téléviseurs à écrans plats proposés aujourd'hui sont 23% moins gourmands que ceux proposés en 2008.
De fait, la hausse de la puissance globale trouve sa source dans l'évolution des ventes d'écrans plats : 2,2 millions au premier semestre 2008, contre 3,7 millions pour la même période en 2010, soit une hausse des ventes de 68%.
De l'impact de la puissance, de la taille et de la technologie d'écran sur le budget
A ceux qui se demandaient quel impact pouvait bien avoir la puissance d'un téléviseur HD sur le porte-monnaie à long terme, l'étude offre également un début de réponse : pour un écran LCD de 42 pouces, « l'économie faite entre un téléviseur à très basse puissance (91 W) et un téléviseur à haute puissance (380 W) est de 310 euros sur la durée de vie du produit » en se basant sur le fait que l'écran est allumé 3h30 par jour, avec une durée de vie de 7 ans.
Reste que cette économie réalisée sur la durée s'avère souvent bien moindre quand on compare les prix des téléviseurs, les modèles à basse puissance étant souvent vendus un peu plus chers que ceux plus gourmands.
En se penchant sur la taille de l'écran, l'impact sur le porte-monnaie s'avère assez faible : opter pour un écran LCD 32 pouces dont la puissance moyenne constatée est de 119 Watts au lieu d'un écran LCD 42 pouces qui affiche de son côté en moyenne 193 Watts permet d'économiser 79 euros sur 7 ans, soit environ 11 euros par an. Enfin, si on pouvait imaginer que la technologie Plasma consommait plus que le LCD, l'écart financier en terme de consommation est dérisoire : un écran Plasma de 42 pouces (209 Watts en moyenne) ne coûtera que 17 euros de consommation électrique en plus que le même modèle en LCD (193 Watts).
Enfin, l'étude termine en répondant à la question de la consommation de l'appareil en veille. Souvent considérée comme un fléau écologique, la consommation d'un téléviseur lorsqu'il est mis en veille coûte à son propriétaire environ 3 euros pour 7 ans : une somme dérisoire certes, mais qui, à l'échelle du parc de téléviseurs français actuel - qui compte environ 48 millions d'appareils - élèverait la consommation « à 180 GWh soit la production annuelle de 40 éoliennes, ou bien encore la consommation d'électricité domestique de 160 000 personnes » explique GfK.
En somme, si la dimension financière peut sembler dérisoire lors qu'on la calcule sur la durée de vie estimée d'un écran plat, la dimension écologique est, quant à elle, d'une toute autre ampleur, surtout à grande échelle...