L'institut GfK a évalué la consommation en matière de vente physique de films en France. Pour ce faire, il s'est attardé sur les achats réalisés dans les grandes surfaces alimentaires ou spécialisées, par correspondance ou sur internet (sans les ventes en kiosques, en librairies et dans les stations-services).
Dans son étude portant sur 2012, il précise que la progression des ventes de Blu-ray « ne suffit pas à compenser le recul observé sur le marché du DVD. Le chiffre d'affaires du Blu-ray progresse de 9,3% pour atteindre 223,69 millions d'euros, soit 14,09 millions de supports vendus. Le nombre de DVD vendus a diminué de 8,9% avec 105,86 millions d'unités en 2012 ». GfK précise qu'actuellement le Blu-ray ne génère 20% du chiffre d'affaires de la vidéo (contre 16,7% en 2011) alors que le DVD représente 80% du marché.
Face à ce constat, le SEVN (Syndicat de l'Edition Vidéo numérique) souhaite que les services de VOD prennent leur envol grâce à la mise en place d'une « chronologie des médias moins rigide qui, tout en prenant en compte les intérêts des différents intervenants du secteur, répondra aux attentes du public et des points de vente ». Il invite également à ce que les autorités programment des « expérimentations dans le cadre d'accords contractuels transparents. Le SEVN propose par exemple une mesure simple à expérimenter dès 2013 : les films sortis en salle en France au 3e trimestre devraient pouvoir être disponibles en vidéo pour les fêtes de fin d'année ».
L'objectif est ainsi de lutter contre le piratage en proposant aux utilisateurs des offres attractives. Toutefois, le syndicat entend également rester offensif et souhaite que la Hadopi poursuive ses travaux sur le P2P et étende même son activité au streaming illégal. Il reprend enfin des arguments évoqués par les Labs de la Hadopi de « responsabiliser les régies publicitaires et les annonceurs pour ne plus financer les sites pirates et contraindre les intermédiaires financiers à bloquer les paiements en ligne à destination de ces sites. »