Le chef produit du célèbre service de vidéo à la demande sur abonnement, Neil Hunt, a récemment livré quelques révélations concernant (entre autres) le 4K, au travers d'un entretien accordé au site Internet américain The Verge.
Interrogé sur le sujet, Neil Hunt écarte pour commencer l'hypothèse selon laquelle l'Ultra HD serait un stratagème des studios hollywoodiens pour handicaper les services de vidéo à la demande au profit des ventes de supports physiques. Il estime au contraire que le streaming sera le meilleur moyen pour profiter du 4K à domicile, au moins dans un premier temps : « Le 4K sera vraisemblablement streamé avant d'être proposé autrement ». Il rappelle effectivement qu'il sera plus long et plus couteux de mettre à niveau les équipements de diffusion TV et que le Blu-ray n'était pas prévu pour l'Ultra HD.
Rappelons que toute proportions gardées, les films Ultra HD encodés en HEVC ne seront que deux fois plus lourds que les films Full HD en H.264. Pour faciliter la diffusion de ces contenus deux fois plus lourds — Netflix représentant déjà un tiers de la bande passante totale américaine — le service continuera à installer gracieusement sa solution Open Connect au plus proche des abonnés, jusque chez les fournisseurs d'accès à Internet volontaires. Les films qui seront populaires le lendemain y seront automatiquement envoyés en prévision, la nuit, en heure creuse.
À ce jour Netflix n'est pas disponible en France. Mais non seulement il pourrait finir par l'être d'ici à ce que l'Ultra HD se démocratise, mais en plus il crée des émules et témoigne souvent de tendances de fond. Cette annonce est donc riche d'enseignement, y compris en France.
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