© rafapress / Shutterstock
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Selon le directeur financier du studio américain, les tarifs des offres de SVOD a été bien trop bas au lancement par rapport à l'offre proposée, mais les différentes plateformes sont en train de corriger le tir pour atteindre enfin la rentabilité.

Durant des années, les plateformes de streaming ont offert le meilleur rapport qualité/prix aux utilisateurs souhaitant accéder à des offres de films et de séries, avec des prix n'excédant pas la dizaine d'euros chaque mois. Si de très nombreux consommateurs ont rapidement adopté ces formules, les studios ont rapidement déchanté face aux pertes financières accumulées. En effet, entretenir un catalogue d'exclusivités coûte cher, et même avec plusieurs dizaines de millions d'abonnés, la rentabilité est difficile à atteindre.

Des prix trop bas et aujourd'hui « corrigés » par l'industrie du streaming

Depuis le début de l'année 2022, et la chute d'abonnés rencontrée par Netflix, on assiste à une vraie correction des tarifs des offres de streaming. Ce dernier, ainsi qu'Amazon Prime Video mais aussi Apple TV+ et Disney+ ont annoncé des hausses de prix parfois spectaculaires, notamment pour les offres incluant l'accès à plusieurs utilisateurs en simultané.

Le directeur financier du groupe Warner Bros. Discovery, Gunnar Wiedenfels, présent ce jeudi 14 septembre à une conférence sur les médias, les communications et le divertissement organisé par Bank of America Securities, a indiqué que cette augmentation était indispensable et logique. Pour lui, « depuis une décennie, dans le streaming, une quantité extrêmement précieuse de contenu de qualité a été donnée bien en dessous de la juste valeur marchande ».

« C'est en train d'être corrigé », déclare-t-il en référence aux augmentations de prix de Max, le service de streaming du groupe qui a pris la suite de HBO Max après le rachat de Warner Bros. par le groupe Discovery, mais aussi des annonces effectuées par ses concurrents.

© Glenn Carstens-Peters / Unsplash.com
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Des millions d'abonnés qui ne suffisent pas à compenser les frais de production des séries et des films

M. Wiedenfels a poursuivi son argumentaire, et expliqué que les lancements de HBO Max avaient été réalisés pour augmenter rapidement la base d'abonnés, au détriment de la rentabilité de l'activité : « Nous avons augmenté les prix, en particulier à l'international, où de nombreux lancements de HBO Max étaient très, très ciblés sur le nombre maximum d'abonnés possible, pas nécessairement sur la rentabilité maximale possible du lancement ».

Pour le directeur financier, l'augmentation des prix entraine une diminution du churn, c'est-à-dire du désabonnement régulier des abonnés qui vont ensuite une autre plateforme en fonction des films et séries disponibles à un moment donné. L'objectif pour Warner Bros. Discovery est d'ailleurs d'inciter ses abonnés à souscrire à une formule annuelle, quitte à pratiquer une petite réduction sur le montant total de l'abonnement.

Warner Bros. va devoir toutefois faire plus d'efforts vis-à-vis de son catalogue. Le magazine spécialisé Variety indique en effet que le groupe américain est le plus enclin à annuler des séries ou émissions, comptabilisant 26,9 % des arrêts brutaux de programmes entre 2020 et 2023 pour l'ensemble des plateformes de streaming. Ce taux très élevé n'est pourtant pas un problème pour le directeur financier du studio, qui rappelle qu'un « petit pourcentage de titres génère en réalité la grande majorité de l'audience et de l'engagement ». Le studio peut d'ailleurs compter sur la série Friends, toujours l'un des programmes les plus populaires 20 ans après son arrêt.

Vous êtes donc prévenus : les plateformes de SVOD n'ont pas fini d'augmenter leurs prix. Chez Disney+, en plus de l'offre avec publicité à 5,99 euros par mois, le forfait actuel, à 8,99 euros par mois, va passer à 11,99 euros à partir de novembre.

Source : Gizmodo